35 | déjeuner avec Bill Wyman au Zebra

tags : Rolling Stones, Bill Wyman, Paris, Maison de la radio, 2003


Ce texte est un fragment d’un travail en cours, amorcé le 20 décembre 2020 et non destiné à publication hors site (pour l’instant).

Le principe est d’aller par une phrase par lieu précis de remémoration, et d’établir la dominante sur la description même, si lacunaire qu’elle soit, du lieu — donc public, puisque bar, bistrot, resto — de la remémoration.

La rédaction ni la publication ne sont chronologiques, restent principalement textuelles, et la proposition de lecture s’appuie principalement sur la navigation par mots-clés depuis la page des index lieux, noms, dates.

Point régulier sur l’avancée de ce chantier dans le journal #Patreon.

 

35 | déjeuner avec Bill Wyman au Zebra


Et donc en face l’entrée B aussi, de l’autre côté du passage piéton donnant sur Les Ondes, cross at zebra ce resto design qui s’était implanté sous les immeubles juste construits (tu parles, le loyer, là-dedans), presque opaque et sans fenêtre de l’extérieur mais voilà que tu y entrais pourtant et demandais d’un ton détaché, le plus détaché que tu te sois jamais extorqué, si Bill Wyman des Rolling Stones était déjà arrivé et le loufiat qui te regarde d’en haut, semble craindre un sketch avec caméra cachée mais toi tu dis qu’on sera cinq et qu’on veut une table tranquille, quand le petit papy bassiste arrive ils lui feraient presque une haie d’honneur tu parles, lui il commande son Pouilly-fumé et tu te demandes si c’est pour le goût frais du vin blanc ou pour le plaisir qu’il a à prononcer ce nom si mal fait pour une bouche anglaise — je devrai en faire le compte rendu pour un journal parisien et c’est bien trop rare qu’on nous fasse de telles demandes mais il semble tout content des questions que je lui pose, qui sont mes questions et que je connaisse son autobio Stone Alone avec une telle précision, c’est pas de la triche monsieur Wyman non pas de la triche et quand on se retrouvera l’après-midi pour une télévision je ne sais plus laquelle (dans le luxe ripoliné du hall de TF1 et ses filiales) il me lancera : — Eh, the french Benny Hill ce que je prendrai finalement à la bonne, voilà donc pour ce resto le Zebra où je ne suis entré qu’une fois et pas moi qui ai payé l’addition.

 

Ailleurs sur Tiers Livre :
 le dossier Rolling Stones complet (inclut feuilleton 2002)

 


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1ère mise en ligne et dernière modification le 13 janvier 2022
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