le cycle été 2024 de Tiers Livre
– sommaire général et présentation du cycle été 2024 (plus inscriptions) ;
– la page unique Patreon avec récap des consignes écrites et téléchargements fiches d’appui (ou via lettre mail dédiée pour les participant·e·s non abonné·e·s) ;
– l’ensemble des participant·e·s à ce cycle reçoit directement par lettre mail dédiée les nouvelles propositions, le journal de bord, et les fiches d’appui ;
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#35 | Duras, la voix off, le camion
[consigne sera complétée en fin de cycle, merci se reporter principalement à la vidéo, et à l’extrait proposé]
Dispositif majeur que celui du Camion :
– visuel : un Saviem bleu parcourt des zones surburbaines, Trappes, puis le Auchan de Plaisir (on peut reconstituer sur Google View), puis vers l’ouest la mer ;
– visuel : Duras et Depardieu dans la maison de Neauphle, l’auteure et l’acteur lisent à vue un tapuscrit qui est le script exhaustif du film, mais où Depardieu, qui découvre le texte, doit lire ses propres questions supposées à Duras ;
– le texte lu par MD et GD reconstitue l’histoire d’une femme prise à son bord par le chauffeur du camion et leur échange, tous deux restant invisibles ;
– une voix off, signée « Voix off M.D. » dans le tapuscrit, se surajoute en permanence au visuel du camion, mais sans interférer avec la narration ;
– le texte inclut sous forme de didascalie une suite d’éléments visuels qui sont le repérage exact des paysages urbains traversés par le camion ;
Et la consigne :
– de nouveau on reprend un texte existant parmi les 34 déjà écrits ;
– on le distend en deux fils distincts : cette didascalie visuelle d’une part (qui, je suppose, n’existe pas en tant que tel dans le texte que vous avez choisi), la voix off qui, sur cette temporalité visuelle, se constitue en poétique du texte ;
L’enjeu : oui, il s’agit bien de littérature. Duras nous impose que cette ambivalence même soit le mode d’apparition de son texte, le pacte (comme le roman, la nouvelle, le poème sont des pactes avant d’être des genres) avec le lecteur et ce qu’il doit convoquer à l’intérieur de lui pour reconstruire et l’illusion de réel et les personnages.
Ce mode d’existence d’une parole associée au visuel n’est donc ni un monologue intérieur, ni un commentaire de ce qu’on voit. Ce n’est pas non plus un texte qui puisse s’appréhender comme strate seulement écrite. C’est une « voix off » et c’est en tant que tel que vous allez vous en saisir.
Voir ici pour analyse plus précise, et je crois qu’on aborde cette voix de façon tout autrement que notre approche du dialogue (ce qu’on avait aussi tenté avec Le camion dans le cycle vers un écrire-film — et c’était bien ma nécessité propre, pour avancer, d’y revenir mais dans cet angle différent.
Désolé d’être bref pour cette première mise en ligne.
1ère mise en ligne et dernière modification le 27 juillet 2024
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