#anthologie #33 | chambre

Lit, vrai refuge, d’aussi près masse ouatée. Murs quatre et le corps seul. Rien qui bouge.Murs quatre blanc-craie et corps à la renverse. Vrai refuge. Lit. Livres. Feuilles volantes. Pas de bruit. Lunettes. Jour noir bleu sous verre. Bris de lumière alternatif dehors. Comme au temps de balbutiement long corps nu à la renverse. Rien qui bouge encore : œil Continuer la lecture#anthologie #33 | chambre

#anthologie #31-1 | mort-danse

{suite du texte #anthologie #05} Est-ce que je suis morte ? Est-ce que je suis vraiment morte ? Si je suis morte, alors, pourquoi je peux parler ? Si je suis morte, alors, pourquoi est-ce que tu peux m’entendre ? Parce que tu m’entends ? Hein, tu m’entends ? Tu n’es pas morte, tu es un souvenir. Ce n’est pas la même chose. Parfois un souvenir Continuer la lecture#anthologie #31-1 | mort-danse

#anthologie #05 | Gollum

Je sens ma chair de poisson rouler contre mes os. Je vois un écureuil sans queue, une chauve-souris sans aile, un gobelin sans dent, une araignée à laquelle on aurait arraché moitié de pattes. Au fond de mes globes, il reste l’avant : mon sourire, les vertes collines, mais c’est l’obscurité pour moi maintenant, la moiteur des grottes qui blanchit Continuer la lecture#anthologie #05 | Gollum

#anthologie #27 | débuts d’histoires en trois temps

J’ai appris à lire dans un manuel de conjugaison. C’était un Bescherelle, je crois. Ou un Bled. Un livre que mes sœurs et frères ainés devaient laisser trainer sur l’unique bureau de notre chambre commune que j’étais le seul, à cette époque, à ne pas partager puisque j’étais le plus petit de la fratrie. C’était surtout un livre où il Continuer la lecture#anthologie #27 | débuts d’histoires en trois temps

#anthologie #24 | écailles

L’histoire du chien qui offre son ventre à la caresse en signe de confiance et de soumission, car c’est la partie la plus fragile de son corps, n’est pas réellement transposable à l’humain, aux doigts fragiles, aux ongles fragiles, aux yeux fragiles, car chez lui c’est tout le corps, les joues, les bras, les lèvres, qui est fragile, sans crocs, Continuer la lecture#anthologie #24 | écailles

#anthologie #25 | l’odeur est une patience

je m’allonge je m’étais allongée je sais réchauffer ma mémoire je m’étais allongée je ne sentais pas j’ai insisté d’autres auraient paradé je suis restée moi la fille allongée et que ce coucher permettait d’absorber et c’était le corps couchée je crois que je vais y arriver à faire remonter de même mon carnet posé à hauteur de mon horizontal Continuer la lecture#anthologie #25 | l’odeur est une patience

#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#anthologie #21 | expansion

tentative d’expansion à partir du début du texte #19 flot brutal reparcourir les blocs construits en décembre 2021 (1) | retrouver des images de voyages lointains, le goût du guacamole, la magie des îles d’Orient, le chocolat Poulain gratté au couteau sur le beurre des tartines du quatre heures | retrouver le rugueux de la peau d’Angélique quand elle avait Continuer la lecture#anthologie #21 | expansion

#anthologie #05 | Pour parler mon corps a d’abord tremblé

A cinq ans j’ai failli. Et cela reste. Je n’ai pas défailli et cela reste aussi. J’ai assemblé du beau monde Lego compris. Justement pas tout bien compris. J’ai fait mon public. Debout sur l’escabeau du lavage de dents j’ai exposé. Pour mon corps j’ai tourné dans un sens dans l’autre c’était presque amusant et mon public attentif. Pour parler Continuer la lecture#anthologie #05 | Pour parler mon corps a d’abord tremblé