Sabine Huynh | Le sourire du vieux chien biscuit

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l’auteur

Sabine Huynh est née en 1972 à Saïgon et a grandi à Lyon. Après avoir étudié la littérature (d'expression anglaise, américaine, canadienne et espagnole), ainsi que les sciences de l'éducation, les sciences du langage et le F.L.E., et avoir été prof de langues, obtenu un doctorat en linguistique, fait de la recherche post-doctorale en sociolinguistique, et vécu à Londres, Leicester, Cambridge, Boston, Jérusalem et Ottawa, elle a jeté l'ancre à Tel Aviv où elle écrit, traduit, anime occasionnellement des ateliers d'écriture et collabore régulièrement à des publications littéraires (notamment Terre à ciel, Terres de femmes, Recours au poème, La Nouvelle Quinzaine Littéraire).

Ses livres (poésie, fiction, essais) sont édités entre autres par La Porte (La migration des papillons, avec Roselyne Sibille ; Ville infirme, corps infini), Voix d'encre (pas d'ici, pas d'ailleurs ; Les colibris à reculons, avec des peintures de Christine Delbecq), Galaade Éditions (La mer et l'enfant), éditions publie.net (En taxi dans Jérusalem, avec des photographies d'Anne Collongues), Recours au poème éditeurs (Avec vous ce jour-là / lettre au poète Allen Ginsberg), E-Fractions Éditions (La sirène à la poubelle), Voltije (livres d'artistes avec le peintre André Jolivet), Jacques Flament Éditions (Tu amarres les vagues, avec des photographies de Louise Imagine), Æncrages & Co. (Kvar lo, avec des encres de Caroline François-Rubino) et MaelstrÖm reEvolution (ré-édition, papier, d'Avec vous ce jour-là / lettre au poète Allen Ginsberg).

On la retrouve sur son site, presque dire, sur Twitter @SabineHuynh, et sur sa page Facebook https://www.facebook.com/SabineHuynhLit

 

le texte

Sous un étonnant portrait de ville, et un chien tout droit en prolongement du Chien Berganza de Cervantès ou des Recherches d’un chien de Cervantès, la construction imparable d’une problématique bien plus familière : se faire publier...

 

Il ne me fallut pas plus de deux minutes pour descendre de chez moi, sortir par la porte de derrière, et traverser le parking pour arriver à l’immeuble voisin du mien, le numéro 3, qui abritait dans son sous-sol l’imprimerie d’une maison d’édition réputée. La porte était entrouverte, je la poussai et descendis en hésitant, mes feuillets à la main. Il n’y avait personne dans la grande pièce éclairée au néon où d’habitude résonnaient les voix de Sarah et d’Itzhak ergotant au téléphone. Ils avaient tous dû prendre leur pause de midi en même temps, y compris Maya, la jolie réceptionniste rousse, à moins qu’elle ne se fût absentée quelques minutes pour aller aux toilettes. Je connaissais tout ce petit monde convivial de vue car nous nous croisions souvent sur le parking, commun aux deux immeubles. De temps à autre, la voiture de l’un d’entre eux bloquait la mienne, alors j’allais demander à Maya d’en prévenir le propriétaire, qui, avant de déplacer son véhicule, essayait en général d’engager des micro-conversations. Celles-ci commençaient invariablement par les mots « quelle chaleur il fait aujourd’hui », suivis de « tu ne serais pas le fils d’un tel par hasard ? », puis de « ah, ils fabriquent toujours des meubles dans ce kibboutz ? Ma femme et moi y avions acheté notre première salle à manger, il y a quarante ans de ça ».

