#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour

Toujours le même quartier Le même trajet Les mêmes pas Les mêmes souvenirs et les mêmes pensées J’y reviens à pied par mes rues Je renonce au tramway Je laisse partir le bus Je marche Je marche dans mes pas d’antan J’écoute le bruit du vent dans les arbres de l’avenue Je sens l’odeur de la ville Mélange de poussière Continuer la lecture#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour

#anthologie #14 | pas si compliqué

Ça pourra te paraître « un peu compliqué » la première fois a dit le fils en tendant la boîte vers lui ( est ce qu’il y attachait tant d’importance, il voulait simplement, je crois, se réconcilier ) ; il faisait beau pour un dimanche, plein soleil. Il suffit d’apprendre les règles et tu verras ce n’est « pas si compliqué », a dit Continuer la lecture#anthologie #14 | pas si compliqué

#anthologie #23 | plaques

De cette rue dont je parle plus haut en la nommant « ma rue » et en la remplissant des attributs de toutes mes rues comme on fourre ses affaires dans un sac, et ses vêtements, et les bricoles les plus intimes ou les plus nécessaires parce qu’on doit partir vite ou loin, je n’ai vécu que la surface, tant Continuer la lecture#anthologie #23 | plaques

#anthologie #24 | prélude, notes

Le premier, les pieds dans les glaïeuls, dort : celui du val est mort. Mon second est une phrase, « To die, to sleep ; to sleep, perchance to dream. », si tu rêvais encore de quels fils seraient tissés tes songes. Vient la somnambule, blanche dans sa robe de nuit et le rouge à sa main : Lady pleine Continuer la lecture#anthologie #24 | prélude, notes

#anthologie #22 | avant-hier il ne neigeait pas

Rue de Steinkerque avant-hier dans la rue bondée – et en levant la tête le Sacré Cœur était toujours là – , j’ai croisé un groupe de touristes silencieux , en tête du groupe, une femme, leur guide certainement, tenait à bout de bras un parapluie rouge fermé ; la dernière fois il était jaune et comme il pleuvait l’homme le Continuer la lecture#anthologie #22 | avant-hier il ne neigeait pas

#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

le coffre immense un carton et la petite valise la sienne robe et paire de chaussures qui ne serviront plus vitres sales Au soir de pluie vaincue et pierres lavées la rue prend teintes de couchant volets et murs repeints d’ombre Juin chante sans chœur et vers la place comme de poussière rose un nuage traversant l’amer J’enclenche la ceinture Continuer la lecture#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

#anthologie #06 | seule

Seule dans la petite foule bavarde qui suit son chemin entre échoppes et table. Seule dans le désert du trottoir sur lequel rebondit la lumière ardente. Seule avec mes pensées parmi vos corps, vos rires, vos exclamations et vos muettes ruminations. Seule avec mon couffin parmi les sacs de carton siglés dansant au bout des bras. Seule comme le chêne Continuer la lecture#anthologie #06 | seule

#anthologie #06 l Solitude

Ma chambre est au 3e étage. Un grand lit face à un bureau au-dessus duquel trône un large écran de télé que je n’ai jamais allumé. La climatisation est réglée à 17 quand je la mets en marche. Le lit deux places mange tout l’espace devant le bureau. Je passe peu de temps devant la fenêtre. Je somnole allongée sur Continuer la lecture#anthologie #06 l Solitude

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#été 2023 #15 | Miroir d’eau

Le miroir d’eau, quand tu regardes de près, au fond, c’est jamais qu’une pataugeoire géante, du carrelage, un fond d’eau, voilà. Tu verrais ça quand les beaux jours reviennent et un peu de chaleur, tous ces gens qui viennent marcher là pieds nus, et les jeunes qui s’en donnent à cœur joie en courant. Et les chiens aussi, c’est l’avantage. Continuer la lecture#été 2023 #15 | Miroir d’eau