vous souvenez-vous de Joseph ?

le meilleur Maupassant est celui qu’on se fait pour soi – plus noyau d’une collection fiction jeunesse


Sur publie.net, c’est ici : Joseph, et autres coquineries.

On a tous le même problème : on veut relire telle histoire de Maupassant, qui nous avait bien fait sourire, et puis allez la retrouver dans l’enchevêtrement des oeuvres complètes... Pourtant, on s’en souvient bien, ces deux petites marquises un peu pompettes qui se racontent en direct leurs joyeuses vengeances à la vie pas drôle imposées par les maris 19ème siècle type, les affaires, le club et les beaux habits, maisons closes comme horizon ou antidote à la vie de province.

Mais ses petites histoires, Maupassant les écrivait au jour le jour, publiées le lendemain même. Alors il procède par séries. Les deux petites marquises : elles reviennent au moins trois fois, pour notre bonheur. Mais l’épouse sage en virée à Paris, ou celle qui provoque le divorce grâce aux soins rémunérés d’une employée à domicile, ou bien comment faire si votre amant vous lâche d’une bonne crise cardiaque en plein effort – vous sauriez le retrouver, comme ça ?

Un Maupassant grivois, coquin ou même gentiment érotique, en tout cas un Maupassant qui s’amuse, mais avec sa patte : la société bourgeoise, à l’arrière-fond, en prend pour son grade. Les relations patrons et domestiques : ils valent souvent mieux qu’eux, et la phrase et le dessin le disent. Une société masculine et pesante : ces dames savent en jongler.

Et un fameux exercice de style, on dirait que ça glisse tout seul sur l’iPad.

La question est donc : si on vous dit comme ça Joseph, à brûle-pourpoint, vous souvenez-vous de quelle histoire de Maupassant il s’agit ? Sur la mise en ligne publie.net, vous pourrez la lire librement et intégralement.

En rassemblant ces nouvelles, pour moi liées au même thème, en voici un ensemble de neuf, dont trois avec les petites marquises... Vous êtes sûr de ne pas vous être privés de ce bonheur, jusqu’ici ?

À noter aussi rassemblement de quelques titres, dont Brrr... d’Antoine Boute et mon Dans la ville invisible dans une rubrique – comment nommer : jeunes lecteurs – ça ne me va pas. J’ai pris l’oriflamme de Rimbaud : On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, et ajouté Le grand Meaulnes, Lettres à un jeune poète de Rilke ça va de soi, et Mémoires d’un fou de Flaubert, parce qu’écrit au même âge et que c’est peut-être ça aussi qui compte. Il arrive bien que vous leur prêtiez vos tablettes et liseuses ?


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 novembre 2010
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