Jad Seif | Fondations (ou "Comment s’écoule un torrent")

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L’AUTEUR

Présentation de l’auteur par lui-même : « Mon nom est Jad Seif. Je suis né en 1991, et après avoir erré pendant plusieurs années, j’ai découvert la littérature et le besoin d’écrire. Je n’ai encore rien publié, sinon quelques poèmes dans la revue de littérature sur internet d’un ami. Mes meilleurs amis sont Guillaume Apollinaire, Samuel Beckett et François Rabelais qui me comprennent plus que quiconque. J’ai aussi remporté des prix à des concours de poésie peu connus. »

On peut suivre Jad Seif, ou échanger avec lui, via sa page Facebook ou Twitter @JadSeif.

LE TEXTE

Étrange texte, étrange voix. On commence par cette mise en abîme par laquelle l’auteur se transforme en personnage principal de son livre. On restera dans sa fac de droit, et des personnages politiques réels viennent traverser la scène, mais avec une instance de réalité peu différente que celle qu’impose la récurrence de leur image à la télévision ou dans les journaux. N’empêche que les problèmes évoqués, le Liban, la construction européenne, sont une toile de fond à laquelle aucun de nous n’échappe. Le politique, en tant qu’emboîté parmi nos mythes, et en tant que participant pour chacun d’entre nous de la construction de réalité, est évidemment inclus dans le territoire de nos fictions : mais terrain glissant, ô combien... Ensuite, que l’auteur ait lu William Burroughs ou seulement les surréalistes – ou le beau signe rabelaisien qu’est la fille énumération qui surgit au milieu du récit –, il y a ce tourbillon de langue qui nous fait oublier tous ces ingrédients préliminaires... FB

Tout a commencé à changer pour moi le jour où j’ai rencontré Jad Seif.

C’est dans une salle de classe de la faculté de droit de Créteil où je passais ma première année de licence. Il était assis, le dos tourné à la porte, un chapeau en feutre noir sur le crâne. Il y avait quelque chose de bizarre qui émanait de lui. Il se parlait à lui-même, certains disaient qu’il avait le pouvoir, par la parole, de changer l’eau en or et l’encre en forêts, d’autres de dire n’importe quoi, d’autres pensaient qu’il était le fils des esprits de l’Univers. Au-dehors, il faisait sombre et froid, de l’eau gelée recouvrait ça et là le sol, la ville mourait encore. Les ombres régnaient en maître. Il faisait zéro au thermomètre et de l’ombre à nos fenêtres. Je l’entendis me parler.

« Tire les rideaux, je veux voir dehors. » Son désir était un ordre, j’espérais le silence, il reprit : « Je n’y vois toujours rien ». Baratin, était-ce pour le plaisir de parler ? Ou peut-être était-il aveugle, ça se racontait aussi à la fac. « Avance-toi un peu, j’ai quelque chose à te demander. » Son regard fit le tour de la salle. À voix basse : « Dis-moi... Est-ce que la foule me guette ? » Je cherchais la foule… personne. Les chaises et les tables étaient en bois. Sur chaque table, un encrier. Dans les casiers, des livres, des cahiers, des pots de colle. « Quelle foule ? » Sa voix se fit plus grave : « Ceux qui me veulent du mal. Tu n’es pas au courant ? J’attendais ta venue. » J’en étais ravi, sans déconner, mais il fallait qu’il se taise, maintenant. Il y avait un tableau noir avec la pyramide des normes de Kelsen dessinée dessus. Il me fixait de ses yeux globuleux, moi je flippais, pas qu’un peu. Au-dehors, le jour commençait à tuer la nuit, il triomphait. Nous étions seuls. Les autres n’étaient pas encore arrivés, ils tardaient.

