Réduit
Sombre encore. Réduit escalier s’échelonne entre deux portes de bois vieux. Obscurité. Abri. Vestige de mur de château de pierre épaisse de chaos traversé. Caché. Herbes suspendues sèchent. Marches de bois. Refuge.
Étagère
Bois claire suspendu. Objet réconfort petit. Chat en porcelaine gris. Pierre qui luit. Pomme de pin. Chien s’évade. Cèpe.
Gratin
Quotidien rassit le pain. Recouvert. Flan aux herbes. Chèvre moelleux. Où sont passé les œufs la joie les rires. Gratiné de tristes pensées. Parsemé de corps de grand absents. Dans la bouche le granuleux du pain s’émiette. Désespoir fond dans la salive. Vide s’accroche au feuilles de thym.
Terrasse
Vieux ciments gris. Infini de l’eau s’étire se perd dissout. Froid dur réchauffe. Arrimé à la suspension. Dehors du dedans. Passage de l’infini au petit du dehors au-dedans de l’expansion au resserrement du liquide au solide.
Bar
Arrête. Égratigner délicatement ta peau argenté. Arrête. Chair ferme. Arrête. Les herbes sur ton ventre se promènent. Arrête. Mastiquer.
Vernis
Bleu nuage s’étend tendrement. Peau d’amour englobe la pulpe solide. Baiser du ciel sur mes doigts déposé. Grâce de l’impermanence un instant solidifié.
Un modèle de concision et de créativité. « Où sont passé les œufs la joie les rires. Gratiné de tristes pensées. Parsemé de corps de grand absents. »… remarquable. Merci !