#boucle2 | traces, brouillons, bribes, restes…

#2 #03 Gertrude Stein | Chez ces gens là
( pas de royaume mais des Cheval, des Cocu, des Corneau et des Dupire…)

La famille Dupire repose dans le cimetière de C., un grand avec un monument aux morts, des corneilles y rêvent à plein temps; trois caveaux en trois allées : pas Jacqueline. Jacqueline Dupire la cadette avait marié un Cocu, le nom n’avait pas beaucoup plu ; les Dupire auraient rêvé mieux ; à Jean, le Cocu, ils s’étaient fait, ils auraient pu voir pire, Jacqueline était casée. Jacqueline c’est à St. D. qu’on a glissé sa boite, dessus son Jean, son Jeannot, son Cocu…
… dans la famille Cheval je demande le fils ; dans la famille Corneau la mère ; dans la famille Cocu les filles : une, deux, trois. Qui est Cheval pour Corneau ? Et Cocu pour Cheval? Sur la tombe des Cheval Il y a une Denise, une Cocu ; Frédéric Cheval n’y est pas, c’est dans la baie des cendres… Sur la tombe des Cocu il y a un Corneau Alexandre (c’est le fils à Corine et à Paul Cocu/Corneau ), un nom sans corps une boite vide… Corine on ne voit pas son nom. Jean, Jacqueline née Dupire là regarde! la mousse a pris la pierre et grignotée le nom… Et Claude en effigie dans le médaillon : le pépé des Cocu.
… chez les Cocu on marche la tête haute ; ( difficile à porter ? vous voulez rire ? Un nom d’oiseau c’est beau ; d’oiseau volage, pour un oiseau c’est la moindre des choses. disait Claude Cocu – père du père – né en 1897)
Chez les Cocu de la dernière génération on a fait que des filles. Jean et Jacqueline Cocu/Dupire (« pour le meilleur et pour…». Claude – le père du père – avait le jeu de mot facile. ) Une défense nécessaire quand on vous affuble de cornes imaginaires, disait Corine Cocu la benjamine qui en savait long sur les mots – la seule à pousser au-delà du certificat d’étude; diplômes par-dessus la tête elle enseignera l’histoire et la géographie, se mariera à un Corneau : « Mademoiselle C. Cocu voulez-vous prendre pour époux monsieur P. Corneau ici présent? » Ça ne s’invente pas. Corine meurt en 1989 d’une longue maladie fulgurante.
Chez les Cocu on a fait trois filles en presque vingt ans : Denise, Sylvie, puis… Corine. Secrète jubilation du père de voir s’éteindre le nom ? Denise épousera Cheval, Sylvie épousera personne et Corine épousera Corneau.
Chez les Cocu on est paysan puis ouvrier. Jean le père est ouvrier; Jacqueline travaille un temps à l’usine de serrure puis coud et brode à domicile. Denise nait pendant la guerre. Jean le père n’a pas été mobilisé à cause de son pied bot ou pied équin (qui vient de cheval comme tout le monde sait) : le boitillement n’empêche pas Jacqueline de tomber amoureuse quand il lui apparait : le regard, la voix. « c’est pas demain qu’il les portera ses cornes mon Jeannot. »  
Chez les Cocu on n’a pas de poil dans la main, les mains, la droite comme la gauche, on sait quoi en faire; on avance par la force de son travail; on évite de se faire remarquer; et même si on défile au premier jour de mai en famille, on garde ses idées pour soi; pas ses navets ni ses fleurs. Jean et Jacqueline font potager en jardin ouvrier. Vendent pour arrondir les mois difficiles, donnent aussi, : ça égaye la vie des unes et des autres: «C’est pas toujours juste la vie » Chez les Cocu on a le sens de la justice et la main verte et généreuse quand il faut . « Quand il faux », aurait dit le grand père : leurs fleurs faisaient corbeilles aux enterrement et couronne aux mariages ( si c’est l’inverse?)
Chez les Cocu on chante, à tout bout de champ, et en canon, du meilleur et du pire; des airs de guinguette et d’opérette, gais et tristes. Denise chante comme un ange mais elle est fragile de la tête : comme un pied bot dans son cerveau, dira Jean : un petit boitillement qui n’empêche pas d’avancer. (C’est drôle quand même elle épouse un Cheval un peu artiste qui tient un cinéma!) Elle a trois enfants Denise, un tous les quatre ans ; longtemps, plus tard, elle enjambe le balcon. C’est la mélancolie qu’on dit.
Sylvie c’est autre chose. Jolie et gaie elle se refuse et se refuse encore ; aujourd’hui on oserait dire qu’elle avait le corps et le cœur pour ailleurs. Une bonne amie on murmure. Elle sera caissière. Puis postière. Sans enfants. Les neveux et nièces ça compte.
Chez les Cocu la famille c’est sacré.
Chez les Cocu on est sévère mais juste. On ne gâche pas son assiette. On se fait propre comme un sous neuf le dimanche. On a des livres sur les étagères qui brillent sous leur enveloppe transparente.
Chez les Cocu on a des livres à voir: Regarde c’est beau disait Jean à Jacqueline.
Chez les Cocu le poste chante le soir. On écoute les feuilletons en tremblant.
Chez les Cocu on se serre dans un grand châle et on pleure en écoutant.

