#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

Accrocher aux branches du pommier le Iinge humide, juste défroissé, frais encore du rinçage à l’eau froide. La robe se gonfle à la brise, corps dansant parmi les feuilles, blanche sur vert. L’émotion sur ton visage, un fin sourire. Un rappel. Pommier séchoir, bras et mains recréant une histoire ancienne, passé surgissant dans le présent nouveau pour l’un et l’autre. Continuer la lecture#autobiographies #01 | Une maison dans la ville

#été2023 #09 #09bis | la spirale

    au centre du jardin  la spirale      un cri étouffé     la spirale de graviers autour d’un trou sombre      elle se précipite     son enfant s’avance, château branlant, sur les pierres plates       le soleil est passé derrière l’immeuble voisin      il avance vers le centre du jardin       ondulations des graviers      elle se précipite derrière lui      sur l’allée de pierres plates      Continuer la lecture#été2023 #09 #09bis | la spirale

#été2023 #01bis | au jardin

Je suis seule dans le jardin. Le ciel est lourd. Depuis peu les lettres que je dessine forment des mots qui forment des phrases qui racontent des bribes d’histoires. Depuis peu je sais écrire. Dans la marge des cahiers je trace de minuscules fictions. Continuer la lecture#été2023 #01bis | au jardin

#technique #8 | beau (J2)

beau comme le désordre du jardin après la pluie et le drap pendu à la fenêtre lourd belle comme lui ou elle et son corps sur le lit après et le fouillis des cheveux comme était le jardin et les pétales collés à la toile cirée avec ses fleurs crevées trop longtemps dehors soleil pluie gel et les miettes du Continuer la lecture#technique #8 | beau (J2)

LE DOUBLE VOYAGE – S.B

#8- Reconstitution – Le voyage obligé Des camions militaires qui se suivent comme des chenilles processionnaires sur une route sèche et caillouteuse — presque une piste — ils quittent une ville dont le nom berbère signifie «  plaine gorgée d’eau » — Louis-Napoléon Bonaparte donne un autre nom à cette ville — les camions roulent à la vitesse des camions militaires Continuer la lectureLE DOUBLE VOYAGE – S.B

#photofictions #06 | Toilette publique

Dispositif : le mot aura semblé évident, mais il ne sera pas inutile (pour moi, du moins) d’en rappeler la définition de Giorgio Agamben, dans son petit livre Qu’est-ce qu’un dispositif ?, la troisième précisément, après avoir tâtonné durant cinq sections, où il se lance plus franchement et largement, et radicalement (même si la liste lui donne l’air de délirer) : « j’appelle dispositif Continuer la lecture#photofictions #06 | Toilette publique

#photofictions #03 (bis) | d’elle

IMG_8898.CR2 30 JUILLET 2019 9H48 CANON EOS550D CANON EF-S18-135mm f/3.5-5.6 IS 1626X1319 28,4mo ISO 400 47mm 0 ev f/9 vers Grenoble l’extrême proche de ta robe framboise avec ses anneaux imprimés la pâleur de ta peau un angiome minuscule étoilé au front et tes cheveux de fils presque blancs des premières boucles de bébé ou d’ange dit-on dans ton siège Continuer la lecture#photofictions #03 (bis) | d’elle

#photofictions #01 | comme des notes

Penchée vers son livre ouvert sur ses cuisses, elle lit. Seule sur un rocher du ruisseau artificiel qui coupe le bas de la pelouse en pente. Son sac en tissu est posé à côté d’elle. Elle est vêtue d’une robe sombre à motifs floraux et de sandales noires. Hors champ, trois ou quatre jeunes enfants s’ébattent près de l’eau, quelques Continuer la lecture#photofictions #01 | comme des notes

#40jours #26 | Madeleine

Je suis venu tant de fois dans ce jardin, je me rends compte en disant cela que je ne me souviens pas y être resté très longtemps, pas le souvenir de m’y être assis par exemple, d’avoir passé du temps à rêvasser, à regarder passer les gens dans les allées, les étudiants, les touristes, les couples avec leurs enfants, les Continuer la lecture#40jours #26 | Madeleine

#40jours #25 | Les souvenirs se portent bien

Jardin du Luxembourg C’est au soleil couchant que le jardin retrouve enfin toute sa beauté, comme à la plage après l’heure de la baignade, au moment où tous les estivants rejoignent enfin leur logement de fortune laissant aux seuls résidents le luxe d’une plage rien qu’à eux. À cette heure-là, le sol poussiéreux autour du bassin central, et les pierres Continuer la lecture#40jours #25 | Les souvenirs se portent bien