adieu "Lire en fête"

la Sarkozie fait son ménage : je suis moi aussi un média développé


Parmi tous les abandons et rognages qui touchent de plus en plus la vie culturelle en générale, et littéraire en particulier, complètement d’accord avec Bibliobsession (sainement polémique, mais se laisse un peu entraîner sur la fin ?) sur le peu de regret concernant la suppression de Lire en fête. Non événement devenu depuis longtemps caricatural, opération esbroufe pour la SNCF dans les gares, les corporations de poésie rimée et autres bricolages. On recevait, en général 6 semaines avant l’opération, une bonne douzaine de propositions sous-rémunérées pour des tables rondes, dans des établissements qui jamais sinon ne nous contactent. Aucune idée de comment ils s’y prenaient, sauf à totaliser les chiffres organisateurs préparant déjà la subvention suivante, pour affirmer sans rire que ça concernait 3 millions de personnes (remarque c’est cohérent : suffisait de compter les gens passant sous les affiches dans les gares) ! Évidemment, dans le bradage général, une autre question : peu probable que les quelques sous étatiques soient redistribués à d’autres initiatives. Mais on connaît suffisamment de festivals et rencontres avec un vrai travail de préparation, de programmation, de rétribution, pour oublier la littérature-service. Il faut dire que l’ancienne « Direction du livre et de la lecture » est albanellement devenue un « service de la Direction du Développement des Médias » – sans rire, petits crimes, tout petits, petits comme eux.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 janvier 2009
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