A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

#anthologie #33 | manque

Terrasse vide le ciel dessus frappeur plus loin les ombres. Midi sans faim silence vide ne sait . Personne ou non désirée. Absence sons plus loin bruit simple sans sens. Seul petit attente. Le ciel dessus frappeur la mer en bas  Un grand dos désiré au fond avant trou. Terrasse vide dru soleil bleu. Seul petit. Attente dos ou voix. Continuer la lecture#anthologie #33 | manque

#anthologie #32  |régates amicales

« Il fait beau la mer est belle » comme chantonnait le vieux.  Ils ont échoué l’As Méditerranée, qui avait fait le tramway pour les maisons isolées, sur le sable, près des jetées du port récemment créé, à côté de la petite flotte de Vauriens qui attendaient, les ai remerciés, me suis assise un peu en arrière. « Il fait beau, la mer Continuer la lecture#anthologie #32  |régates amicales

#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

J’avais presque dix ans tu sais Madame quand j’ai aimé Gredin et que je t’ai rencontrée. J’avais dix ans et quelques jours quand je suis mort et plus jamais je n’ai joué avec Gredin. Plus jamais il n’a pu s’échapper de l’enceinte de l’amour discret et possessif de sa maîtresse, ma tante, qui le trouvait si mignon et le serrait Continuer la lecture#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

#anthologie #29  | l ‘invité

J’étais assise sur la terre, et des petits cailloux me faisaient, non ne me faisaient pas tout à fait mal mais     mon esprit divaguait à partir de ce que disaient ces voix qui s’interrogeaient sur mon avenir, … il regardait le vallon sous le jardin et ses jambes frémissaient d’envie.  Il fallait pourtant bien qu’il reste là, invité par surprise Continuer la lecture#anthologie #29  | l ‘invité

#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#3 Un miroir déformant comme ceux que l’on trouve dans les Luna Park est installé, dos à la première vitre coulissante sur le balcon au dessus de la mer, face au mur bleu entre l’entrée et le couloir, une caméra postée devant la seconde porte fenêtre filme le reflet en se déplaçant lentement faisant courir sur le bleu des déformations Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#anthologie #27 | trois fois la mer et un chiot

Il y avait cette maison sur la plage. Une longue plage qui était belle surtout d’être presque déserte dans une région où les corps s’entassaient sur toutes les étendues de sable, avec ou sans parasols à louer obligatoirement, avec ou sans cabanes abritant des restaurants. Une plage à laquelle on n’avait accès que par la mer ou depuis une des Continuer la lecture#anthologie #27 | trois fois la mer et un chiot

#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

Le chemin que je n’avais pris qu’une fois dans la lumière du jour descendait dans la nuit, caillouteux, entre les buissons, les petits chênes tourmentés  et les pins dont l’odeur, libérée dans la fraîcheur de la nuit, m’avait accueillie, me grisant légèrement. Mes pieds glissaient parfois sur une racine, faisaient s’effriter la crête d’une ornière, crisser un petit tas d’épines Continuer la lecture#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

#anthologie #25 | bouquet de hasard

L’odeur de la laisse de mer au petit matin, nez qui picote et aigreur ronde et riche. L’odeur de la poussière dans le rayon filtrant entre volets entrebâillés aux heures chaudes. L’odeur de mon renvoi de peine froide en pensant ton absence. Les odeurs que j’ai oubliées, celles que vous aviez. L’odeur de ta pipe, mon Père, de celles dont Continuer la lecture#anthologie #25 | bouquet de hasard

#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#anthologie #23 | en glissant

On chercherait comment, on ouvrirait le placard où vivent secrets et muets les compteurs d’eau, on se glisserait | ah dame faudrait pas être bien ossu et bien gras, on crierait à ceux qui ne pourraient pas d’aller voir dans la maison voisine, justement elle était en travaux | on se glisserait derrière les compteurs et là il y aurait Continuer la lecture#anthologie #23 | en glissant