Dans cette ville méditerranéenne, connaître quelqu’un de vue signifiait connaître son prénom, sa profession, son état civil, le nom de son patelin de naissance, celui de ses parents, mais aussi de l’unité dans laquelle il avait servi à l’armée. Ce dernier sujet était tabou pour moi : je fus réformé à cause de mon histoire de dépression chronique. Si un vrai Israélien est un Israélien qui a fait l’armée, alors je ne sais pas ce que je suis. C’est dommage parce qu’il ne me fut jamais donné de vivre ailleurs qu’en Israël. J’avais emménagé dans l’immeuble voisin de celui de la maison d’édition six mois auparavant, après une bonne trentaine d’années passées au kibboutz. J’étais resté là-bas aussi longtemps car je croyais qu’à défaut d’avoir pu faire mon service militaire, les champs auraient fait de moi un vrai Israélien, musclé, respirant la santé, le beau-fils dont toutes les mères rêvaient. Je mis du temps à comprendre qu’au travail dans les champs succéderait le travail à l’usine de jus d’orange puis à la porcherie (chut, c’est un secret), et à la fabrique de barres glacées au chocolat avant que celle-ci ne ferme, et qu’au vingt-et-unième siècle, ceux qui n’avaient jamais quitté le kibboutz dans lequel ils étaient nés étaient plus considérés comme des perdants que comme des héros. Le temps des pionniers révérés par nos grands-pères était révolu. Dans l’histoire pour enfants que je désirais faire publier, il avait aussi fallu plus de trente ans pour que ce qui devait arriver arriva enfin.

Je voulais accéder aux bureaux, j’étais sûr qu’un escalier qui y mènerait du sous-sol. Après avoir buté sur des piles de livres empaquetés pour être envoyés aux libraires, je découvris une porte masquée derrière un grand miroir vertical. Je faillis rebrousser chemin en y rencontrant le reflet d’un type court sur pattes, hirsute, pas rasé, l’air malade, aussi pâle que sa chemise blanche, dont je m’empressai de sortir les pans de mon jeans pour me donner un air décontracté. Le mauvais tissu affreusement froissé n’arrangeait pas mon allure. Vaincu, je haussai les épaules et résolus de faire comme d’habitude : ne prêter aucune attention à mon apparence. Je ne pus jamais rivaliser avec ces vrais Israéliens au crâne poli, vêtus d’un pantalon d’aventurier kaki, un « baggy » aux multiples poches, vides bien sûr, et d’un T-shirt moulant arborant soit un logo ésotérique, soit les lettres « FUCK », avec le C ou le K à l’envers.

La porte menait à une cage d’escalier en béton gris. Je répondis à l’invitation des rais de lumière qui éclairaient le sommet des marches et me retrouvai dans le hall d’entrée de l’immeuble. Une plaque indiquait de se rendre au quatrième étage pour les bureaux de la maison d’édition. C’était aussi simple que cela. J’aurais pu faire comme tout le monde, entrer par devant, au lieu de passer par derrière et de descendre au sous-sol pour remonter de l’autre côté… J’imagine qu’inconsciemment, j’avais espéré recevoir des encouragements de la part des employés de l’imprimerie, et peut-être même une escorte jusqu’aux hauteurs, après les avoir éblouis en leur lisant ce que j’avais écrit.

Aussitôt que mon index eut pressé le bouton de la sonnette, la porte blanche me céda automatiquement le passage avec un petit claquement sec, révélant un long couloir. Là non plus, il ne semblait pas y avoir un chat, à part dans l’histoire que renfermaient les pages que je m’efforçais de ne pas froisser. Je ne sais pas pourquoi je n’avais pas songé à les mettre dans une enveloppe ou dans une pochette plastique, pour les rendre plus présentables. J’avais sans doute agi impulsivement afin de devancer la peur. Le chat qui m’accompagnait était persan, aveugle, âgé d’une centaine d’années, et prêt à embarquer pour son dernier voyage. Le vaste océan des possibles s’étendait devant lui. Je crois que ce qui m’avait décidé à tenter ma chance, c’était quand Maya m’avait dit qu’avec une tête comme la mienne, elle était sûre que j’écrivais des histoires originales.

