7 | bistrots timbres-amendes Tours face Préfecture, et Tranchée

tags : Tours (Indre-et-Loire), date indéterminée


Ce texte est un fragment d’un travail en cours, amorcé le 20 décembre 2020 et non destiné à publication hors site (pour l’instant).

Le principe est d’aller par une phrase par lieu précis de remémoration, et d’établir la dominante sur la description même, si lacunaire qu’elle soit, du lieu — donc public, puisque bar, bistrot, resto — de la remémoration.

La rédaction ni la publication ne sont chronologiques, restent principalement textuelles, et la proposition de lecture s’appuie principalement sur la navigation par mots-clés depuis la page des index lieux, noms, dates.

Point régulier sur l’avancée de ce chantier dans le journal #Patreon.

 

7 | bistrots timbres-amendes Tours face Préfecture, et Tranchée


Que donc je n’ai jamais fréquenté les bistrots de ma propre ville, combien de fois pourtant, ayant à faire ici ou là avoir mis l’ordi dans le sac en se disant qu’une heure de ces sortes d’intervalles pouvaient être un rebond productif, alors oui ça ouvre une autre série : ce bar-tabac timbre-amende (ils sont rares et doivent avoir maintenant disparu, les points de vente timbre-amende, on y achetait aussi, annuellement, la vignette auto), la partie tabac dans l’enfoncement vertical donnant sur la rue, et dans la partie arrière ces quelques tables, là je rassemble de mémoire plusieurs de ces bistrots à quelques centaines de mètres dans le centre — un autre jumeau de celui de la Préfecture, mais avenue de la Tranchée, et chaque fois même dose d’une heure d’attente, ou bien tout au contraire celui qui fait face à cet étonnant et inamovible marchand de chapeaux, hommes à gauche, femmes à droite (et, paradoxalement, parce qu’au début de la mutation numérique on plaisantait qu’il en serait du livre comme des chapeliers, un commerce qui semble toujours d’un autre âge — la vitrine jamais repeinte ni la typographie de la double enseigne rafraîchie, ni les têtes des mannequins rajeunies, mais qui prospère toujours, en tout cas se maintient), un bistrot agréable parce qu’en quelque sorte le point de rendez-vous de ceux qui comme toi dans cette ville vivent d’autre chose que du salariat et c’est large, heureusement c’est large, mais chaque fois finalement l’ordinateur reste dans le sac et tu rêves – de toute façon, tu n’y vas plus jamais dans la ville au bout de ta rue et on paye les timbres-amende directement sur Internet.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 13 janvier 2022
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