# 2 Wikipedia | chemins de traverse (un soigneux désordre n’est pas toujours la vraie méthode)

Frédéric Cheval Nait à Amiens le 7 avril1952 dans une clinique du quartier Saint-Acheul qui sera transformée plus tard en clinique vétérinaire : » Quand on s’appelle Cheval » (sic)
Amiens (/a.mjɛ̃/a, en picard : Anmien1) est une commune française, préfecture du département de la Somme en région Hauts-de-France.
Surnommée la « petite Venise du Nord » en raison des nombreux canaux qui la traversent et des hortillonnages (ensemble de jardins flottants couvrant 300 hectares), Amiens offre un riche patrimoine et des quartiers pittoresques, témoins d’une histoire bimillénaire. Depuis 1992, le label « Ville d’art et d’histoire » récompense la protection et la mise en valeur de ce patrimoine.
La ville doit une renommée à sa cathédrale, chef-d’œuvre de l’art gothique. Inscrite une première fois au patrimoine mondial de l’UNESCO comme « chef-d’œuvre du patrimoine mondial » (1981), elle l’est une seconde fois comme monument étape des chemins de Compostelle (1998).
« Vous aurez peut-être alors comme moi la chance, […] de voir la cathédrale, qui de loin ne semble qu’en pierres, se transfigurer tout à coup, et, – le soleil traversant de l’intérieur, rendant visibles et volatilisant ses vitraux sans peintures, – tenir debout vers le ciel, entre ses piliers de pierre, de géantes et immatérielles apparitions d’or vert et de flammes. » Marcel Proust dans la préface de la Bible d’Amiens
(Proust, il l’avait dans la collection blanche; en poche ; en folio; et les Pléiades tiraient leur fils d’or aux pieds du lit. La Recherche il l’avait lue dans chaque collections, au moins trois fois : « Longtemps je me suis trompé de bonheur, il disait »).
C’est dans le quartier Saint-Acheul qu’il grandit.
– Le quartier Saint-Acheul s’étend à l’est de la ville d’Amiens entre les boulevards extérieurs et les communes de Longueau et de Cagny. Il connaît une notoriété mondiale depuis que le nom d’Acheuléen a été donné à une industrie lithique de la préhistoire, après la découverte au XIXe siècle, de bifaces dans une carrière située dans le quartier en cours d’urbanisation.
– Une partie du quartier fut loti pendant l’entre deux guerres de maisons de « style anglais », avenue de Londres, avenue d’Edimbourg et chaussée Jules Ferry et de maisons de type « amiénoise » dans l’ensemble du quartier.
L’amiénoise simple comprend une fenêtre au rez-de-chaussée et un étage, avec combles et cave. Elle est construite sur une parcelle de quelques mètres de large mais est en revanche très profonde, et pourvue d’un jardin, formant des cœurs d’îlots verts et des quartiers peu denses. L’amiénoise double compte deux fenêtres à chaque niveau. ( en 1963 les Cheval quittent leur « Amiénoise » pour une « moderne » de plain-pied avec trois chambres en place de deux, dans un lotissement: le salon est un peu étroit pour quatre Cheval, mais dans la cuisine spacieuse on peut manger à six. .
Marcel Cheval, le père, est projectionniste (la fermeture définitive du cinéma Le Régent le contraint en 1963 à changer de métier. Il devient visiteur médical. )
Denise, la mère, née Cocu, est femme au foyer; « c’est à dire employée à plein temps sans salaire à toutes sortes de taches, principalement matérielles  » « Mélancolique de formation » (sic) elle arrondit les fins de mois de la famille en faisant des travaux de couture , puis, des gardes d’enfants à domicile : « malgré ses ciels couverts ma mère chantait tout le temps » (elle se suicide en 1979 Frédéric à 27 ans )
– un projectionniste (ou opérateur projectionniste) est un technicien de l’exploitation cinématographique chargé des opérations de projection, généralement dans une salle de cinéma. Ses tâches sont la réception et l’envoi des films, la préparation, le montage, l’ingest et la projection. Il est placé sous l’autorité d’un directeur technique, d’un technicien de maintenance ou d’un chef d’équipe1 selon le type d’établissement. Il participe à la sécurité incendie de l’établissement.