Il reprit : « Sais-tu que quand j’étais petit, j’étais heureux ? » Il se tut. Enfin ! Au plafond, les lampions grésillaient. Il faudra changer les ampoules. Il reprit : « L’avenir était mon ami, il m’invitait à avancer, je n’avais peur de rien. Tu ne me crois pas ? » Il se tut. Je voulais bien le croire, mais… Il reprit : « Je n’avais pas peur d’écraser les fourmis ni d’entendre les mouches voler, je parlais même aux avions, j’étais l’enfant du monde, non, de l’univers, oui, j’étais le fils de la Terre. » Il se tut. Il reprit : « Aujourd’hui, je vis seul dans mon Royaume. » Il alla ouvrir la fenêtre. Une feuille vint nous dire bonjour que je rejetais. Qu’elle s’en aille mourir plus loin. Zou ! Il faudra repeindre les murs de la salle. « Le passé me manque. Oui, j’ai son numéro de téléphone, mais je n’ose pas l’appeler. Ma maman, elle ne veut pas. » Un temps. « On m’a appris il y a quelques jours qu’au Liban, mon prénom se prononçait "Jèd". Depuis, ma vie a changé du tout au tout. » Un temps. « Regarde, la mer s’est ramenée jusqu’à nous, elle est venue nous faire un petit coucou. » Il se tut. Puis il sortit, sûrement pour aller aux toilettes. J’étais enfin seul.

Les mouettes chantaient, et au-dehors, la plus haute tour de l’université baignait sous la lumière du soleil. Une feuille de papier était posée sur sa table. C’était un texte qu’il avait intitulé Christiane. Christiane, quand j’y pense, c’était le prénom de ma tante. Quand j’étais plus jeune, moi aussi j’écrivais. Je me croyais inspiré, j’étais trop sûr de moi. Tous les jours je pondais des chefs-d’œuvre, des chefs-d’œuvre par centaines, des chefs-d’œuvre par nuées. On me disait que c’était très bien ce que j’écrivais. Des chefs-d’œuvre j’en avais plein les tiroirs, les armoires, j’en écrivais tellement que j’en avais de partout, et plus j’écrivais, plus la merde s’accumulait, excusez-moi, lecteurs, si je deviens grossier.

C’était un conte qui semblait avoir été dicté par les Muses contemporaines. C’était l’histoire d’une femme et d’un homme qui s’aimaient d’un amour fou, mais un jour, elle décida de ne plus jamais le revoir. Elle le lui avait annoncé dans une lettre mouillée par les larmes, et qui devint plus humide encore car ses larmes à lui y avaient coulé aussi pendant qu’il la lisait. Sur la plage de sable fin, tandis que le soleil se couchait et la mer chantait une berceuse, il allait cueillir des pissenlits par la racine et construire des châteaux en Espagne en attendant qu’elle revienne. Il espérait son retour, elle pouvait changer d’avis, on ne sait jamais, et sinon, il pensait récupérer certains cadeaux qu’il lui avait offerts en vue du mariage, comme le lui avait appris la jurisprudence dans le Code civil. Avec son corbeau, en parcourant le Rhin, il chantait à la pleine lune et aux divinités du cours d’eau en allemand des chants pleins de passion et de mort. Le long du Rhin, il chantait sa tristesse et des vers à vous briser le cœur, il chantait ses plaintes et se brisait les cordes vocales, et les mouettes répondaient : « Der Arme kann von Strafe sagen, denn seine Sprache ist dahin ! » Lui alors chantait des vers encore plus tristes et qui vous donnaient envie de chier dans votre froc, et les mouettes répondaient : « Ich kann nichts tun, als dich deklagen, weil ich zu schwach zu helfen bin ! » Puis le temps était passé, et ce temps à la tristesse s’étant mêlé, Jad s’était transformé en statue de pierre. Un antiquaire qui passait par là le vit et le vendit, étonnant hasard, à la femme qu’il avait toute sa vie attendue. Elle s’était dit, en achetant la statue, qu’elle lui rappelait vaguement quelque chose. Et ainsi, jusqu’à sa mort, cette femme cruelle vécut en ignorant que sous cette pierre resteraient prisonnières, à jamais jusqu’au trou noir final, les larmes de l’homme qui l’avait aimée.

