#été2023 #01 | Lieux

De retour après une nouvelle journée d’exploration appareil photo à la main et dîner dans un petit resto italien à quelques rues de là, elle entreprend de déménager la table en formica posée contre le mur qui fait face au lit. Elle ne sait pas encore combien de temps elle va rester dans cet hôtel, combien de temps ses déambulations Continuer la lecture#été2023 #01 | Lieux

#40 jours #03 | Les Gaboriau

Qui connaît Émile Gaboriau ? Qui l’a lu ? Quel livre ? L’Affaire Lerouge, son plus célèbre ? Le Chantage ? Les Gens de bureau, La Vie infernale ou La Disparition ? Non ? C’est qu’on ne lit plus beaucoup Gaboriau. D’ailleurs, moi-même… Qui se souvient de Gaboriau ? À Saujon, où il est né là en 1832, c’est la célébrité locale, et comme il a écrit des Continuer la lecture#40 jours #03 | Les Gaboriau

#40 jours #prologue | lieux cachés

Murs restaurés et voûtes médiévales, rue pavée, vestiges d’un ancien palais, médiéval lui aussi, briques rosâtres, pierre de taille, par endroits poutres de béton énormes et hourdis en guise de plafond, un lieu historique remarquable en plein centre-ville, avec ceci d’extraordinaire qu’il est totalement dissimulé à la vue : de fait, il s’agit des vestiges, situés sous la Place Royale, du Continuer la lecture#40 jours #prologue | lieux cachés

autobiographies #14 | fragments-images

en bordure de la ville, gros points d’interrogation peints en rouge sur bouts de murs blancs un hippopotame regarde les visiteurs de la ménagerie du cirque qui l’emploie depuis l’eau douteuse de la cage où il croupit dans le métro une jeune en survêtement pastel aborde les passagers, son regard vide dans la chambre du service psy une balafre sur Continuer la lectureautobiographies #14 | fragments-images

autobiographies #01 et #02| autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

… la première fois que, et ne vais pas aimer ma voix, ce qu’il en restera, bruits de moteur de soufflerie du chauffage de grincements plastique contre plastique et le sifflet continu air vif vitre entrouverte, toujours, entrouverte – les portraits de l’intérieur et des boucles périodiques, j’ai connu quelqu’un qui c’est comme vu, au matin de ce jour, vu, Continuer la lectureautobiographies #01 et #02| autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Autobiographie #01 | Reconvocations

La rue Léon Noël qui mène à l’école. Toujours par le côté droit en montant à partir du boulevard de la République. La plaque du martyr résistant mort sous la torture. Une odeur de colle, chaude, par la porte ouverte de l’atelier de l’encadreur. Sa vitrine sale, poussiéreuse, marquée de traces, pleine de cadres vides comme en attente de personnages. Continuer la lectureAutobiographie #01 | Reconvocations

#P2 Une marche dans le gris

autoportrait_gris

Le gris, la couleur grise, l’anthracite, le béton, le ciment, les parpaings, les cailloux, la pierre, le granit, le calcaire, l’évier, le robinet, l’étain, le caniveau, les égouts, les routes, les autoroutes, les nationales, les départementales, les rues, les trottoirs, les caniveaux, les égouts, l’asphalte, le goudron, les grains de quartz qui affleurent, – Je me souviens du collège Jacques Continuer la lecture#P2 Une marche dans le gris

#11 devenir son propre dictionnaire

1. A cherché à écrire à tout prix. Les tentatives romanesques ont vite tourné court, a lorgné vers les haïkus. Parfois, dans la lignée de Franz Mon, un mot suffisait à son texte. Percuter prétendait-il. 2. L’ami de la campagne, de l’enfance et des vacances. 3. Sur le principe « Des dix mots pour une histoire » des Papous dans la Tête Continuer la lecture#11 devenir son propre dictionnaire

Ancrages

1. Curieux cette appellation d’ « avenue » de Corbera, en réalité une petite rue du 12ème arrondissement de Paris, cent mètres entre les rues de Charenton et Crozatier. Ils se sont amusés de découvrir la proximité géographique entre leurs mères pendant leur jeunesse, D habitait rue Beccaria, à quelques trois cent mètres de P, séparées de quelques années, elles se sont Continuer la lectureAncrages

corps vents fenêtres

Elle levait les yeux pour la voir elle le faisait souvent pour attraper la lumière du dehors et les nuages qui semblaient faire partie du verre elle pensait à la suite très loin dans le futur elle pensait à d’autres lieux qu’elle habiterait d’autres fenêtres comme celle de la cuisine de la rue Pouget grande avec volets verts donnant sur Continuer la lecturecorps vents fenêtres