ce entre ne passe pas, plus de passage, c’est ça, ça n’est pas là, ça ne peut pas passer,
impasse, il vrille en rond mon je, faire des ronds de jambes,
je reviens repars je, sans savoir, d’où viens-tu, loup y es-tu, où es tu, vas y on y va
on verra bien tu disais, quoi voir quoi imaginer, je t’aime un peu, beaucoup, à la folie…
comme si entre toujours là, omniprésent toi, omnivore, vorace, anthropophage
ne comprends pas ce que tu me racontes. Rien. Ça dérape fort. Pour qui ?
visage défait sur absence de larme
l’eau masse la Terre brûlée, ne pas penser,
le sable coule les arbres sablés, décimés, pas sauvés
entre toi et moi le temps a passé, redivergent nos passés vraiment passés différents vraiment
d’autres différents, référents, intervalles, nuages, nuances. Qui pleure qui trop souvent. Pluie.
trop pour les faire passer. Qu’aimes-tu de moi encore, de toi ? Pour toujours plus jamais.
des mots crient silence, tu tais, je dérape, démarque, remarque, dévisse, trous de mémoire
que faire sans mot, sans nuit de pleine lune pour voir ce qu’il n’y a pas à voir. Entendre.
Hurler comme les loups en meute pour appeler à l’aide si
ne comprends pas, te comprends pas, comprends rien aux je, tiens, miens
où est mon je, celui que je connais un peu, un peu c’est tout c’est déjà beaucoup un peu,
comment mesurer la perte, perdue, éperdue, nue, ici sans je, démunie, fusil, détonation
me suis laissée embobiner, aimer et perturber et encore encore, je
ne t’en veux pas, pas du tout, du tout au tout, est-ce encore trop
pas d’intervalle, d’entre, n’entre pas, quelle langue parler de toi à moi, moi et toi et toi et moi
passé on vire, on jette par-dessus bord tu disais, je sais, sais ça, circulez ne rien dire d’avant,
il disait rien n’est passé, ne s’est produit, rien mal percuté, oui rencontrés pour toujours
du passé avant avant on s’en fout, pas le même pourtant le même tu disais
pas à pas, on avance, vers quoi, quoi ne plus faire, ne plus
si je savais ce que ça veut dire ton pas, longtemps, plus, plus plus, plus, palus
palimpseste toujours tu veux, je sais je est un autre, et alors ?
ça fait encore plus de entre tout ça, oublier les passés, recommencer veux pas, oublier tout
ça fait beaucoup de je, entre tous les tiens, tous les miens, tous les entre deux ,
tous plus les anciens toi-moi, tous plus les autres qui, trop, tous les autres trop ça fait trop
mais qu’est-ce ce que ça veut dire, vouloir dire quelque chose
dis-moi, dis-le moi fort, mentir, sentir, silence s’il te plait, le phare n’émet pas en morse
et surgit une peur forte, l’indolore, l’incolore, le silence radio et l’encéphalogramme plat
le trop le pas assez, lasse, entre un milieu tiédasse, mélasse, miel, matrice de
je ne sais pas ce qui s’est passé, pas passé entre toi et moi
le ciel est toujours là, quelques gratte-ciels aussi, c’est déjà ça. Moi pas.
Chœur
voix 1 (vers lui et les autres )
Je le dirai une seule fois.
Elle ne reviendra pas vers toi.
Elle est partie loin, tu ne le sais pas encore.
Elle a coupé les ponts, les passerelles,
Elle n’est pas partie à tire d’aile
Elle a suivi sa route seule, très seule avec elle
voix 2 (vers lui et les autres)
Pourquoi n’a-t-elle plus voulu de toi ?
Pourquoi a-t-elle voulu plus de toi ?
Pourquoi ne lui as-tu pas donné plus de toi ?
voix 3 (vers lui et les autres)
Tu as oublié que les histoires d’amour se terminent
Tu as oublié qu’elles ne se finissent pas en douceur
Tu as oublié le risque de la douleur
voix 4 (vers elle et les autres)
Tu as choisi de ne pas choisir entre toi et lui, tu as laissé les choses se défaire
Tu aurais voulu qu’il te laisse vivre de ci de là avec tes besoins à parfaire
Tu vas partir sans te retourner surtout pour ne pas te déplaire
voix 2 (vers elle et les autres)
Pourquoi n’as-tu pas cherché à tout allier ?
Pourquoi as-tu laissé la distance s’installer ?
Pourquoi as-tu accepté de le perdre sans crier ?
voix 3 (vers elle et les autres)
Tu as oublié qu’il ne pouvait pas plus t’écouter
Tu as oublié qu’il ne savait pas parler
Tu as oublié qu’il t’aimait
voix 4 (vers elle et les autres)
Tu voulais tout et plus encore
Tu n’avais que faire de l’or
Tu refusais qu’il fasse le fort
voix 1 (vers lui et elle)
Humains pleins de clichés,
Incapables de vous débrouiller
Dans vos amours et vos idées
faites ce que pouvez
Le destin pour vous est décidé.
Quel déroulé de ce « entre », les images, les sons, le jeu du temps, tout m’entraine. Je ne sais pas bien dire pourquoi, mais, j’aurais envie de tester le recto et le verso en peigne, que leurs forces se rencontrent encore plus..
Merci Anne de ce retour.
Je comprends que tu penses à entremêler le recto et le verso. J’ai imaginé un moment présenter le verso avant le recto mais …
Et ben voilà c’est un mystère. A haute voix, c’est une envie. Merci
magnifiques allers-retours de l’un à l’autre.. avec tout ce qui a été, aurait pu être… les attentes, les incompréhensions et le passé au milieu devant … comme un tourbillon et ton texte me renvoie à cette video sur laquelle je suis tombée hier…https://www.youtube.com/watch?v=oXBGZoBYaLY&t=141s
merci!
Merci Eve de cet écho.
J’aime beaucoup la vidéo dont tu m’as donné le lien même si je suis surprise que tu aies fait une association avec mon texte.
Les JE et TU qui se questionnent, se mêlent, s’emmêlent, se démêlent, se démènent, les pourquoi, les voix-choeur/médiateur, ce tourbillon comme dans la chanson, une sorte de « remue-ménage » si je peux dire.
J’aime bien ces 2 textes dans cet ordre-là. Bravo !