Et le bruit des criquets s’éteint, nuage sombre
Grondant sa fureur de ses traits gris et blancs
Glacés qui gonflent les flancs des collines
Tu as peur mais, reviens
Mâts inondés de lavandes flottantes,
Odeurs noyées dans l’eau violine et bleue salie
Par la terre rousse qui s’étire de la montagne
Tu pleurs mais, reviens
Dégringolade infernale emportant ruches et abeilles
Emprisonnées dans leurs alvéoles de cire sucrées
Vert , bleu, jaune, orange dilués dans l’eau de pluie
Tu as du chagrin, mais reviens
Plus de pinceaux pour dessiner ta vallée
Cyprès et oliviers détrempés,
Près de la maison en pierre chaude
Là , tout près, le mât de ton enfance
L’auberge des vivants épuisés
Toujours dans le soleil levant,
Car toujours la tramontane
S ‘engouffre sur le quai de la gare
et te ramènent aux bosquets crépitants
Est-ce que, pourtant, ta maison est ouverte ?
La nature a changé , de nouveaux rosiers
Grimpent autour de la porte écaillée
Un tablier accroché, bottes et galoches renversées
Le jardin , n’est pas loin, les orangers
Les poignées de tomates et poivrons rouges
Débordent du panier en osier
La vie reprend, le chant des criquets
Emporté par les mots délavés par la pluie ruisselante, même les odeurs de la Provence coulent. Belle expérience de lecture, merci Carole.
Merci Jluc,
Oui c’est l’image de la pluie qui vient, une pluie douce horizontale . Beau chant . Merci
J’aime beaucoup le …. mais reviens, merci Carole.
Merci Nathalie et Clarence de se plaisir partagé à écrire, à lire et à être lu!