H.P. Lovecraft | L’ombre qui prit Innsmouth, §195

un récit essentiel de H.P. Lovecraft, en présentation bilingue


présentation et début _ précédent _ suivant

Then I thought of the abandoned railway to Rowley, whose solid line of ballasted, weed-grown earth still stretched off to the northwest from the crumbling station on the edge of the river-gorge. There was just a chance that the townsfolk would not think of that ; since its brier-choked desertion made it half-impassable, and the unlikeliest of all avenues for a fugitive to choose. I had seen it clearly from my hotel window, and knew about how it lay. Most of its earlier length was uncomfortably visible from the Rowley road, and from high places in the town itself ; but one could perhaps crawl inconspicuously through the undergrowth. At any rate, it would form my only chance of deliverance, and there was nothing to do but try it.


Je pensai alors à la vieille voie ferrée qui menait par le nord-ouest à Rowley, son ballast solide, ses broussailles qui avaient foisonné sur le talus à partir de la gare écroulée sur le bord de la gorge de la rivière. Il y avait peut-être une chance pour que ceux de la ville n’y aient pas pensé ; son état d’abandon, l’envahissement des fougères la rendaient quasi impraticable, en tout cas la plus inconfortable des solutions pour un fugitif. Je l’avais examinée depuis la fenêtre de l’hôtel, et savais son état. Par contre, une bonne part du début de la voie était visible depuis la route de Rowley, et malheureusement aussi des points les plus élevés de la ville ; mais il serait peut-être possible de ramper discrètement dans la végétation. De toute façon, c’était mon seul espoir de délivrance, et rien d’autre à faire que le tenter.

responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 1er janvier 2018
merci aux 67 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page