#40jours #35 | maison détruite

Basile, son enfance lui a été volée tout comme ses souvenirs le jour où la maison a été rasée. On ne lui a rien dit avant. On lui a dit après quand il était trop tard. Beaucoup plus tard, au détour d’une conversation. Il croit se souvenir qu’on lui a dit, « on a profité de l’occasion, de la proposition ». Si Continuer la lecture#40jours #35 | maison détruite

# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

À Ixelle au cimetière où il n’y a plus de tombe — Dans la blanchisserie où Reverdy l’avait vue repasser et où Degas l’aurait peinte, dans cette rue de Paris dont on n’a pas su l’adresse — Sur la terrasse de bois de la maison de bois de Quincy qu’on ne trouve que sur la photographie — À Odessa ou Continuer la lecture# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

#40 jours #25 | Les Grands Champs

Les volets n’étaient pas blancs. C’était couleur locale avant. On est dans les derrières de Sauveterre. Dans les hauteurs du coteau. Une petite route sinueuse qui monte doucement. Il y a une haie d’arbres le long et un grand pré avec un petit bois. L’ombre y est dense. La ville reste invisible. On est sur une petite route de campagne Continuer la lecture#40 jours #25 | Les Grands Champs

#40jours #05 | Cold case

Ce serait comme retourner sur une scène de crime, entrer dans un souvenir obscur, on gravirait les marches de béton, on pousserait la lourde porte – bois et verre dépoli – pour se retrouver dans un vestibule rectangulaire desservant quatre pièces, dallage frais, du seuil on hésiterait dans la pénombre – papier jaune foncé au motif provençal – en regardant Continuer la lecture#40jours #05 | Cold case

#40jours #05 | sur le seuil

Au premier étage de la maison, sur le palier, tu tournes sur toi-même, et le mouvement que tu impulses pourrait vite te faire tourner la tête, dans cette maison ce sont des années de ta vie qui défilent sous tes yeux, à cet endroit stratégique, qui distribue les pièces de l’étage en étoile, les différents lieux ou tu as vécu Continuer la lecture#40jours #05 | sur le seuil

#40 jours #prologue | Lieux sombres de ma ville.

Sous ma ville, cette autre ville, une autre ville grouillante de l’humidité, de la nuit et des odeurs que nos corps y déversent, pour chacun de nous au-dessus, deux ou trois en dessous, on dit qu’un jour ils sortiront, avec leur reine, pour nous soumettre : la ville des Rats. Une grotte perdue au fond d’une cave, des traces d’entailles disent Continuer la lecture#40 jours #prologue | Lieux sombres de ma ville.

vers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

je veux la saisir à l’instant précis où elle entre dans la maison d’été. C’est la fin de l’hiver. Sous le manteau matelassé on ne voit pas comme elle est maigre; elle fait deux pas puis s’arrête. Sa valise est restée sur le seuil; deux petits pas comme franchir une infinité de pas à rebours et il y a par Continuer la lecturevers écrire film#05 (2) pousser la porte …où elle entre dans la maison d’été

vers un écrire/film #01 | pas tout de suite.

/ On la voit regarder, ranger, passer d’une pièce à l’autre, revenir dans la cuisine. On entend la sonnette, elle se fige attend puis passe sur le balcon ouvre la porte : Un jeune homme est là, en costume et attaché-case. Elle le fait entrer, il se montre pressé, regarde par dessus la balustrade, inspecte le mur puis demande par Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | pas tout de suite.

#L9 | La beauté de l’accumulation

Avec modération Il reste assis toute la journée dans un bureau aménagé en open space plongé dans la pénombre, éclairé par la seule lumière bleutée de l’écran de son ordinateur, dans un box étroit, à côté de ses collègues, installés tout comme lui dans leur box, effectuant les mêmes tâches répétitives. Ils ne se parlent que lors de nos pauses. Continuer la lecture#L9 | La beauté de l’accumulation

#L8 | La forme que prennent les choses oubliées

Dans une vaste maison qui n’est pas la sienne, qu’elle a investie et dans laquelle elle vit depuis peu de manière illicite, en intruse, essayant de faire le moins de bruits possible pour ne pas attirer l’attention des voisins, ce qui oblige discrétion et chuchotement alors qu’il arrive au couple de plus en plus fréquemment de ne pas être d’accord, Continuer la lecture#L8 | La forme que prennent les choses oubliées