– Plus tard, dans le contexte des Trente Glorieuses et du consumérisme triomphant des années 1940-1970, ce statut de femme au foyer « s’impose comme une promesse d’accomplissement personnel pour des générations de jeunes filles, convaincues de la noble mission de se dévouer entièrement à la famille » explique un documentaire qui leur est consacré, sorti en 2022. Mais ce rôle idéalisé est battu en brèche à la fois par les contraintes qui pèsent sous la pression sociale (routine, ennui, voire dépression) …
Frédéric est le cadet d’une fratrie de trois : François né en 1948 et France en 1956.
– Il découvre la littérature : des reliés de la dote maternelle encore sous célophane (chez les Cocu on aimait beaucoup avoir des livres à voir), essentiellement Vernes et Zola.
—Il passe ses jeudis et ses dimanches au cinéma Le Régent et voit les films au moins trois fois, de la salle ou de la cabine, suivant l’affluence.
– A seize ans viré du lycée il cherche un boulot et devient facteur : « Tiens voilà le Facteur Cheval« , lui apporte les premières semaines une certaine notoriété ; il est renvoyé pour mélange de lettres et abandon de courrier.
Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du facteur Cheval, né le 19 avril 1836 à Charmes-sur-l’Herbasse (Drôme) et mort le 19 août 1924 à Hauterives (Drôme), est un facteur français célèbre pour avoir passé 33 ans de sa vie à édifier un monument qu’il nomme le « Palais idéal »…. Il a aussi passé huit années supplémentaires à bâtir son propre tombeau.
 » Facteur à Solex, pas à cheval ni à pieds, finalement mis à pieds », à cette époque il lit le journal le local, au bistrot, avec des gants : « Crénom! » c’est Baudelaire qui le lui a murmuré à l’oreille : Baudelaire son premier grand amour avec Proust puis tardivement Stendhal. Quelques mois avant de mourir en faisant une recherche sur les Joseph il découvre accidentellement : Joseph Joubert ((https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Joubert_(moraliste) :“S’il est un homme tourmenté par la maudite ambition de mettre tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase, et tout une phrase dans un mot, c’est moi.” aurait écrit Joseph Joubert )
— D’où nait ce désir de peinture. De quel « bazart » lui viendra son aspiration pour les pigments et l’huile. Pas de l’ange pleureur de la Cathédrale; la main d’Athéna sur une amphore du musée d’Amiens ? Ce portrait de femme avec sa fille Attribué à Francesco Traballesi (Florence, 1544 – Mantoue, 1588) une brune dont le sourire imperceptible lui retourne le cœur ? De Jean-Baptiste Siméon Chardin et de sa nature morte avec deux lapins, une gibecière et une poire à poudre… (terre de sienne et terre d’ombre)… A-t-il lu (déjà) ces lignes de Proust :  » Nous avions appris de Chardin qu’une poire est aussi vivante qu’une femme, qu’une poterie vulgaire est aussi belle qu’une pierre précieuse. Le peintre avait proclamé la divine égalité de toutes choses devant l’esprit qui les considère, devant la lumière qui les embellit. II nous avait fait sortir d’un faux idéal pour pénétrer largement dans la réalité, pour y retrouver partout la beauté, non plus prisonnière affaiblie d’une convention ou d’un faux goût, mais libre, forte, universelle : en nous ouvrant le monde réel, c’est sur la mer de beauté qu’il nous entraîne.  » (Marcel Proust, Chardin et Rembrandt, 1895).
— En 1976 à 24 ans après avoir exercé deux ans le métier de visiteur médical (comme son père, des cachets contre la dyspepsie, un remède de cheval aujourd’hui retiré de la vente), il entre sur dérogation (à cause de l’âge) aux Beaux arts de Paris en section Peinture. Pour vivre il est veilleur de nuit dans des hôtels. (un veilleur de nuit est une personne rémunéré (par une commune, une entreprise, un particulier …) pour rester éveillé la nuit et surveiller les locaux dont il a la garde afin de détecter les accidents de toute nature, pouvant se produire, en particulier les incendies ou les intrusions et donner l’alerte adéquate…)
— Il apprend à ne plus dormir, ou à dormir comme un marin. Souvent la nuit entre 1H et 5h du matin il délaisse son poste pour retoucher sa toile. Dans sa chambre de service au 12 de la rue… un citron moisit
« J’arrivai le lendemain dans l’atelier, tout broussailleux, le regard embrumé : Alors Cheval tu veux finir à l’abattoir ? « 

