il y a des jours qui s’enchainent régulièrement à des nuits
il y a des pas qui font moins de bruit, qui presque planent
il y a des lignes de gens
il y a des silences qui pèsent et des bruits qui gênent
il y a des arrêts dans des villes
il y a des arbres plus grands que d’autres
il y a des démonstrations militaires et pacifiques parfois le même jour
il y a des corbeaux qui ne sont plus noirs
il y a des odeurs qui vont d’un point à un autre
il y a des éclats de rire étranges
il y a des routes désaxées et l’arrivée ne se fait pas
il y a des chiens qui ne viennent plus
il y a des corps qui ne font pas corps
il y a des fenêtres ouvertes dont aucun son ne sort
Oui est une proie facile, un réflexe. Oui est une pellicule alimentaire sur du très frais ou sur du très périmé. Oui est une expiration. Oui est là, dans les yeux plaintifs qui s’éteindront si non. Oui est un territoire avec de l’eau à profusion et des fruits aux arbres. Oui est un soleil fort. Oui est une illusion finie, un mot plus court qu’espoir ou qu’utopie. Oui est une cascade, de là tout s’enchaîne.
« Oui est là, dans les yeux plaintifs qui s’éteindront si non. » l’espoir du oui mais tout va si vite. Merci Nolwenn pour cet enchaînement
Merci Cécile pour ta lecture, et heureuse de retrouver ton écriture dans cet atelier:)
Oui tout s’enchaîne et on se laisse porter, dans cette fluidité de mots.
Merci pour ta lecture Isabelle, ce verso n’était pas simple à harmoniser avec le recto, très étonnant de voir où les deux volets nous emmènent à chaque fois