#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

Bien sûr, ce qui est resté, qui me saute au visage chaque fois que je rouvre la grande caisse, ou, planquée dedans, l’une des boîtes, n’importe laquelle, c’est l’odeur, ce vestige du temps passé qui s’est tellement attardé dans les linges et entre les feuilles, depuis le temps, que voilà, on pourra fumiger, asperger d’eau de Cologne ou laisser à Continuer la lecture#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

Avant de le connaître, lui, dans tes pensées à toi, le noyer était un bois, sans plus de réflexion sur l’avant de ce bois, avant la menuiserie, avant même la scierie, avant la tronçonneuse. Un beau bois, dur et sombre, souvent veiné de gris, un bois noble, qui ne se laissait pas travailler n’importe comment, durablement blessé d’un papier verre Continuer la lecture#Été 2023 #09 | Le noyer du tournant

#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

« Where I come from, a town in the east, there’s a specific smell in the air, at least for me, each time I arrive nearby. The smell of work. I can feel it everywhere in the town, it’s in the air, on the walls, on the skins of whatever lives in this town. At least, for me.” C’est en le Continuer la lecture#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

#été2023 #07bis | terre mouillée

Plus que l’odeur c’est la chaleur, l’autobus chauffé à blanc, soleil au zénith. C’est l’odeur de son adolescence, ce n’est que plus tard, sous d’autres latitudes, dans d’autres autobus qu’il pensera odeur, quand il n’y en aura plus, qu’il n’y aura plus que celle des après rasages, des déodorants des parfums aspergés pour éloigner, détruire l’odeur des corps. Mais là, Continuer la lecture#été2023 #07bis | terre mouillée

#été2023 #06 | faute le temps

il y a cet écrivain avec des gosses très jeune il n’écrit que des choses courtes faute de temps l’argent c’est ce temps volé à l’écriture ce qu’il aurait fait si… va savoir… lui avait travaillé la nuit dans un cercle poches cousues et l’argent en piles de jetons sur les tables : rouge noir passent — en effigie l’argent ; Continuer la lecture#été2023 #06 | faute le temps

#techniques #03 | 1 – riens notes

Les choses sont ainsi. Les gelures, les crevasses, l’odeur ; c’est au retour dans ta nuit et ta peau emporte les remugles du jour. Tu peux cacher tes mains. Mais l’odeur. Les choses sont ainsi. Le corps emporte, il porte. Puis il pourrit ou brûle, selon. Elle bouge ses bras en place de jambes, elle dit : mon corps est ma prison. Continuer la lecture#techniques #03 | 1 – riens notes

trois lieux anciens

Ferme : on accédait à l’habitation par un petit jardin bordé de haies, le seuil était un bloc de pierre usé comme raboté, l’odeur tout de suite à le franchir (l’odeur des animaux des écuries du tas de purin pas loin forcément) concentrée dans le passage entre le dehors et le dedans et accompagnant le mouvement du pied en train Continuer la lecturetrois lieux anciens