#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes? (traces peut-être aussi, sûrement )

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 4- le livre dans sa matérialité Minuit de peu de mots à grands corps ( de lettres) et larges marges, ses noirs et blancs en équilibre ( mais le papier jaunit aussi ), pages qui se Continuer la lecture#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes? (traces peut-être aussi, sûrement )

#gestes&usages #01 | rien ne se panse

A cause de la douleur de sa disparition, de l’incompréhension brutale qu’elle entraîne, de l’absence injuste qu’elle installe, le monde n’est plus qu’un puzzle de fragments découpés mis sous verre, un mur d’images déchirées dont les collages ne livrent aucun sens et dont les couleurs n’existent plus. Mais il y a les odeurs qui demeurent. Il y a l’odeur résistante, Continuer la lecture#gestes&usages #01 | rien ne se panse

#enfances #08 | ondes, iode, murs

Les ondes Martenot Seul le mardi différait des autres soir par un son terrifiant. Dans le noir de l’unique pièce, les parents écoutaient la radio. Ce n’était pas un jeu. Jamais nous ne jouions. A 20 heures 30 pile, Tempo di Suspense envahissait tout l’espace et rien ne pouvait me protéger des angoissantes ondes Martenot de ce générique obsédant. L’huître Je Continuer la lecture#enfances #08 | ondes, iode, murs

#enfances #01 | trois importants épisodiques

Nous l’appelions Bonne-Maman. Elle était personnage important, mais en retrait, ne régnant plus vraiment que sur sa chambre, la plus belle ou mieux située, s’ouvrant, après la salle à manger et le salon, sur le balcon surplombant le très grand jardin alors nommé Parc de Galant, dans un monde de bois sombre, de colonnettes, de coussins, où flottait une vague Continuer la lecture#enfances #01 | trois importants épisodiques

#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

Bien sûr, ce qui est resté, qui me saute au visage chaque fois que je rouvre la grande caisse, ou, planquée dedans, l’une des boîtes, n’importe laquelle, c’est l’odeur, ce vestige du temps passé qui s’est tellement attardé dans les linges et entre les feuilles, depuis le temps, que voilà, on pourra fumiger, asperger d’eau de Cologne ou laisser à Continuer la lecture#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

Avant de le connaître, lui, dans tes pensées à toi, le noyer était un bois, sans plus de réflexion sur l’avant de ce bois, avant la menuiserie, avant même la scierie, avant la tronçonneuse. Un beau bois, dur et sombre, souvent veiné de gris, un bois noble, qui ne se laissait pas travailler n’importe comment, durablement blessé d’un papier verre Continuer la lecture#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

« Where I come from, a town in the east, there’s a specific smell in the air, at least for me, each time I arrive nearby. The smell of work. I can feel it everywhere in the town, it’s in the air, on the walls, on the skins of whatever lives in this town. At least, for me.” C’est en le Continuer la lecture#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

#été2023 #07bis | terre mouillée

Plus que l’odeur c’est la chaleur, l’autobus chauffé à blanc, soleil au zénith. C’est l’odeur de son adolescence, ce n’est que plus tard, sous d’autres latitudes, dans d’autres autobus qu’il pensera odeur, quand il n’y en aura plus, qu’il n’y aura plus que celle des après rasages, des déodorants des parfums aspergés pour éloigner, détruire l’odeur des corps. Mais là, Continuer la lecture#été2023 #07bis | terre mouillée

#été2023 #06 | faute le temps

il y a cet écrivain avec des gosses très jeune il n’écrit que des choses courtes faute de temps l’argent c’est ce temps volé à l’écriture ce qu’il aurait fait si… va savoir… lui avait travaillé la nuit dans un cercle poches cousues et l’argent en piles de jetons sur les tables : rouge noir passent — en effigie l’argent ; Continuer la lecture#été2023 #06 | faute le temps

#techniques #03 | 1 – riens notes

Les choses sont ainsi. Les gelures, les crevasses, l’odeur ; c’est au retour dans ta nuit et ta peau emporte les remugles du jour. Tu peux cacher tes mains. Mais l’odeur. Les choses sont ainsi. Le corps emporte, il porte. Puis il pourrit ou brûle, selon. Elle bouge ses bras en place de jambes, elle dit : mon corps est ma prison. Continuer la lecture#techniques #03 | 1 – riens notes