H.P. Lovecraft | L’ombre qui prit Innsmouth, §155

un récit essentiel de H.P. Lovecraft, en présentation bilingue


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Also, I must not dwell on what that factory inspector had told the Newburyport ticket-agent about the Gilman House and the voices of its nocturnal tenants — not on that, nor on the face beneath the tiara in the black church doorway ; the face for whose horror my conscious mind could not account. It would perhaps have been easier to keep my thoughts from disturbing topics had the room not been so gruesomely musty. As it was, the lethal mustiness blended hideously with the town’s general fishy odour and persistently focussed one’s fancy on death and decay.


De même, ne pas se laisser obnubiler par ce que m’avait dit l’employé du guichet à Newburyport sur l’hôtel Gilman et les voix de ses occupants nocturnes – et non plus par la tiare aperçue dans l’obscurité du porche de l’église ; ce visage dont mon esprit ne pouvait s’accommoder de l’horreur. Ç’aurait peut-être été plus facile de maintenir mes pensées à l’écart de ces sujets perturbants si la chambre n’avait pas senti aussi épouvantablement le renfermé. Tel qu’elle était, cette moisissure léthale se mêlait hideusement à l’odeur générale de poisson dans la ville, et ramenait en permanence l’imagination à la mort et au déclin.

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1ère mise en ligne et dernière modification le 30 décembre 2017
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