#enfances #06 | Le temps n’apaise rien, la voix n’est plus

Elle avait de petites intonations de douceurs reconnaissables entre mille. Elle me regardait sans ciller. Elle avait une manière unique de m’écouter, de m’interroger sur tout et sur rien, sur ce qui faisait la vie. Que cette douceur me manque. Que cette voix me manque.Indécrottable humaniste, combien de fois demeurais-je déroutée lorsque j’assistais à une remise en place bien sentie Continuer la lecture#enfances #06 | Le temps n’apaise rien, la voix n’est plus

#été2023 #02 | où nous nous étonnions du silence

C’est le dernier endroit où ma mère a vécu. De tous les lieux où elle a vécu celui que j’ai trouvé le plus beau, avec ses plafonds hauts, ses murs blancs, ses tommettes et ses carreaux mouchetés. Ce lieu il m’importe de m’en souvenir, et au moment même de l’écrire je me rends compte à quel point tout est flou. Continuer la lecture#été2023 #02 | où nous nous étonnions du silence

#techniques #08 | Comme un roman

comme le manque de ta chaleur dans le lit froissé du petit jour comme ta pile à lire à côté de la table de nuit comme le couloir sans le craquement de tes pas comme ton mug blanc dans le placard au-dessus de l’évier comme ton petit flacon de parfum sur la tablette en verre de la salle de bain Continuer la lecture#techniques #08 | Comme un roman

#techniques #05 | le mot absent

Les folles polyphonies de la faune de la nuit coassent cocasses. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Lourdingue cette insistance des allitérations et des assonances. Le présent, oui. L’insistance, non. Les polyphonies de la faune de la nuit coassent. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Conserver Continuer la lecture#techniques #05 | le mot absent

#40 jours # 27 (II) | tu ne dis plus rien?

tu veux bien qu’on reprenne? je te demandais, si tu avais mesuré les risques ? tu étais très jeune? dirais-tu que ton inexpérience et ta témérité sont liées? qu’elles t’ont sauvées ? avais-tu peur? as-tu jamais envisagé le pire? perdu espoir? parce que le pire est arrivé n’est-ce pas? dirais-tu que c’est la chance qui t’a ramenée? autre chose? un Continuer la lecture#40 jours # 27 (II) | tu ne dis plus rien?

hors-série #2 | l’absence

Tu attends qu’ils sortent, une course en ville, une partie de bridge, parfois un dîner, tu tends l’oreille, guettes le bruit régulier du moteur qui s’éloigne, assurée que la deux chevaux a bien franchi la nationale, tu te laisses choir sur le divan, avec l’intention ferme de ne pas bouger, bras écartés yeux ouverts jambes pendantes, clouée par le vide, Continuer la lecturehors-série #2 | l’absence

25 rue des Marais

À la mi-juillet 1851, Baudelaire est de retour à Paris, au 31bis rue des Marais (ou rue des Marais du Temple, ou rue des Marais Saint-Martin) puis chez Jeanne Duval, au 25 de la même rue. Comme la plupart des lieux où il a vécu, cette maison a disparu, la rue elle même n’existe plus. La rue des Marais reliait Continuer la lecture25 rue des Marais

Je voudrais…

      Je ne suis pas présente au présent.       Je rêve.       Je n’ai jamais été présente au présent, je suis un personnage de rêve, je mène une vie de rêve, je rêve ma vie et je vis mes rêves, je confonds le jour et la nuit, je ne sais pas si je dors, parfois je sors, je sors d’une Continuer la lectureJe voudrais…

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    Trajet matinal, réitération, automatismes, les pensées flottent, force de l’habitude, les pieds avancent, bientôt le carrefour et les feux tricolores, le passage piéton, la banque juste en face, petit salut à Rémi, prendre le temps, même si… pressentiment, regard jeté au loin, l’œil décèle un je ne sais quoi, un manque, un vide, une modification imperceptible, un changement non identifié, Continuer la lecture!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!