#1 Paul Morand
1| rue Eugène Millon (en passant très vite)
2/1 impasse Dantzig fin d’après-midi

1 sur boucle 2 : rue Eugène Millon (en passant très vite)
Et dans le contre-jour de la fenêtre c’est sans visage qu’elle parait; puis s’avançant : Voulez-vous que je vous remonte ?
Je lis le nom sur la blouse : Armance. Le prénom, trop désuet pour être
Oublié
Ni les sabots, ni la porte ne claquent
tout feutré
Sinon : la lumière vive

Ne plus voir que la maigreur de la main, doigts suspendus au rebord du plateau, poignet cassé. Un verre, un livre. Le petit carton de pâtissier avec le gâteau dépiauté. En arrière les fils translucides de la potence jouent d’ombres, deux s’enroulent aux montants du lit ; l’autre main retient le drap : ses ecchymoses.

« C’est ma fée qui s’en va : déjà . Une autre vient : enfin… Est-ce que les fleurs ont bu l’eau du vase? »
Voix en dedans et claire.
« Je crois que je n’ai rien oublié — même les cigarettes- , et j’ai ouvert au chat »

Le rectangle de la fenêtre immense
cette baie. Le ciel.
(on dit que voir la lumière a de l’importance, on dit des choses)
Ici à voix lentes
On peut fermer le store si on veut, on peut si on veut se couper tout à fait du dehors
Des toits. Une cheminée. La brique d’un mur.
Ciel grand comme le ventre : Bleu. Et ce petit nuage comme pour dire.

Avril, on connait le dicton ( on pourrait vivre nu ici – cocon-couveuse – mais pas sans fils)

Je vois les taches palimpsestes. Ocre jaune, ocre rouge, terre de Sienne… sur le briquet, sur la couverture du livre. Sur la chemise pendue dans l’armoire ouverte ; même les chaussures en nature morte dans le petit couloir de la porte qui sépare de l’autre couloir où vont et viennent les pas sans bruit
De la peinture partout ses affaires
Là-bas
(jusqu’ici) 

Si vivre est le mot de fin  
(même jusqu’ici )
et après.

2 sur boucle 2: impasse Dantzig fin d’après-midi
Je cherche l’écorché du jardin, je l’avais photographié la dernière fois, il s’est perdu dans le feuillage de mai ( la saison récrit l’espace) ; brique des ateliers fondus au vert ; ciel mi bleu ou gris selon. Poussée, la porte : les voir. Les Philippe et François, l’Isabelle, Catherine, l’ami américain… Lumière immobile sous verrières, claire, sans ombre. Dans la double pièce les toiles en inventaire par tailles ( figure/ Paysage/ marine), du sol au plafond; cartons des petits châssis, cartons à dessins : couché, debout. Une des loggias est déjà vide : déjà! (Enfin) murmure Catherine… Les montagnes de livres des étagères : Modianos en pile, Montaigne debout, Michaux couché sur le côté mais bien présent à présent -longtemps il avait fallu en taire le nom : épreuves exorcismes… ( le temps est un conciliateur). Baudelaire en majesté sur photo de couverture; l’air de rien, la ressemblance. Pas d’ordre alphabétique… Je cherche Proust, et Stendhal – je trouve Bernhard… : Si vous voulez prendre des livres, dit Catherine.