« Y a quelqu’un, s’il vous plaît ? » Ma voix faible ne porta pas, absorbée par un sol recouvert de moquette et les rayonnages tapissant les murs. Les livres montaient la garde dans des bibliothèques-vitrines qui longeaient le couloir. Tout au bout de celui-ci, sur la gauche, je vis une tête apparaître, le temps de cligner les yeux, elle avait disparu. C’était une tête de chien assez volumineuse. Tout comme le Lapin Blanc entraîna Alice au fond de son terrier, la tête aimanta mes pas. Je passai rapidement devant une série de portes, certaines closes et d’autres ouvertes sur des pièces en désordre. Mon regard déchiffra enfin une carte de visite scotchée sur la dernière d’entre elles, qui précisait que ce bureau ouvert était bien celui que je cherchais. La veille, Maya m’avait confié que Daniela Lévy répondait habituellement au bout d’un mois, et que c’était vraiment rapide, vu la quantité de travail qu’elle avait. Daniela Lévy ? Je lui fis répéter lentement ce nom, en me disant que c’était probablement un signe, le premier de ma vie.

À l’école maternelle du kibboutz, j’avais été très amoureux d’une petite fille chétive et peureuse qui portait ce nom, un nom assez courant en fait. La Daniela Lévy de mes rêves d’enfant venait de France, elle portait des robes en velours brodées alors que nous portions tous des shorts, elle avait des cheveux blonds ondulés qui lui arrivaient jusqu’aux fesses, et elle se mettait à pleurer dès qu’on lui adressait la parole. Elle ne paraissait détendue qu’en présence de son chien, un Collie qu’elle appelait Mars. L’institutrice avait vite compris qu’il valait mieux la laisser bouder dans son coin. Elle suçait continuellement des bâtons de réglisse que des membres de sa famille lui ramenaient de Paris lors de leurs visites au kibboutz. Ils étaient soi-disant meilleurs que ceux qu’on pouvait trouver en Israël, même si je ne réussis jamais à les différencier : leur saveur finissait toujours par virer à l’amertume. Je m’asseyais à un mètre d’elle et passais des heures à l’observer fixement, sans qu’elle montrât jamais s’être aperçue de mon existence. Le mouvement de ses lèvres plissées autour du bâton rugueux me troublait terriblement, le bruit de succion aussi. Sa peau de lait me captivait, moi qui étais pain d’épice (ma mère était yéménite). Je trouvais sa peau tellement transparente que je croyais voir affluer le sang dans les veines de ses bras de princesse. Je récupérais les bâtons de réglisse à moitié rongés qu’elle semait derrière elle pour les renifler avant de les sucer à mon tour, en extase. Ma félicité ne dura qu’un an : ses parents divorcèrent et sa mère quitta le kibboutz, emmenant Daniela avec elle.

J’entrai les narines dilatées. Une merveilleuse odeur à la fois sucrée, fruitée et fraîche flottait dans la pièce. Se pouvait-il que ce fût le parfum de l’enfance ? La tête me tourna. Je dus m’appuyer au bureau. Derrière celui-ci, deux chaises imposantes en marqueterie étaient repoussées contre le mur, sous la fenêtre. Elles m’intimidèrent autant que des trônes, moi qui n’avais jamais posé mon derrière sur autre chose que des tabourets récupérés au kibboutz. Je m’attendais à voir apparaître le roi et la reine de cœur. Leur assise large était rembourrée et recouverte de cuir acajou brillant. Il m’était arrivé de m’asseoir sur des sièges en cuir, dans des taxis, mais à chaque fois, leur grincement me faisait savoir que j’étais de trop.

