Voilà comme elle est : Voulant ce qu’elle n’a pas la force (la constance) de vouloir vraiment, impatiente, girouette, s’élance, puis se brise, ou bien s’affaisse
Non, voilà comme elle est : Enthousiaste, sans objet ou trop d’objets (kif kif), criant à travers gorge serrée, affamée, fermée, avide
Non, voilà comme elle est : Désespérée, connaissant sa prison, adorant sa propre vitalité, suspicieuse, toujours : de ses adorations, de ses joies
Non, voilà comme elle est : Ambitieuse, déçue d’elle-même, gorgée d’admiration, rongée de jalousie
Non, voilà comme elle est : Indécise, torturée, désirante, résignée, revenue de tout, fascinée
Non, voilà comme elle est : Suppliante, démesurée, fatiguée, éteinte, racornie, mais : une lueur dans les yeux, toujours
Non, voilà comme elle est : voulant être ce qu’elle n’est pas, voulant être qui elle n’est pas, et quelque part, pourtant, amoureuse d’elle-même, car elle n’habite jamais un excès sans investir, simultanément, l’excès inverse
Tu la vois et tu ne la connais pas
Merci Natacha pour ces « écarts ». Subtils. Si vrais.
« Tu la vois et tu ne la connais pas »
Si souvent, hélas.
Ambivalente, si vraie. Et cette lueur dans les yeux on la voit bien.
On ressent bien le combat intérieur, riche et difficile, mais « une lueur » veille