#40jours #prologue | signes trompeurs

Une série de flèches disposées en éventail sur un plateau ovoïde, deux mètres de haut : … un ordinateur en haut d’une colline de Montmartre, qui calcule journellement le nombre de visiteurs, les pas et les sentiments de chacun. Un bout de bois qui se termine par des lanières de cuir, semble-t-il, s’enfonçant dans l’asphalte, le dit bout penchant là Continuer la lecture#40jours #prologue | signes trompeurs

Vers un Ecrire/Film #07 Qu’on se sauve

A peine surgi, on est sonnés. Ca monte, venant des Enfers, pour se stabiliser, souffle puissant, et déjà, ça écrase, ça arrase, rien que lui, ce son insupportable. Ce n’est pas un avertissement, on y est :  terreur, paralysie de la pensée,  ruine, extinction, incendies, glaciations, L’attaque ? du ciel. Remède ? Les tréfonds de la terre. Enfoncée en soi, Continuer la lectureVers un Ecrire/Film #07 Qu’on se sauve

vers un écrire/film #06 | séjour

Il… faut… arriver… au bout… de là… au bout du bout… C’est ce qu’elle ne cessera de se dire tout du long.  Elle marche dans une crucifixion jusqu’à atteindre l’autre rive, l’autre bord, comme d’un fleuve, avec des alligators aux dents aiguisés, des moteurs grondant rutilants qui n’en ont rien à faire de cette enfant qui marche comme un vieillard, Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | séjour

transversales #05 | mon bureau symbolique est volant

Je n’ai jamais édité de livre. J’en ai concocté quelques uns, mais sans accéder au statut d’imprimé. L’épreuve du feu, des hommes, l’exposition au jugement. Donc on peut dire : je n’ai jamais écrit un livre. Voudrais-je le tenter que je continuerais cette manière : écrire sur un papier ou à l’ordi sur les genoux, dans le lit, dans le Continuer la lecturetransversales #05 | mon bureau symbolique est volant

vers un écrire/film #5 | je te vois

Je te vois ombre grise sur le sol, figure découpée sur le seuil de ta disparition, tu entres et n’entres pas,  te pâlis et restes sur le pas, le pas de la porte, esquissant une trace qui durera toutes nos vies à nous qui t’avons côtoyé, convoyé quelque peu trop peu ensemble, tu es là et tu n’y es pas, Continuer la lecturevers un écrire/film #5 | je te vois

hors-série #impératif | fin particulière dans un monde de guerre

Coupe coupe tes racines comme on fait en Inde pour ces jardins une fois la terre épuisée. Romps, romps ! (Peut-être une âme toute neuve s’envolera)  En attendant cesse, cesse ce semblant d’être alors que tu te trouves corps torturé qui fait mal, une jambe enroulée à l’autre, le torse en arc de cercle tiré en arrière, tête au bout, vide ou pleine Continuer la lecturehors-série #impératif | fin particulière dans un monde de guerre

transversales #02 Compressions Pèle-mêle

Petite on l’empêche de manger la terre, à plus d’âge on la laisse se momifier dans la cour du jardin. En perdant les mots, un homme perd le monde. Plus de place. Plus de ressource autre que d’aller vers la forêt, là où, en s’asseyant, il pourra peut-être devenir racine et se renouer à lui. Une histoire non préhensible tant Continuer la lecturetransversales #02 Compressions Pèle-mêle

vers un écrire/film #04 | rituel

 Dans le noir dans le gris du jour qui naît, les mains dansent s’accolent caracolent, se quittent s’abaissent se glissent l’une sur l’autre, dans le noir dans le gris du jour qui naît. Dans le noir dans le gris du jour qui naît, elles s’élèvent paume à paume, se frottent se froissent s’enroulent, et s’évanouissent dans les coulisses. Dans le Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | rituel

#O3 E/F Impressions sur rétine

Sous l’eau de la piscine. L’œil est une caméra qui explore dissocie les couches de lumière les ombres capte les réflections les reflux les bulles respiration air bruits assourdis énormes comme dans la neige amplifiés et lointains un monde souterrain un double de l’autre un gant retourné l’intérieur d’un soi. Fondation Vuitton. Au sommet de l’escalier d’eau des oiseaux font Continuer la lecture#O3 E/F Impressions sur rétine

vers un écrire/film #02 | Un pensionnat

des lettres gravées sur le tronc d’un arbre dans une forêt I glissement remontée du regard le long des branches malingres en cette journée d’hiver jusqu’au ciel livide  I éparpillement d’enfants sortis d’un pensionnat dans une rue de Paris par temps de brouillard I une petite fille se détache, emmitouflée dans un col de fourrure blanc, se dirige vers l’homme Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | Un pensionnat