Jacques Ancet : à quoi servent les passeurs de mondes
Connaissez-vous Gamoneda, Antonio Gamoneda ? Moi je ne connaissais pas (merci abadon).
Mais prenons la chaîne par là : faire connaissance avec Antonio Gamoneda (merci Esprits nomades. On lit Gamoneda et on tombe sur des textes de cette sorte :
La traduction est de Jacques Ancet. Jacques Ancet a traduit Jean de La Croix, Jose Angel Valente et bien d’autres (en ce moment, Borges – mais voir son site pour bien d’autres pistes). Traducteur, Jacques Ancet ? On ne se risque pas sur ces pistes-là si on ne les perçoit pas comme écritures frères. Si on n’a pas soi-même conquis sa place à cet endroit par l’écriture.
Jacques Ancet est écrivain, intransitivement. Mais cette respiration de la langue, cette ouverture à la parole de l’autre, dans la langue étrangère, la traduire est inaugurer un partage. S’accumulent les incises, préfaces aux traductions, textes d’hommages ou contributions. Parfois extrêmement précises, sur un point de rythme, de sonorité.
Si ce soir nous recevons Gamoneda, c’est parce que Jacques Ancet a pris la peine de nous conduire vers le passage. C’est en ligne sur publie.net, deux ensembles de 300 et 350 pages, où il n’est question que de poètes, d’ici ou d’Espagne, ou de plus loin. De maintenant (Dupin, Jaccottet, Bonnefoy, Bernard Noël ou Jacques Roubaud, ou Meschonnic) ou d’il y a longtemps (Cervantès, Jean de la Croix, Quevedo).
Merci du temps que vous prendrez pour découvrir L’amitié des voix, 1, les voix du temps, 2, le temps des voix. On n’en sort pas indemne. Préparez-vous à devoir les télécharger pour lecture intégrale.
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1ère mise en ligne et dernière modification le 16 octobre 2009
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