#Été2023 #02-bis | faire allégeance

Le gardien de la porte est un très vieux noyer. Perché au bord du chemin, il se penche vers vous et vous glisse à l’oreille des mots bas et feutrés de bibliothécaire qui vous admettent dans le lieu, vous chuchote à voix basse les recommandations d’usage, les formules rituelles de bienvenue chez les arbres qui parlent du papier, des encres Continuer la lecture#Été2023 #02-bis | faire allégeance

#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

En bas, les deux grandes pièces. Proportions inversées par tes souvenirs, alors que le haut est de loin le plus vaste, c’est de loin le bas qui tient le plus de place dans ta tête quand tu t’y vois sans y être pour de vrai. La cuisine surtout, elle-même plus petite que la pièce d’à côté avec son poêle à Continuer la lecture#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

#40jours #30 | à ciel ouvert

Derrière chaque porte. surfaces en bois de forme rectangle avec poignée ronde et heurtoir en bronze | panneaux forgés et par endroits piqués de rouille | portes anciennes, portes délabrées, portes de garage, portes à deux battants, portes pleines ou avec fenêtre intégrée aux vitres brouillées | celle-ci par exemple qui donne dans une cuisine ou une petite salle à Continuer la lecture#40jours #30 | à ciel ouvert

vers un écrire / film #03 | étreindre

Quoi tenter d’étreindre ce matin en ces heures de gel encore. Ciel pâle alors qu’en arrière du versant il y a davantage de couleur. Puis elle vient la couleur et remplit la vallée. Dans la timidité de l’hiver. Une gamme de jaune ocré mêlé de blanc et de beige rosé. Brusque irruption du soleil à dépasser le versant. Et cette Continuer la lecturevers un écrire / film #03 | étreindre

Loup y es-tu ?

Elle sort de la gare fatiguée essoufflée transpirante suante poussiéreuse ayant soif ayant faim ayant envie de pisser contourne les travaux sur la place par la droite en laissant à gauche la gare routière continue dos à la gare pour prendre l’avenue en direction du fleuve et de l’autre côté du fleuve les montagnes austères assombrissent le ciel, le bonhomme Continuer la lectureLoup y es-tu ?

L’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description

Un mardi 23 juillet, dans une rue d’un village du Sud : un jour sans mouvement. Le ciel est  limpide ;  l’immobilité règne et neutralise les éléments. Trente-cinq degrés à l’ombre, quarante-cinq au soleil. Le silence. L’Œil saisit dans son champ de vision la base d’une borne à incendie. Une base carrée encastrée, grise du béton coulé à la base de sa Continuer la lectureL’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description

Sentinelle

Il est une fois, une seule à ce moment-là, une base carrée encastrée, aussi carrée qu’un carreau de cahier d’écolier qui cale et cadre la pointe travaillée du crayon, grise du béton coulé à la base de sa base. On pourrait la deviner puis la croire fermement posée sur une autre base, par son poids fermement peser sur l’autre base. Continuer la lectureSentinelle

STOP!

     Comment le dire? STOP! La Terre ne tourne plus rond, les glaciers fondent, la mer déborde, il fait trop chaud, je perds mon sang-froid STOP! Alerte rouge, ce n’est pas la guerre froide, c’est la guerre chaude STOP! une guerre comme toutes les guerres sur le sol de la Terre, mais elle se livre contre la Terre elle-même STOP! Continuer la lectureSTOP!