Sans aucune âme dans aucune dalle

C’est le plus grand, le plus majestueux, le plus monumental, le plus moyenâgeux, le plus rénové des escaliers qui m’ait conduit dans une chambre à coucher; du bois doux, aux angles arrondis, du bois qui se fend de vieillesse, qui se fend d’avoir vécu, d’avoir soutenu, d’avoir embaumé de l’odeur du chêne; de la pierre blanche taillée, des moulures brutes, Continuer la lectureSans aucune âme dans aucune dalle

#40jours #prologue | Revenir sur des lieux familiers

Se perdre et se retrouver. Revenir sur des lieux familiers, avec lesquels on aurait établi un jour, dans le temps et probablement une bonne fois pour toutes, du moins l’imagine t’on, cette sorte de lien rassurant à la fois au plus profond de notre mémoire ou de notre cœur et soudain se retrouver contraint de questionner ce lien. Comme si Continuer la lecture#40jours #prologue | Revenir sur des lieux familiers

#40jours #prologue | gros plans

Prologue Ville 1 Gros plan. Elle adore les gros plans. En balade dans une ville, elle photographie la petite étiquette qui dit encore ‘gaz à tous les étages’ ou bien le timide dessin d’une fleurette innocente posée sur un mur gris. Et elle en a des milliers comme ça : un heurtoir sur fond de porte rouge sang, une petite cloche Continuer la lecture#40jours #prologue | gros plans

#40jours #00 | lieux disparus (en chantier…)

1 Mur en béton de deux mètres de haut qui borde la rue pentue en dégradé de gris ocre brun graff bleu noir blanc, sur lequel l’œil attentif reconnait à mi-chemin le rectangle à l’âme murée d’une ancienne porte, et pour seuls vestiges, deux lignes verticales de pierre de taille enserrées dans le béton et la ligne horizontale de la Continuer la lecture#40jours #00 | lieux disparus (en chantier…)

#40jours #prologue | mobilier urbain

Des livres organisés en rangées, à la verticale, du bois, une porte vitrée, du familier à portée de main des livres mis à disposition de tous des livres abandonnés ? des livres inutiles ? des livres déjà lus ? des livres pas à lire ? des livres au rebut ? des livres partagés ? des livres donnés ? des livres échangés ? des livres connus ? des livres inconnus ? Continuer la lecture#40jours #prologue | mobilier urbain

#40jours #prologue | continent noir

Y a-t-il quelque chose plus énigmatique qu’un corps dit féminin ? Qu’un corps jeune hein, après 50 ans on s’en fout de toute façon, secret ou pas secret, moitié de la moitié de l’humanité ou pas moitié de la moitié de l’humanité. Tonton (Grand-père ?) Freud ne parle-t-il pas du continent noir blablabla, rien que d’écrire son nom une fatigue Continuer la lecture#40jours #prologue | continent noir

#40jours #prologue | blocs rapides

l’intérieur de la station RER Châtelet les Halles lumière blanche murs carrelés sols élimés une femme blanche à droite presque floue dans son tailleur noir se dirige quelque part vers les machines elle est loin derrière un homme fatigué qui pousse son cadis rempli de coussins couvertures tas d’objets en désordre aux coins noircis il ne bouge pas il regarde Continuer la lecture#40jours #prologue | blocs rapides

#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

Le carnet aux mille roses

Basile, l’utopiste, surnommé également Nez dans les étoiles – mieux que dans les nuages ou dans la lune tomba par hasard sur le carnet à la belle couverture aux mille roses. Les larmes lui montèrent aux yeux et il se souvient que son grand-père le lui avait offert pour ses dix ans. Il tourna les pages et se souvint.. La Continuer la lecture#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

#40jours #prologue | de terre et de verre

La route est de terre, les maisons basses sans étage, certaines présentent une façade de moellon qui ne seront jamais crépis ni peintes même si sur une des rares maisons peintes, vert émeraude, veille une vierge de Guadalupe grandeur nature, on voit aussi de simples façades, juste un mur, ou deux à angle droit, avec des fenêtre bâchées qui n’ouvrent Continuer la lecture#40jours #prologue | de terre et de verre