#40 jours #07. Le couloir des empaillés

Devant la maison, villa de quartier périphérique, dans un lotissement d’une quinzaine de maisons aux façades crépies de beige, aux toits de tuiles orange, le long de la route d’Arles, la troisième maison avant le fond de l’impasse de Bellegarde, juste là, sous la fenêtre de la cuisine, il y a un escalier. Un escalier pas très long, huit marches Continuer la lecture#40 jours #07. Le couloir des empaillés

#40jours #07 | sombre frère, sombre encore

C’est en pente. On descend. On descend toujours. On descend dès l’entrée de la ville lorsque l’on quitte la voie consulaire. On ne fait que descendre. On descend, mais comme les routes sont sinueuses, serrées, pas de perspective, on ne voit pas le bas, on reste dans sa tranchée de ciel. On sait qu’il y a quelque chose en dessous. Continuer la lecture#40jours #07 | sombre frère, sombre encore

#40jours #07 | Station Ottaviano

Ce que j’avais vraiment vécu ce jour-là me semble ne pas vraiment m’appartenir. J’avais marché dans tous les sens puis quitté les rues surpeuplées de la grande ville, j’avais ingurgité bière et pizza sur pizza, celles d’un minuscule restau connu des seuls Italiens derrière le Vatican dans un quartier populaire. Il s’était mis à pleuvoir, la nuit commençait à tomber, Continuer la lecture#40jours #07 | Station Ottaviano

#40 jours #07 | Rien à signaler

L’heure a chassé le dernier métro. Je ne sais plus qui de nous deux descend sur les rails en premier mais l’autre le suit sans broncher. Le chemin s’enfonce doucement sous le théâtre et la nuit disparait derrière nous. On s’étonne de voir le champ si libre. On ne trébuche pas comme on le voudrait, le tunnel sent le propre Continuer la lecture#40 jours #07 | Rien à signaler

#40jours #07 | 125, 508 mètres

Sur les hauteurs, il y a les châteaux d’eau et le cimetière, et les buttes, partout des buttes, dont on extrayait le gypse et de menus délits… Il y a le quartier des Américains. Les rues sont en pente dure. Les vélos descendent mais grimpent avec peine. L’air est battu par le vent. Les particules fines s’entrechoquent en un jet Continuer la lecture#40jours #07 | 125, 508 mètres

#40jours #07 | Tombe

À Téhéran, ils passent, se cachent, transpirent, respirent d’épices en pots d’échappements, s’engouffrent dans les cavités depuis les aisselles poivrées, s’y perdent, retrouvent le noir profond des yeux, des drapés, paquets noirs de femmes, un jour ils descendent pallier après pallier vers le métro carrelé, impeccable, frais, perdent cette fois les odeurs du plein jour, filent, ils veulent voir le Continuer la lecture#40jours #07 | Tombe

#40j – #7 descendre aux enfers

L’escalier de la cave sent le salpêtre et la moisissure. Ses marches sont branlantes ; dans la semi-obscurité, je tâtonne pour les repérer. Je m’appuie sur le mur humide. Au dehors, des détonations, des cris. Je me hâte pour me mettre à l’abri. Une lampe oscille au plafond de la pièce encombrée d’objets oubliés. Je bute sur un tas de Continuer la lecture#40j – #7 descendre aux enfers

# 40 jours # 7 : catabase

La métropole s’étend jusque dans ses sous-sols. Le nom inscrit en grandes lettres vertes rappelle que l’espace urbain trouve sous terre ses prolongements et offre des possibilités de voyages souterrains, c’est le métropolitain. Laissez-moi dire impunément tous les secrets cachés et enfouis dans l’En-bas. Sur le trottoir, le sol goudronné s’ouvre et découvre un escalier gris très étroit qui descend Continuer la lecture# 40 jours # 7 : catabase

#40 jours #07 | l’ascension et après ?

Nous redescendons dans la nuit noire entaillée par les rayons de nos lampes torches, nous nous laissons tomber à pas lourds, la pente est abrupte et la descente sans cesse amortie par le sable noir qui s’insinue dans nos chaussures, celui du groupe chaussé de tongs ne palabre plus, Iddu a absorbé sa peur, il est maintenant silencieux, nous descendons Continuer la lecture#40 jours #07 | l’ascension et après ?