Dans le cadre de verre à lecture recto verso, verre sur verre – deux plaques en sandwich sans fond–, juste une baguette de bois pour tenir le tout : Lui. Visage d’une époque antérieure (sa maigreur rebondie); et se retrouver face à face dans le temps en arrière (combien de visages pour une vie). Les noirs de la photographie sont denses, les contrastes trop poussés ; le visage flotte dans son cadre de verre, le sien. Lui-là. Lui, l’image leurre. Lui encore. Là. Lui : feuille en marque page, chaussures délacées ; lui ( rapprochement, effigie ) : en par-dessus au clou à côté des spalters; lui en autoportrait bleu; et dans la femme assise; dans l’esquisse du chien: Lui-là. Choses-lui.
On va se parler pour de vrai même si tout est faux. On va se parler comme pour de vrai, en dedans : C’est comment ? là-haut je veux dire  ( « … plein de filles et on fume autant qu’on veut… on attend encore Bernadette (Chirac), Michaux te salue : Qu’est-ce qu’on fait maintenant qu’on est content? On attend… même pas chaud… un peu de cendre à l’eau et Pfiou ! : les couronnes et autres métaux prothétiques triés à part, ça paye la sépulture des sans-dents ).
Les bocaux de pigment, le fauteuil avec le drap… livre ventre ouvert, briquet… poussière: Lui-là encore.

La fenêtre grillagée comme une mise au carreau pour un plus grand dessin, luxuriance du jardin rabattue à ses verts. Chant d’oiseau : il faut tendre l’oreille. Un fond d’orage. Philippe, le grand, dit qu’il va pleuvoir. La douce odeur d’huile à broyer du chiffon posé sur le rebord de la fenêtre . Les Essais alourdit ma poche.

A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

20 commentaires à propos de “#boucle2 | traces, brouillons, bribes, restes…”

  1. magnifique texte 1 tout dans l’économie et la retenue
    à peine effleuré, on sent tout, pas besoin de comprendre le détail même ‘en passant très vite’…
    le 2 ne résiste pas aux livres, personnage échappé enfoui dans le décor
    (toujours bonheur de passer par ta page)

  2. Grand plaisir à suivre ce cheval sur ces chemins de traverse passant par le cinéma le Régent et Marcel Proust. Il faut donc veiller la nuit pour être peintre. J’adore votre chute. Merci Nathalie.

  3. Magnifique #1. Des visions qui se succèdent comme des yeux se poseraient partout comme pour immortaliser, ce feutré tragique si bien rendu de la visite puis de l’absence. Ta #2, si audacieuse, foisonnante, en tout sens, étonnante, ahurissante. Débridée 🙂 Bravo vraiment.

  4. bravissimo ! (aurais dû détailler les liens mais en avait moins de toutes façons… alors j’ai fait la tentative et ajouté le refus de la communauté Wikipedia qui s’impsait)
    ai jubilé en vous ou te lisant

  5. Merci Ugo et Brigitte : c’est parti dans le jeu avec les noms qui n’est pas moquerie… (ma grand-mère qui jouait au théâtre aimait accoler prénoms et noms à jeux de mots, une habitude qu’elles avaient prise au cours de ses longues tournée en bus… car après les fastes de la place du Palais Royal il avait bien fallu continuer… tout en récitant Musset ou Marivaux ou Baudelaire elle s’amusait de Laure Iculaire et de Paul Tronc : dans la famille de ma grand-mère (côté père/mère) on avait accroché la Catalogne à l’ Ukraine, (Missel, pain Azyme, piano, harpe et viole de gambe) on jouait sûrement avec les notes et les mots pour éviter d’en dire trop…

  6. découvrir à mon tour ton jeu bien délicieux autour des noms de famille, cornu tant le moins facile à porter quand même
    c’est souvent drôle et aussi touchant… Denise et son petit boitillement dans le cerveau
    ta note sur ta grand mère en rajoute, pour un peu on aurait eu droit à une recette pour bien dissimuler les secrets au cœur des jeux de mots

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