#07bis / En montant, en inspirant.

D’abord, il y a l’odeur de cire : l’encaustique. Celle que la concierge applique régulièrement sur les marches, faire briller, apposer l’avertissement dans l’entrée : ‘attention, escalier glissant’. La même odeur qui sourd sous les portes des appartements, irrégulièrement. La dame du deuxième s’y emploie souvent, ceux du quatrième moins fréquemment, …. dans l’appartement, elle surgit aussi après le passage de la Continuer la lecture#07bis / En montant, en inspirant.

#07 | de la préparation du corps: S’élever

D’abord des mains. Petites. Accrochées aux barreaux de la rampe. Se hisser à la force de ces mains-là, de ces muscles rachitiques, monter, monter. Les pieds suivront. Puis il faudra lâcher la rambarde, celle que le grand-père appelle ‘main courante’. D’ailleurs, on courra. On courra en montant, on courra en descendant. Il s’agit d’un escalier de vie. Se hisser, ne Continuer la lecture#07 | de la préparation du corps: S’élever

#été2023 #05bis | Sapo, Sapo

C’est vraiment une très petite fille. Elle doit avoir six ou sept ans, mais format cinq plutôt. Elle court le long de la rue, je la vois passer le matin, devant ma boutique ; elle s’arrête au coin, elle attend sa copine, et les voilà reparties toute les deux en courant. Elle ne sont pas en retard, non, c’est comme ça Continuer la lecture#été2023 #05bis | Sapo, Sapo

#été2023 #05 | ce qui échappe

La vieille fille du 2è Je viens de croiser la petite du sixième. Cette gamine est infernale, elle m’agace profondément. Elle grimpe les étages à toute vitesse, et quand elle descend, encore plus vite, … un vacarme insupportable. Elle dit tout de même bonjour, il manquerait plus qu’elle oublie. Des fois, elle est avec sa mère. Jamais vu le père Continuer la lecture#été2023 #05 | ce qui échappe

#été2023 #04bis | sept dimanches

Dimanche soir. Journée passée à la campagne, chez les grands parents. Endormie dans la voiture du retour. Poids de l’enfant de deux ans : 10 kilos. En dessous de la moyenne, légèrement rachitique. Six étages dans les bras de son père. Il adore la porter, toute molle, assoupie, chaude. La poser dans son lit après un déshabillage partiel : chaussures, Continuer la lecture#été2023 #04bis | sept dimanches

#été2023 #03bis | quatre par quatre

En montant, en rencontrant Elle les a rencontrés un par un : La ‘vieille fille’ du premier qui ne disait pas bonjour, qui regardait l’enfant comme s’il avait fallu vite la remettre dans une cage. Vieille fille, c’est comme ça qu’on disait dans la famille. Les grands-mères s’étaient chargées de la définition : pas mariée, jamais mariée, pas d’homme dans sa vie, Continuer la lecture#été2023 #03bis | quatre par quatre

#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

Comme je l’ai dit, déjà, elle est d’abord toute petite. Très petite même, puisque plus petite que prévu, venue trop tôt mais vivante. Légère à porter dans l’escalier, dénivelée lentement parcourue pour ne pas casser la minuscule personne qui s’ajoute, tout en haut, sous les toits. Toute petite place dans tout petit appartement. Pas grave, car tout petits parents aussi… Continuer la lecture#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

#été2023 #02bis | plus tard

Plus tard, elle s’est aperçue que c’était un bel immeuble. Sans doute alors était-il encore noirci de la suie que les ravalements systématiques des années 60 n’avaient pas encore atteinte. Des briques et une porte cochère peut-être Art Déco – fer forgé encadré de pierre dorée – signature sophistiquée de l’architecte gravée en fronton, ornements floraux sculptés au dessus et Continuer la lecture#été2023 #02bis | plus tard

#été2023 #02 | en montant, en descendant

Le lieu de roman.. ce serait une cage d’escalier, pas n’importe quelle cage d’escalier. Six étages sans ascenseur dans un immeuble années 30 du Paris encore populaire (avant boboïsation récente). Un étage supplémentaire vers les caves, les catacombes à charbon . Ce serait celle des apprentissages, de la marche à l’envol, de la parole à l’expression, des mots vus aux mots Continuer la lecture#été2023 #02 | en montant, en descendant

#été2023 #01 | Autoportrait de l’auteure/trice en procrastinateure/trice

Voilà, elle en ai plein de ces textes… ceux-là, les courts, sympas à assembler. Et puis les longs, à reprendre, forcément. Le long, ce n’est pas son fort. Elle élague, taille, sabre, éclaircit. Souvent, ça finit en raccourcir encore, retirer ça et là les adjectifs superflus, couper dans les leitmotiv qu’elle affectionne, elle revient sur des ponctuations maniaques, auto-critique de Continuer la lecture#été2023 #01 | Autoportrait de l’auteure/trice en procrastinateure/trice