Pourquoi deux fauteuils, alors que la carte de visite annonçait juste « Daniela Lévy, éditrice, littérature jeunesse » ? Elle aimait peut-être travailler avec un collègue. Je ressentis un pincement de jalousie et détournai les yeux. Sur une longue commode basse étaient alignées trois piles de manuscrits. Certains étaient reliés, d’autres protégés par des pochettes cartonnées de couleur. Mon cœur se serra à la pensée que mes quatre feuilles volantes et la courte lettre d’introduction que j’avais tapée à la hâte avant de m’élancer hors de mon appartement pourraient aisément se volatiliser, emportées par un courant d’air causé par le Lapin Blanc. J’aurais eu un dossier un peu plus épais à présenter si j’avais bien voulu attendre que l’illustratrice, mon amie Liora, tout juste sortie de l’école de design Shenkar, ait commencé son travail. Mais je n’avais pas eu le choix, c’était soit l’impulsion soudaine, soit la paralysie éternelle, car rien ne dit que je ne serais pas revenu sur ma décision de faire publier mon conte une fois les illustrations peintes. Dans l’espoir de lester mon histoire de chat persan, je pêchai un trombone gigantesque au fond d’un vase en cristal qui trônait sur le bureau et le fixai aux pauvres pages.

Ainsi se dressaient entre le vieux chat et son plus beau voyage trois montagnes, celle des manuscrits à lire, celle des manuscrits retenus, et celle des manuscrits rejetés. Si Le Vieux chat et la mer n’échouait pas au sommet de la pile des manuscrits à lire ou à retenir, il disparaîtrait sous une avalanche. Laquelle de ces piles était-elle la bonne ? Je n’en avais pas la moindre idée. Puisqu’en Israël on lit de droite à gauche, cela signifiait-il que la pile de droite était la première ? Mais si cette Daniela Lévy était aussi française que la Daniela Lévy de mes premières amours, elle commencerait logiquement par la pile de gauche, non ? Et que faire des deux autres piles ? Et du fait que cette Daniela Lévy risquait d’être ma Daniela Lévy à moi ? Plus les secondes s’échappaient, moins je m’imaginais être capable de me tenir face à elle, en train de bredouiller, surtout si elle était vraiment Daniela Lévy. Je me devais de laisser une chance à l’histoire que j’avais écrite. Je devais la laisser s’imposer seule, dans le silence de ce bureau, qui, pour une raison inexplicable, sentait soudain les pâtes au thon en boîte… Le chien ! Je l’avais complètement oublié ! Je me retournai d’un coup. Un vieux labrador au pelage couleur de biscuit sablé était allongé dans un coin sur un tapis de Perse usé. Il se grattait furieusement derrière l’oreille droite. Puis il posa son museau entre ses pattes, souffla, planta ses yeux brillants dans les miens et les plissa très lentement. Ce devait être sa façon à lui de sourire.

Des rires se firent entendre. Les éditeurs revenaient de leur pause-déjeuner. Pris d’une inspiration subite, je tendis mes feuillets vers l’une des piles, au hasard, en fixant le chien. Celui-ci me gratifia à nouveau de ce sourire qui tenait plus du félin que du canidé. Je lâchai Le Vieux chat et la mer sur la pile du milieu, remerciai le labrador d’un bref hochement de tête et sortis sans plus attendre. Je croisai une femme d’une cinquantaine d’années, coiffée comme la Duchesse, qui me dévisagea avec curiosité. Je la saluai de façon inaudible et me sauvai presque en courant. Je ne repris mon souffle qu’une fois dans la rue. J’osai à peine sortir de chez moi durant les semaines qui suivirent, à la fois de peur de rater un coup de fil de Daniela Lévy, et de tomber nez à nez avec elle dans la rue.

