Ce qui fait emprise… Ce qui fait emprise… Qu’est-ce-qui fait emprise ? Il me semble que si l’on peut nommer ce qui fait emprise, c’est qu’on est à côté. Bien sûr, je peux faire des énumérations, au pied levé : un chien mourant sur une route, un homme dit « J’ai vécu une double vie », des hommes crient: « Eh! Samantha Fox! » et rient très fort, maman pleure, papa pleure, colère de maman, tristesse de maman, peur, regards se détournent et nient, solitude, honte, mépris masculins, leurs coups (préférence pour les coups), la honte, corps en défaite devant le miroir, honte, peur, solitude, oncle J. dit : « Elle est un peu empotée », aussi la maîtresse de maternelle : « Elle n’est pas très mâture pour son âge » , solitude, honte, peur, envie de mort et peur de mort
et va, et va, la litanie des plaintes, répond Madame ma biographie. Ta gueule, Madame ma biographie, je te raconte comme je veux, et c’est la merde qui fait emprise, le reste, ça construit, puis c’est pas le sujet, et puis j’ai des revanches à prendre sur toi, par exemple te taper dessus à bras raccourcis.
Merci Natacha pour votre texte, « c’est la merde qui fait emprise, le reste, ça construit, » Tout à fait. Et puis « Je raconte comme je veux »
Merci.