ateliers : le cycle #écopoétique, les mardis

Mis en avant

les mardisUn nouvel horaire légèrement décalé, un accès direct au lien de chaque semaine (pas d’inscription préalable), mais surtout la possibilité de publier et partager ici même les textes produits dans ce cycle, en version révisée… Voir détail ici sur la page avec sommaire. vers une écopoétiqueNous voilà de nouveau en terrain très neuf pour un cycle dont le thème Continuer la lectureateliers : le cycle #écopoétique, les mardis

# écopoétique #8 – Adduction

Il a soif. Descend dans la cuisine. Sa main n’a pas encore touché la robinetterie qu’un long gargouillis sourd sort de l’évier. La plomberie de la maison vibre, chante. C’est incompréhensible. Il fait couler l’eau. Referme le robinet. Le bruit persiste, continu, sans fin. Il n’a jamais entendu ça avant. Il cherche le robinet d’arrêt. Il l’ouvre, le ferme. Rien Continuer la lecture# écopoétique #8 – Adduction

#écopoétique #07 |  Ni, ni, n’arrêteront

Ni de me coucher sur la Terre, ni l’eau que tu mets dans ton vin, ni les oiseaux tombés du nid, ni les fenêtres fermées, ni le bruit des bombes, ni la couleur de ta peau, ni les frontières de barbelés, ni les murs à tomber, ni les arbres malades de pesticides, ni les usines désaffectées, n’arrêteront la frénésie du Continuer la lecture#écopoétique #07 |  Ni, ni, n’arrêteront

#écopoétique #08 | Delta

Tu n’écriras pas depuis le milieu de la Meuse comme si tu y nageais, tu ne plongeras pas ton corps dans cette eau-là, polluée et pourtant potable, le seul des trois à l’être apprenait-on à l’école, tu ne te laisseras pas glisser dans son gris sali par les hauts fourneaux de la rive droite quand redresser le corps allongé dans Continuer la lecture#écopoétique #08 | Delta

#écopoétique #08 | le fil de l’eau

 Cent soixante quatre kilomètres deux mille trois cent mètres de dénivelé au fil des temps je roule mes vagues venues d’éboulement d’un delta lointain des mes origines du Gothard moi le fil de la rivière mémoire sans parole ici le fil qui se tend s’étire comme une corde sur le point de se rompre en équilibre sur le bord du Continuer la lecture#écopoétique #08 | le fil de l’eau

#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

Il y avait un sentier. On passait entre les murs du fenil et de la vieille grange abandonnée, qui commençait à tomber en ruines, et y avait plus qu’à suivre dans l’herbe, parfois haute, la petite ligne noire. Ça y menait directement. Souvent, on rencontrait un petit garçon ou une petite fille, ou les deux, en train de jouer sur Continuer la lecture#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

les mardis #05 | indécente notion de frontière

frontièrequ’est-ce que cela veut dire frontière ?colline, rivière, chaîne de montagne,plus cruel, mur ou barbelésfrontière ouverte versus frontière ferméepasseport, visa, à une autre époque laisser-passer…indécente notion, obscénité frontièrequ’est-ce que                  la                    notion                      de     Continuer la lectureles mardis #05 | indécente notion de frontière

les mardis #04 | Hors la ville

Hors la ville | On voit au loin sans prendre aucun ascenseur | L’horizon, le ciel et les nuages nous ramènent à notre taille véritable | L’espace si large, les yeux ne peuvent tout voir | Hors la ville | il faut tourner la tête pour voir le soleil se coucher | Hors la ville | La zone d’activité en Continuer la lectureles mardis #04 | Hors la ville

#écopoétique #08 | soixante-dix-huit

Tu sais quoi ? Je vois ça de ma fenêtre. Ici. D’ici. C’est une époque dont je ne me souviens que mal – ou peu – il y avait déjà eu des deuils – nombreux – trop nombreux, toujours – c’est loin et lui ne fait pas partie du paysage. Depuis quatre ou cinq ans, on vivait à Paris. Ce n’était Continuer la lecture#écopoétique #08 | soixante-dix-huit

#écopoétique #08 | Huveaune

Je suis un nouveau-né. Je viens de naître en goutte d’eau et je vois mon premier rayon de soleil en jaillissant de la grotte de Castelette, là où l’Huveaune sort des entrailles du plateau de la Sainte-Baume. Je pourrais être une larme, mais je suis juste une goutte d’eau claire parmi d’autres gouttes d’eau claire et j’ai envie de chanter. Continuer la lecture#écopoétique #08 | Huveaune

#écopoétique #01 / Panthère en solo

Dans la langue italienne, solo veut plutôt dire seulement. Dans beaucoup d’autres langues, le monde artistique, notamment de la musique et de la danse ,en a fait la forme de la performance à corps unique. On joue, on danse, on performe en solo, voire on fait un solo. L’art de faire à un ou à une plutôt que faire seulement, ou encore Continuer la lecture#écopoétique #01 / Panthère en solo