Je reconnus tout de suite le chien, le vieux labrador au pelage biscuit, grâce à ses yeux. Ils me sourirent dans un plissement lent, comme ils l’avaient fait deux semaines plus tôt, dans le bureau de Daniela Lévy. Je voulus le caresser, en guise de signe de connivence, mais revenant de l’épicerie du coin, j’avais les bras chargés. Il avançait lourdement, devançant une femme blonde aux formes généreuses. C’était la première fois que je la revoyais. J’aurais donné ma tête à couper que c’était bien elle, la Daniela Lévy des bâtons de réglisse, la mienne, même si elle était méconnaissable. Visage au teint brouillé, peau marquée de cicatrices d’acné, cheveux toujours blonds et ondulés, mais ternes. Ses yeux agrandis derrière des verres épais semblaient peiner dans la lumière crue du soleil de midi. Ils étaient d’un bleu délavé, désabusé. À trente-deux ans, elle en paraissait facilement quinze de plus.

J’eus à peine le temps de réaliser qu’il était à elle, qu’elle était sa maîtresse, que c’était à elle que j’avais voulu donner mon histoire de quatre pages, si ce n’était ma vie entière, il y avait deux semaines de cela. Elle était presque arrivée à mon niveau. J’ouvris la bouche, comme pour prononcer des mots aussi étranges que « vous ne vous souvenez pas de moi mais votre chien et moi, nous nous sommes déjà rencontrés »…

Heureusement, le labrador me sauva une nouvelle fois du désastre. Il me sourit, cette fois-ci en retroussant les babines : un sourire jaune et humide, large de promesses. Cela faisait longtemps que j’attendais d’un être vivant qu’il m’adressât ce genre de sourire sans réserves, aussi longtemps que j’écrivais pour mes tiroirs. Je réalisai qu’attendre ne pouvait plus suffire, et que regarder autour de moi, en étant pleinement conscient du monde qui m’entourait, pouvait me mener plus loin que le guet stérile. Je lui rendis sa marque de sympathie en révélant également mes canines, une grande première pour moi qui avais depuis longtemps perdu la pratique bienfaisante du sourire. En levant les yeux, je croisai le regard étonné de Daniela Lévy. Je fis durer mon sourire pour elle et le coin de ses lèvres pâles remonta imperceptiblement, rien que pour moi, en même temps que ses sourcils s’arquèrent et se rapprochèrent, révélant des rides profondes sur son front.

Au moment où l’un des mes sacs-plastique effleura le chien, l’effluve du parfum de sa maîtresse parvint à mes narines. Le temps de reconnaître un mélange de chèvrefeuille, de vanille et de réglisse et nous étions déjà dos-à-dos. « C’est moi qui ai écrit l’histoire du vieux chat que vous avez peut-être lue, mais que vous avez sûrement oubliée, à cause de ma médiocrité accablante », aurais-je voulu lui dire, ou bien « c’est moi qui récupérais tous les bâtons de réglisse que vous suciez à l’école maternelle alors que vous ne vous m’aviez jamais adressé un seul regard ». Non, le silence était certainement préférable aux mots suicidaires suspendus à mes lèvres. Je fis quelques pas la tête baissée, en traînant tout le poids de la détresse du monde dans mes sacs qui menaçaient de craquer. Non, j’aurais dû lui parler, j’étais vacciné contre le ridicule, à force. Ce constat me donna des ailes. Je fis volte-face, prêt à dégainer mon sourire reconquis. Ils avaient disparu.

Alors une chose étrange m’arriva. Au lieu de ressentir du dépit, je sentis mes poumons se gonfler du bonheur de l’instant présent, comme les voiles du bateau de pêche qui emportait le vieux chat persan là où le ciel et la mer se rejoignaient. Mon esprit dériva vers les fenêtres du quatrième étage de l’immeuble 3, à deux pas de là où je me trouvais, et j’eus la vision très nette du vieux chien biscuit installé derrière le bureau, penché sur mon manuscrit et plissant les yeux de contentement. Mon histoire serait publiée et Daniela Lévy me verrait enfin, et avec un peu de chance, elle finirait peut-être par cesser de préférer les chiens aux hommes.



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1ère mise en ligne et dernière modification le 10 décembre 2013.
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