J’avais été touché par ce que je venais de lire, et il fallut que les anges et les éléphants roses qui volaient au-dehors vinssent me parler pour que j’aille mieux.

« Console-toi, me disaient-ils, console-toi mon ami, ce n’est qu’une histoire. Regarde le ciel et dis-toi que le bonheur se trouve ici. Le bonheur est possible, regarde-nous voler et n’oublie pas que ceci n’est pas le fruit de ton imagination. Tu ne rêves pas, tu n’hallucines pas, regarde, regarde donc et espère. Un jour tu arriveras à avancer, tu iras de toi-même vers des horizons toujours plus lumineux, et pas même la mort n’éteindra ton bonheur. Tu flotteras dans les airs comme nous, réincarné en ange ou en éléphant rose, comme nous. Console-toi, tu mérites de vivre. »

Soudain, un bruit violent se fit entendre dans la cour de la fac. Un avion venait de s’y poser. Il en sortit Jad, suivi de Michèle Alliot-Marie. J’étais heureux de la revoir celle-là, vu qu’on ne s’était plus recroisés depuis un bon moment. Après être sorti de notre salle de classe, Jad qui voulait trouver un coin où pisser, désespéré de constater que ni la faculté de Droit, ni le reste de la France, ni même l’Europe n’avaient prévu d’en construire, fit son bonhomme de chemin jusqu’au Pays du Soleil Levant. Au Japon les toilettes fleurissent de partout, le ministère des Finances ayant entre autres eu un rôle dans leur diffusion à travers le pays. Il profita de sa visite pour pisser un bon coup. Puis dans l’aéroport, alors qu’il enregistrait ses bagages, il croisa avec surprise Michèle Alliot-Marie. « Que faites-vous là ? » lui demanda-t-il. « Je m’en vais revoir notre douce France, ce pays que j’aime tant » répondit-elle. « Quel hasard, j’y allais aussi. » Et ainsi, l’avion s’étant posé dans la cour de la fac, il l’invita à entrer dans notre salle de classe. Et ça tombait bien, j’avais prévu de faire quelque chose qui, je l’espérais, leur plairait et changerait la face du monde.

