#enfances #04 | Les jeux du corps

Là où les mots ne peuvent être entendus, le corps exulte. Une fillette. Aussi transparente qu’une larme. Ses yeux fouillant les regards perdus au-delà de sa présence. Ce corps, son corps, entend, ce corps, son corps, voit, goûte, sent, touche. Mais ce corps – son corps, cette fillette, elle, moi – n’existe pas. On ne l’entend pas. On ne le Continuer la lecture#enfances #04 | Les jeux du corps

#enfances #04 | la distance de l’infinitif pour le corps écrivant

La chambre de l’enfant où il ne règne pas, c’est un domaine où il ne pénètre pas, c’est le territoire de la mère. Lui, passe devant la porte, encadre son corps dans l’ouverture. Le tablier blanc qui s’arrête à mi-cuisse du pantalon, avec son col en V. La chemise par-dessous, avec le col qui dépasse. Tout est en place. Tout Continuer la lecture#enfances #04 | la distance de l’infinitif pour le corps écrivant

#enfances #02 | sur la pointe des pieds

Il faudrait une écriture verticale pour tenter de dire l’immobilité devant. Puis le balancement du corps. Les grimaces aussi, la pitance du miroir. La sollicitation venue dont ne sait où à ouvrir ses entrailles comme celles d’un poisson. Et le corps étiré reposant sur des pointes de pied, tendues comme la main à l’approche de la clé. Au bout des Continuer la lecture#enfances #02 | sur la pointe des pieds

#enfances #00 | Être perdue

D’un coup, l’enfant ne vois plus rien, c’est l’automne, un tapis de feuilles recouvrent toute la colline, c’est un bois, l’enfant est sur la pente de la colline, le soir va venir, les arbres ,les branches tous commence à craquer où sont-ils, l’enfant attend les cherchent des yeux, attend un bruit familier, une voix humaine. La nature seulement répond, le Continuer la lecture#enfances #00 | Être perdue

#été 2023 #12bis | L’affût

Tu vas t’asseoir sur ton caillou comme on rentre dans un affût, dans un tout autre monde, avec un autre temps et d’autres importances. Juste toi, les paysages, le ciel, la mer, les vagues, les pensées qui en naissent. Tu as choisi l’endroit il y a déjà un bon moment, pour le plat, pour le dossier, pour la vue surtout, Continuer la lecture#été 2023 #12bis | L’affût

#été2023 #10bis | Confessions croisées

« Dans sa table de nuit, elle a caché une lettre dont elle seule connaît le contenu. soupire encore. » Marie s’ennuie de plus en plus, entre deux oublis. Pourquoi tout ce temps perdu ? Le café n’a plus de goût ni de couleur, les pâtisseries sont fades et répétitives comme son reste d’existence. Elle ne souhaite rien de plus que s’effacer Continuer la lecture#été2023 #10bis | Confessions croisées

#été2023 #10 | elle attend

Elle attend dans le coin de la chambre, en petit paquet contre deux pans de murs bien solides. Elle attend le retour du corps, elle attend que ce corps rentre de ses pérégrinations, relâche ses tensions, se libère de ses pensées accumulées d’une journée à recevoir et traiter des stimulations de tous ordres, lumières fortes, voix aigües, mains salies. Elle Continuer la lecture#été2023 #10 | elle attend

#été23 #10 | Anne-Marie S

Elle est celle que ne je connais pas, mais mon deuxième prénom à l’état civil c’est le sien, dont ma tante chérie avait hérité avant moi. D’où elle-même le tenait-elle ? Je pose ça là, mais j’imagine que ça va gonfler. Au réveil elle essaie de se souvenir des rêves de la nuit, souvent elle rêve de gens morts. Elle Continuer la lecture#été23 #10 | Anne-Marie S

ateliers #été2023 #07 | souvenirs du corps

Sur les photos qu’elle nous a laissées, on devine la force et les faiblesses qui l’ont habitée. Elles surgissent tour à tour, dans un éphémère ressenti de peur ou d’oubli, parfois de joie aussi, lorsque souvenirs vilains et tristesse d’enfance se taisent un instant. Par exemple, elle est près d’un lac avec des enfants, une jeune femme et un adulte Continuer la lectureateliers #été2023 #07 | souvenirs du corps

#été2023 #08 I la litanie des vagues

J’aurais aimé m’emparer d’autre chose, sans doute hors-sujet, mais cette arrivée avait encore des choses à (dé)livrer, peut-être qu’il est temps de replonger dans le manuscrit. Au delà de la piste l’herbe jaunie sous le vent a des allures de savane. Dès que posé un pied sur le tarmac — elle se souvient comme ça avait été agréable la première fois Continuer la lecture#été2023 #08 I la litanie des vagues