#40 jours #39 | Faire des courses

On y va où ? — À la capitale ! Sauveterre, c’était alors ce qu’il y avait de plus loin, c’était ce qu’il y avait de plus grand. On y allait souvent dans la R10 blanche de papi Omer, avec mamie. Mais parfois c’était avec la Gordini de tonton Ben. Une R10 bleue, à quatre phares ronds, jaunes, sur un nez profilé Continuer la lecture#40 jours #39 | Faire des courses

#40 jours #39 | Souvenirs

Elle continue sur le même trottoir et tourne deux fois à gauche pour se retrouver dans la rue parallèle, à l’arrière de l’immeuble immaculé, elle y venait régulièrement avec sa mère. Elle prend quelques photos d’un bâtiment à l’allure un peu particulière qui jadis faisait partie de l’ensemble, c’est peut-être dans celui-là même qu’elle a vu le jour, d’après ce Continuer la lecture#40 jours #39 | Souvenirs

#40jours# 39 – souvenirs de parking

Le parking derrière la fac de science était un grand parking en béton gris. On y allait pour faire du vélo. Un jour mon pied s’est coincé dans les rayons de la roue arrière. Je ne sais plus qui conduisait. C’est dans ce même parking que j’ai joué avec l’enfant perdu, celui que la mère avait ramassé comme ça, et Continuer la lecture#40jours# 39 – souvenirs de parking

# 40 jours # 39 | ces deux-là

39il y a dans le Allemagne année zéro (Roberto Rossellini, 1948) la délation qui apparaît aux spectateurs, qui nous semble aller de soi dans ce monde-là, dans le monde d’alors, où sévit encore cette terreur, le monde d’un môme de dix ans qui trahit sa propre famille – blond en short dans les ruines. Cette histoire-là, la sienne à lui, Continuer la lecture# 40 jours # 39 | ces deux-là

#40jours #39 | Boulogne et Billancourt

Pouillon. Ils avaient habité la résidence Point-du-Jour construite par Ferdinand Pouillon. Quand Alice était enfant, le nom « Pouillon » lui semblait indigne d’un grand architecte et ses goûts esthétiques la portaient à vénérer les maisons bulles des Barbapapa plus que la composition cubique de cet ensemble moderniste. Ce n’est que bien plus tard, en découvrant que Pouillon avait écrit Continuer la lecture#40jours #39 | Boulogne et Billancourt

#40jours #39 | Présence du futur

La silhouette du château se dessine, massive et sombre sur la haute colline qui surplombe la vallée. A sa gauche, camions, voitures, motos roulent à l’infini le long de la grande artère déglinguée. Elle traverse la vallée alors que la nuit tombe. La lumière de l’hiver délave le trottoir qui prend des teintes jaunes clair par endroit et paraît enrober Continuer la lecture#40jours #39 | Présence du futur

#40jours-39-retour-enfance | Une journée

Endormissements autour des grandes herbes en journée ensoleillée au son des grillons. Lenteur du temps, lenteur des journées. Longueur de l’ennui. Sautillements. La danse des vacances d’été. L’école vient de finir et je sais que mon espace va s’agrandir des voyages que je vais faire cet été. Marseille. Les Pyrénées. L’Ardèche. Peut être Normandie. Mon coin de village tout à Continuer la lecture#40jours-39-retour-enfance | Une journée

#40jours #39 | aller-retour

Départ de la maison pour retour à la même maison, au 4 de la rue Pierre Pavoine — en l’honneur d’un homme qui, grâce à ce cycle, n’est plus un inconnu – maison qui avait été construite sur le terrain où il avait joué aux indiens. Il aimerait refaire le même chemin, mais les maisons sont-elles toujours là ? Il sait Continuer la lecture#40jours #39 | aller-retour

#40jours #39 | c’est en pleine nuit que nous prenions le départ…

C’est en pleine nuit que nous prenions le départ. Transbahutées en pyjamas de la chaleur du lit jusque sur le rêche d’une couverture dans le frais d’un sac de couchage sur la plage arrière du fourgon happant goulument la fraicheur et l’odeur des nuits d’été par le haillon arrière ouvert. Dans le chuchotis si doux des voix et des gestes, Continuer la lecture#40jours #39 | c’est en pleine nuit que nous prenions le départ…

#40jours #39 | Triptyque avec des briques

Presque au carrefour Esquirol. Un peu plus haut quand même mais pas tout à fait à l’autre carrefour, celui qui d’ailleurs n’existe plus mais où le Pépi racontait l’accident de son frère et ce retour vers sa propre jambe blessée. Mais un peu plus bas, c’est l’aventure du défilé à la façon des empereurs romains et l’écho de sa voix Continuer la lecture#40jours #39 | Triptyque avec des briques