Et pour que cela reste gravé dans l’histoire, j’avais invité le monde entier : les seigneurs du Japon et les yokais les plus improbables ; les princes d’Arabie et leurs cent mille épouses ; les fées, les nymphes et les druides des forêts bretonnes ; les politiciens les plus véreux et les mafieux les plus influents ; les groupes de K-pop et leurs fans hystériques ; la Cour de cassation et le Conseil d’État ; les chamans les plus reconnus, mais dont l’art ancestral ne faisait plus effet ; les Chinois les plus sages et qui savaient tenir en équilibre sur la cime d’un arbre et communiquer avec les dragons du Shandong ; Enora Malagré qui gueulait, Cyril Hanouna qui riait et Thierry Moreau qui racontait des blagues ; les guerriers africains plus forts qu’un lion et les sorcières vaudou plus douces qu’une gazelle ; les leprechauns vêtus de vert, qui aimaient l’or, cueillir des trèfles à quatre feuilles et danser sur les tables des pubs en battant des pieds ; les sorcières qui vivaient dans les marais et qui puaient des aisselles, surtout sous la pleine Lune ; le Palais de Buckingham et les anglais aux nobles manières ; les ivrognes des steppes russes et les fumeurs de narguilés ; les mutants de Tchernobyl, de Fukushima et de l’Océan Pacifique ; les hordes mongoles, leurs chevaux et leurs aigles apprivoisés ; les militants d’extrême-droite agoraphobes, mais qui avaient accepté de faire un effort pour une fois ; les meilleurs amis de Quetzalcoatl qui étaient aztèques ; les dieux de l’Olympe et les Titans du Tartare ; les déesses indiennes qui avaient huit bras et quatre jambes chacune ; les héros antiques et leurs rivaux américains ; les pilleurs de tombeaux et les quarante voleurs ; les Inuits qui parlaient une langue que personne ne comprenait ; les dresseurs de Pokémons qui voulaient faire tout pour être vainqueurs et gagner les défis ; les marins de Somalie et les pirates des Caraïbes ; les surfeurs australiens qui aimaient courir sur le sable, les cheveux dans le vent, en criant « Youhou ! » parce qu’ils trouvaient ça cool ; les aborigènes d’Australie qui n’étaient pas très nombreux ; les Islandais les plus héroïques et les lutins de Reykjavik ; les étudiants en classes préparatoires qui avaient des cernes marqués sous les yeux ; les geeks qui n’avaient pas tous des boutons sur le visage et qui étaient très violents parce qu’ils jouaient aux jeux vidéo ; les SDF qui étaient à la rue parce qu’ils buvaient beaucoup et qui avaient eu du mal à venir parce qu’ils n’avaient pas de GPS ; les poètes dépressifs qui pouvaient causer le suicide de leurs interlocuteurs ; les voyantes qui savaient l’avenir en lisant dans les cartes routières ; les rugbymen maoris qui faisaient peur aux gens à cause de leurs grimaces ; les Femen excitées, les seins nus, et qui souffraient du Syndrome de Gilles de la Tourette ; les francs-maçons qui voulaient pervertir l’humanité pour une raison inconnue de ceux qui le prétendaient ; les services d’espionnage américains qui étaient curieux de tout ; les moines les plus pieux et les tartuffes les plus habiles ; les millionnaires qataris et émiratis et leurs domestiques tenus en laisse ; les mannequins anorexiques et leurs agents qui assuraient qu’elles ne l’étaient pas ; les employés de chez Monsanto qui se sentaient partout chez eux et qui ne s’inquiétaient pas trop de l’avenir ; les patrons des multinationales qui espéraient faire davantage de bénéfices cette année ; les communistes qui agitaient une faucille et un marteau au-dessus de leur tête et qui montraient les dents ; les anarchistes et les libéraux qui ne s’appréciaient pas trop, mais qui partageaient certaines idées ; les écrivains de romans de gare qui espéraient recueillir des commérages pour alimenter leur prochain roman ; les bourgeois syriens très distingués et qui regardaient les autres de haut ; les militants UMP qui trouvaient la vie injuste, qui aimaient entreprendre et qui étaient en résistance depuis le 6 mai 2012 ; les écureuils, les lapins, les renards et les pandas du Bois de Vincennes ; les vampires moldaves qui croquaient la vie à pleines dents ; les royalistes qui espéraient encore le retour du roi qui n’était pas mort ; les candidats des téléréalités les plus prestigieuses ; les philosophes paranoïaques et les sophistes exaltés ; les évadés des asiles psychiatriques et qui disaient des trucs marrants ; les habitants des planètes les plus lointaines ; les syndicalistes et les ouvriers en colère.

