#L1 Il marche tête baissée

Il marche tête baissée. Ce qu’il voit de la ville par son sol la nuit : éclairs blancs, masses noires, fantômes d’immeubles, figures géométriques réverbérées, mosaïques de lumières de publicité, reflets sur reflets, clairs obscurs de la ville en cube, où seuls dépassent les coins d’ombres grandis rétrécis, et les longues statues noires sur les places projetées en irisés de gris Continuer la lecture#L1 Il marche tête baissée

L #1 — quelqu’un arrive quelque part

Épuisée — Mettre un pas dans un pas — Une chaussure devant l’autre — Épuisée par son trajet — Il fait encore chaud sur la place — Fourbue par ce voyage en train interminable — Des heures sont passées — Elle arrive sur la place — Le soleil rase de très près les montagnes — Endolorie — Douloureusement les derniers rayons — Mettre un pied encore devant l’autre — La ville est bien éloignée maintenant — Son mauvais sommeil — Elle a mal partout — Surtout au dos et aux Continuer la lectureL #1 — quelqu’un arrive quelque part

#L1 | Zone de Kerampuilh

C’est l’été. Il fait chaud, en principe. On est en Bretagne, en centre-Bretagne plus précisément. C’est à Carhaix, zone de Kerampuilh. C’est un grand champ jonché de corps qui essaient de se perdre dans les pulsations de la musique. Elle arrive sur cette grande zone, à Kerampuilh, ce grand champ où il y a cinq scènes pour l’un des plus Continuer la lecture#L1 | Zone de Kerampuilh

#L1 Suspension

Il avait beau chercher, il ne pouvait comprendre ce qui l’avait mené en ces parages. Quelques minutes encore auparavant, aussi sûr que le saut d’airain imprime à la cire la domination de son contour, il possédait une raison d’être, inscrite aux tréfonds de son âme. À présent qu’il venait de passer les murailles étincelantes de cuivre verré au parcours rotatif, Continuer la lecture#L1 Suspension

#L1

Les bouts blancs rythment sur la surface. L’horizon décline au bout. Les petits bouts blancs s’écrasent sur eux-même cherchant rivage. Conducteur en période probatoire. La vitesse du véhicule est adaptée. La force centrifuge des virages en bord de falaise. Fraîchement libre de roule en route. Les rochers décrochés de la falaise se dressent au loin sortant de l’eau pour s’évaporer. Continuer la lecture#L1

#L1 _ 1

C’est ici. Un triangle de terre, isolé du monde par la nationale abandonnée, une proue au-dessus du vide; et de la ville à vingt ou trente kilomètres en contrebas dans le creux suivant le sillage du fleuve fatigué. Elle longe les grilles enfoncées dans le muret de pierre jusqu’à atteindre la porte, juste avant la corniche, près de l’angle obtus. Continuer la lecture#L1 _ 1

#L5 C’est de la bombe !

Il arrive, il arrive ! Nous avons d’abord senti des vibrations très faibles provenant du sentier, puis de plus en plus rapprochées ; parfois un peu hésitantes. Il ne faudrait pas qu’il nous échappe. Un humain ! Un homme se dirige vers nous. Ô joie ! Bientôt la liberté. De toutes nos forces, nous nous propulsons comme nous pouvons vers la surface à l’aide Continuer la lecture#L5 C’est de la bombe !

#L1 Injection

Marcher le long de l’allée de tilleuls en fruit, cette ombre reposante, évacuer le poids de la journée, le trop plein de la Ville, le trop plein de la vie, se laisser aller à l’ombre des tilleuls, à leur présence silencieuse, silencieusement encombrante. Se sentir encombré. Quelques rares micocouliers alternent les tilleuls dans cette allée. Arriver au fond de l’allée, Continuer la lecture#L1 Injection