#techniques #04 | Le tutu rose

Ce que c’est que d’atterrir – Elle parle avec un homme. Elle a le cheveu frisé. Elle dit souvent je t’aime, c’est plein et ça coule. Le poids des années, parfois c’est poudreux, parfois c’est liquide. Je lui tends mon carnet. Elle prend mon stylo et dessine. Elle a fait des portraits tout le week-end à Montreuil, elle n’a pas Continuer la lecture#techniques #04 | Le tutu rose

#techniques #07 | en TGV avec Bernard Noël, images glissées

​comment fait-il Bernard Noël mes images ne glissent pas elles résistent se figent en instantanés sombres incrustés dans la rétine danger animal sauvage en traverse dans le triangle rouge crucifix dressé derrière un pylône électrique dans la campagne désertée à quoi bon éclairer le corps supplicié aussitôt vu dépassé au centre du rond-point un cercle de cyprès couronne mortuaire doigts Continuer la lecture#techniques #07 | en TGV avec Bernard Noël, images glissées

#techniques #04 Portraits (Gens et autres)

Ici, cinq portraits. Ca a pris du temps à s’écrire. Je parle de choses très personnelles. Attention, petit disclamer (comme disent les jeunes et les gens branchés) : certaines opinions exposées ici ne reflètent en aucun cas ma pensée. Les mots employés, s’ils peuvent être offensants, ce n’est pas de moi. C’est la faute de mes personnages. Je n’y suis Continuer la lecture#techniques #04 Portraits (Gens et autres)

#techniques #04 | Portraits de Bêtes noires

Miro… sur l’échelle azimutée des vies de chacun, on est nés en même temps, on a grandi ensemble, et c’est pas impossible qu’on soit restés toujours un peu trop jeunes chaque fois qu’on se retrouvait… les autres diraient attardés, mais les autres sont pas sur la même échelle… c’est vrai que de ce point de vue, il avait l’air un Continuer la lecture#techniques #04 | Portraits de Bêtes noires

#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

Le bois c’est son métier. Ça se voit à ses mains, à ses épaules, aux muscles de ses avant-bras qui soulignent au ralenti chacun de ses mouvements. Ça se voit à ses mains surtout, à la peau épaisse depuis le bout des doigts jusqu’en haut de la paume, aux cicatrices de toutes les couleurs, jusqu’à la blessure toute fraiche, aux Continuer la lecture#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

#techniques #04 | partir, revenir

Ce que c’est que partir sans savoir si on va revenir, la clef dans la serrure se raviser, pousser la porte, faire quelques pas dans le couloir, s’approcher de la table du salon et reformer une pile nette de vieux magazines, laisser échapper un soupir, avec la prescience que ce départ ressemble à un adieu, retendre la couverture en crochet Continuer la lecture#techniques #04 | partir, revenir

#techniques #04 | le terrassier et la chanteuse

Ce que c’est que terrasser Assis sur la machine, au soleil, à la pluie, couvert un peu, terreux, barbu, tatoué, il tire sur la manette, il pousse, ça lève, ça prend sur le tas, ça verse, ça roule, il déplace de la terre à longueur de journée, des tonnes des terres qu’il étale, qu’il aplatit, de la terre et des Continuer la lecture#techniques #04 | le terrassier et la chanteuse

#techniques #04 | Le vieux petit serpent

Le vieux petit serpent Il toussait un peu son amertume dans son mouchoir ; cette amertume qui le consumait de l’intérieur. La peau de son cou pendait, comme celle d’un poulet. On devinait le petit garçon qu’il avait été, émerveillé d’un monde qui n’existe plus, qui n’a peut-être jamais existé. Avant, c’était autre chose, avant le monde avait un sens. Le Continuer la lecture#techniques #04 | Le vieux petit serpent

#techniques #04 | jambalaya

Ce que c’est que d’écouter BashungJ., la jambalaya c’est son truc, elle en parle, elle en parle alors un jour faut y aller. Ça vient d’un voyage à New Orleans, elle dit. Cette femme qui parlait français avec un accent fallait voir. Je sais pas si y’en a encore qui parlent comme ça, le français ça doit se perdre dans Continuer la lecture#techniques #04 | jambalaya

#techniques #04 | Trois portraits

Ce que c’est que devenir « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Ça lui plaît bien, cette phrase, il ne sait même pas, quelle importance, qui l’a écrite, c’est le prof de français qui l’a dite en cours. Il s’en rappelle encore aujourd’hui, un an plus tard. Et dire qu’il y en a qui le Continuer la lecture#techniques #04 | Trois portraits