#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

Venelles. Longues fleurs : roses girafes. L’amer entre ciel et port, sa flèche noire-blanche-douce-amère en dentelle de pierre : hier. L’éclair d’une jetée (enfances) avec la grande lessive de septembre remontant la dune. L’immensité portée en seau. Un repas de sable et de coquillages? Dans les oyats l’immortelle safran. Le pin décharné. À dos de bicyclette l’océan ; le ciel rose. Continuer la lecture#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

#voyages | Le double voyage aux îles

Sommaire : #Prologue | Par deux points distincts Au début des voyages étaient toujours les cartes. Inventaire minutieux à ne jamais bâcler. Elles venaient toutes du SHOM avec sur leur verso un beau tampon magique attestant révision, et parfois d’Angleterre pour les plus armoiriées. Lorsqu’elles étaient rangées, on partait de l’ouest, le Finistère, la fin des terres, les routières à Continuer la lecture#voyages | Le double voyage aux îles

#voyages 01 | La nuit d’avant

Arrivée à la petite pension proche de l’aéroport, rencontre avec la propriétaire qui nous présente notre chambre pour une nuit. Au plafond, plusieurs araignées dodues et velues dorment tranquillement mais qu’on se rassure, elles ne bougent pas et sont inoffensives. On se couche. Alors que mon compagnon de voyage ronfle déjà, moi je me transforme en radar, yeux grands ouverts Continuer la lecture#voyages 01 | La nuit d’avant

#photofictions #01 | depuis la corniche Kennedy

On revenait à Marseille pour une semaine, c’était l’automne, on avait loué un appartement sur la corniche Kennedy, à la sortie de l’anse de Malmousque, face à la mer, avec une de ces loggias vitrées qu’on trouve souvent par ici. On n’avait pas imaginé que ce serait un tel saisissement, une telle lumière, ni que le Frioul serait juste en Continuer la lecture#photofictions #01 | depuis la corniche Kennedy

#40jours #31 | Point de fuite

Le sommet d’une colline la nuit, vue fixe, longues secondes qui défilent sur les lumières d’une ville au creux d’une baie, à l’horizon la mer.  Derrière ce qu’on devine être le pare-brise d’une voiture, le regard d’un conducteur ou d’une conductrice, homme ou femme, accompagné ou pas, on ignore ; il suit la route, lente descente dans une obscurité presque totale, Continuer la lecture#40jours #31 | Point de fuite

#40jours #27 | ça te gêne que j’aime la mer ?

Dis-moi tu n’aimes pas la mer ? Et ta mère ? Tu ne préfères pas ton père ? Il est comment ? Encore jeune, même vieux ? Ou vieux, encore jeune ? Tu le trouves comment ? Tu le vois encore souvent ? Il vit encore avec ta mère ? Il habite à la mer ? À la ville ? Dans quelle ville ? Nice? Le Havre ? Marseille ? Tu trouves que Marseille Continuer la lecture#40jours #27 | ça te gêne que j’aime la mer ?

#40jours #22 | avenue de la plage

premier août il fait beau c’est-à-dire ciel bleu avec nuages en queue de jument —  La Pergola a été repeinte d’un jaune beurre frais durant l’hiver, c’est écœurant ce jaune je préférais les murs blancs les volets vert sapin — les vacanciers arrivent — l’avenue s’anime d’un seul coup, se charge de voitures — on ouvre les maisons, des voix Continuer la lecture#40jours #22 | avenue de la plage

#40jours #11 | perdu ?! retrouvé !?

Tout est fichu, se lamentait-il en arrivant près de son champ de laitues que quelques sangliers avaient dégustées sans ses accord et bénédiction / Anéanti par ce désastre / Il resta tout interdit Mais non, lui souffla P’te voix / Ils n’ont dévoré que les cœurs / Bientôt elles renaitront, un peu tordues / Mais tout autant savoureuses Si la Continuer la lecture#40jours #11 | perdu ?! retrouvé !?

#40 jours #12 | sous l’eau venir

Absence de méduses ce jour là. La crique que nous aimions choisir pour ses rochers plats est presque déserte. La mer est douce, soyeuse, accueillante. Nous partons, sans nous éloigner, épier la danse lente des posidonies, survoler les fonds, suivre une troupe minuscule de minuscules poissons, espérer en vain un poulpe se réfugier dans sa maison invisible. Déjà tu regagnes Continuer la lecture#40 jours #12 | sous l’eau venir

Vers un écrire-film #08 | Patelles à Ouessant

Si j’étais peintre, je voudrais saisir la forme exacte des coquillages pyramidaux qui s’accrochent au granit sur les côtes battues par les vents, les vagues et les marées, forme unique et multiple à la fois, et reproduire aussi leur couleur d’écume. Je les chercherais, j’en découvrirais partout, dans les anfractuosités des rochers, près des flaques laissées par le jusant, affleurant Continuer la lectureVers un écrire-film #08 | Patelles à Ouessant