#été2023 #01 | se trouver un soir

Christine and the queens, elle a vu la fille qui écoute ça doucement le soir dans le jardin d’à côté. Les matins, elle la croise au marché devant la fromagerie, à gauche. Elle a peur de lui parler, pourtant elle aimerait bien mais elle ne sait pas, pas plus que quand elle venait ici très jeune. D’ailleurs, elle ne parlait Continuer la lecture#été2023 #01 | se trouver un soir

#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

C’est à ce livre que je veux penser il n’en exclut aucun, il ne les contient pas tous loin de là. Il s’adresse à une part de moi: la part recluse.(comment se rassembler quand lire renvoie à cet éclatement du dedans, comme aimer à la folie celui-ci qui crie et se vouer au silence de celui-là). Il me touche comme un Continuer la lecture#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

#techniques #01 | Le sentiment de l’été qui approche

Le sentiment de l’été qui approche, l’attente du vert profond, du soleil cru, peau rétractée sous la chaleur, crépitant, le sentiment des peupliers le long des routes, des branches secouées par le vent Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de l’été qui approche

#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

Le sentiment On a ouvert la fenêtre en grand : c’est une nuit claire sans lune et des étoiles à peine. Nuit d’une ville traversée de lueurs : qui peut dormir dans cette chaleur elle étouffe et le corps couché à même le sol sue… des voix arrivent avec le bruit des choses (un ballon heurte un container, c’est un corps Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de le sentiment

vers un écrire/film #06 | effraction

…pas plus grande qu’une feuille pliée en quatre sur le mur par les rideaux de la chambre de la maison louée pour les vacances, cette lumière à l’heure de la sieste; — pas plus —, à peine plus grande que sa paume, sa paume d’enfant. Cette effraction de lumière comme un écran flotté sur le papier imprimé de roses : pâles Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | effraction

vers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

je veux la saisir à l’instant précis où elle entre dans la maison d’été. C’est la fin de l’hiver. Sous le manteau matelassé on ne voit pas comme elle est maigre; elle fait deux pas puis s’arrête. Sa valise est restée sur le seuil; deux petits pas comme franchir une infinité de pas à rebours et il y a par Continuer la lecturevers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

vers un écrire/film #01 | le milieu de la nuit

C’est l’été, le milieu de la nuit. Pays de campagne à découvert. Lune basse à l’horizon de la plaine. Au carrefour de deux petites routes il y a des champs, au milieu une ferme. Tout est calme, silencieux, de ces silences d’avant tempête. L’air fixe, chaud, s’anime parfois d’un bruissement flou. C’est un été de canicule. La chaleur s’insinue partout. Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | le milieu de la nuit

L#1. L’Albenc. Un premier septembre.

Elle a roulé longtemps et vient juste de se garer. C’est un parking improvisé dans un grand pré, il faut marcher un peu. Les gens commencent à arriver, pas mal de couples avec des enfants petits. Tranquilles, ils sont. Des jeunes aussi. Le soleil est chaud, les tee-shirts shorts et casquettes partout, des retraités beaucoup, en sandales en chaussures de Continuer la lectureL#1. L’Albenc. Un premier septembre.

La fête à la myrtille

Une montagne au bout du monde. Une montagne couverte de landes, de forêts, de sources et de rochers. Dans ce désert, quelques maisons en granit, un hameau de 40 habitants perdu au milieu de ce paysage. C’est l’été, le soleil chauffe, pèse, plombe les champs alentours. Des reflets argentés, nouveaux, étranges, des toits de voitures, rassemblés, alignés, parqués dans un Continuer la lectureLa fête à la myrtille

15 août

Au début on ne pouvait pas dire qu’il y avait foule, sur la plage le matin viennent seulement quelques parents prudents qui ne veulent pas exposer à la brûlure du soleil la chair pâle de leurs tendres rejetons. D’abord un couple de trentenaires avec deux garçonnets intrépides emmaillotés de tee-shirts bariolés aux manches longues, shorts moulants de cyclistes qui soulignent Continuer la lecture15 août