#autobiographies #05 | réécrire l’arbre

Version d’arrivéeInattendu dans un panorama de serres et de valats, de gardons, de ravins, de routes étroites, tortueuses, de châtaigniers et de chênes verts (1). De taille moyenne [il me paraissait immense bien sûr, ce n’est qu’en consultant le net sur cette espèce d’arbre que je l’ai su « moyen »] – une vingtaine de mètres [je me souviens de sa taille Continuer la lecture#autobiographies #05 | réécrire l’arbre

#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

Accrocher aux branches du pommier le Iinge humide, juste défroissé, frais encore du rinçage à l’eau froide. La robe se gonfle à la brise, corps dansant parmi les feuilles, blanche sur vert. L’émotion sur ton visage, un fin sourire. Un rappel. Pommier séchoir, bras et mains recréant une histoire ancienne, passé surgissant dans le présent nouveau pour l’un et l’autre. Continuer la lecture#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

#enfances #08 | trois espaces

Souvent le soir, presque chaque semaine, le mercredi ou le samedi quand il n’y a pas école le lendemain, nous jouons ensemble mon petit frère et moi. Notre mère nous laisse nous amuser avec une boîte de fer blanc remplie de boutons. Je n’ai jamais su la raison pour laquelle cette mise à disposition n’est jamais permise dans la journée Continuer la lecture#enfances #08 | trois espaces

#enfances #00 I Dédale

Se perdre dans le dédale de pièces d’un vieil immeuble ou plutôt d’une vieille maison mitoyenne déployée sur trois niveaux. Derrière une lourde porte à double battants au vernis écaillé un rez-de-chaussée par lequel on entre et par lequel on peut ressortir mais vers une autre cour, de l’autre côté. Il est traversé par un couloir sombre et étroit, encombré Continuer la lecture#enfances #00 I Dédale

#enfances #00

elle dit maison à moi maison des grenouilles elle grimpe sur son tricycle les sandalettes en cuir appuient sur les pédales ça bouge elle rit pédale pédale sur l’allée bétonnée qui longe le canal au revoir maison pédale longe le canal où chantent les grenouilles hop galope petit poney bouche ouverte au vent joues gonflées cheveux aplatis comme les saules Continuer la lecture#enfances #00

été2023 #09 | arrière-monde (1)

Je m’accoutume au lieu, choisis souvent d’accéder à la maison par l’arrière même s’il pleut. Il me faut contourner les bâtiments depuis le portail, longer l’enclos du poulailler avant de redescendre par l’allée ménagée en paliers au milieu des arbres. J’éprouve une certaine satisfaction à emprunter ce chemin. À l’approche de la maison ça dessine comme un axe, une trouée Continuer la lectureété2023 #09 | arrière-monde (1)

#été2023 #03 | d’un personnage trois autres

Comme je le disais, le patriarche un brin décati nous accueillit de son air bourru, accoudé à sa table de travail échappée de l’incendie quelques années plus tôt. Nous savions le trouver là-haut en ce début de nuit, fumant une dernière pipe avant d’aller enfin poser sa tête ourlée de fins cheveux argentés sur le vaste oreiller en dentelle. Toute Continuer la lecture#été2023 #03 | d’un personnage trois autres

#techniques #04 | Frank / Marie-Pierre / Piotr

Ce que c’est de venir là tous les matins. Un verre. Un autre. Demain on se dit… et demain c’est pareil. Comme hier en fait : qu’est-ce que ça fait. On vient. On revient. Pour Le chapeau de pirate et les bottes il faut pas demander. C’est un rêve de gosse — pas pour se faire remarquer: un rêve. Eh Continuer la lecture#techniques #04 | Frank / Marie-Pierre / Piotr

#photofictions #09 | indépendance

La clef marque la paume de ma main, je la serre fort, elle est à moi, les articulations de mes doigts blanchissent, j’ai des fourmis, je me répète elle est à moi elle est à moi elle est à moi. Mes yeux balayent les fenêtres avec derrière des pièces dépouillées, les hauts murs penchés veillant sur la cour simple, et Continuer la lecture#photofictions #09 | indépendance

#40 jours #37 | La Maison Gautret

La maison Gautret, c’est plus ce que c’était. C’est quoi aujourd’hui ? rien… une cour de cailloux blancs, trois murs, six fenêtres pour deux portes dont une condamnée, des massifs au pied des murs, un puits au milieu de la cour qui sert plus, un portail en fer forgé, un toit terrasse à balustres en pierre et j’sais combien de corbeaux Continuer la lecture#40 jours #37 | La Maison Gautret