J’avais construit un sarcophage dans lequel nous enfermâmes Jad. Nous voulions faire une expérience hors du commun. Le soleil brillait au-dehors, l’air était humide, la Marne qui coulait non loin de là parfumait l’air de sa pollution. Michèle était tout excitée à l’idée de participer à mon entreprise, elle ne se priva pas pour mettre la main à la pâte. Une fois le sarcophage fermé, nous clouâmes le couvercle. Le public applaudit. Jad se débattait avec force et rage. Le couvercle cloué, je pris ma scie, et tandis que Michèle me tapait sur le système par ses cris et ses pleurs, je le coupais en treize morceaux de volume équivalent. Elle s’arrachait les cheveux par poignées, elle se frappait la poitrine et se roulait dans la poussière, elle avalait le parquet, ça excitait la foule, je n’en avais rien à foutre. Puis je partis aux bords de la Marne où je me mis à disperser les parties du corps qui avaient perdu tout leur sang, et, revenu à la fac de Droit, j’invitai Michèle à les rechercher dans la rivière. Ça prit du temps. Des jours s’étaient écoulés, mais elles restaient introuvables, j’étais fier de moi, je les avais bien cachées. Quel suspens pour mon public. Le jeu devait durer, et j’imaginais mal mon entreprise mise à bas en quelques heures. Michèle, elle, n’avait pas arrêté de chialer, elle m’avait cassé les couilles, et je désirais lui clouer les deux lèvres comme j’avais cloué le couvercle du sarcophage, ça nous aurait fait des vacances. Mais un jour, alors que nous ne nous y attendions plus, Jad revint de lui-même. Comment il avait fait ? Était-ce sa légendaire volonté de vivre qui l’avait reconstitué ? Était-ce une divinité qui avait réuni tous ses morceaux ? Je craignais le pire.

Il faisait une chaleur de plomb et la Marne s’était évaporée de moitié. Jad était revenu, mais derrière lui, d’autres Jad l’accompagnaient, et d’un Jad, on était passé à treize Jad, puis à cent soixante-neuf, puis à deux mille cent quatre-vingt-sept. Sa voix parvint à nous, et derrière lui, tous les autres Jad répétaient en échos le même discours, comme d’une seule volonté. J’aurai juré qu’il était vénère. « Vous m’avez divisé ! En treize parties ! Vous avez voulu vous débarrasser de moi ! Mais vous aviez oublié que j’étais immortel. » Je m’étais bien dit qu’un détail m’avait échappé. « Vous vouliez ne plus me revoir, vous aviez oublié que j’étais le fils des dieux ! Que j’avais la faculté de me régénérer ! » Derrière moi, Michèle s’activait à accrocher des guirlandes pour fêter son retour. Elle était si heureuse. Moi, je craignais le pire. « Ignoriez-vous qu’en divisant mon corps en treize parties, vous m’avez permis de me multiplier en autant de fois que de parties ? Mais votre stupidité nous a encouragés à nous diviser davantage, et encore davantage jusqu’à atteindre notre nombre actuel. » Le public fit la ola pour saluer l’idée géniale que Jad multiplié avait eue. Michèle derrière moi était emportée par l’euphorie. Je craignais le pire. « Puis nous en avons profité pour nous réunir en Assemblée constituante et fonder la VIe République. » Un temps. « Pas grand-chose. Nous avons juste fait en sorte que l’exécutif soit l’esclave du législatif. » Un temps. « Pas de pouvoir de dissolution de la part de l’exécutif, le législatif seul est le maître. Pas d’initiative des Lois, seul le Parlement en a l’initiative. » Michèle était emportée par l’euphorie. Le public fit la ola pour saluer l’idée géniale que Jad multiplié avait eue. « Mais maintenant que notre tâche s’est terminée, il nous faut un exécutif obéissant. C’est vous que nous avons choisi. Vous, Jef de Sédijaf, serez le Président de la République, et Michèle Alliot-Marie sera votre Premier Ministre, c’est le peuple qui l’a décidé. Pas de désobéissance, vous devrez nous lécher le cul. » Ainsi me suis-je retrouvé du jour au lendemain Président de la République.

Notre tâche sera rude. Nous devons à présent créer une Europe fédérale telle que les peuples l’ont désirée. En tout cas, c’est ce que l’Assemblée m’a dit. On m’a donné pour mission de bâtir des hôpitaux, notre État aura pour fondement ces hôpitaux. Nous construirons des asiles, des hospices, des morgues et des orphelinats. Toute l’Europe reposera sur eux. Et sur le fronton de ces bâtiments, nous inscrirons l’article 1382 du Code civil en lettres d’or qui dispose que « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. » Ce jour-là, le soleil nous asséchait.



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1ère mise en ligne 29 août 2013 et dernière modification le 6 décembre 2015.
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