poésie non traduite

la scansion et le rauque précèdent la voix


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On a le préjugé du gueuloir, lecture à voix haute du texte après qu’une première version est en chantier.

Mais prenez les psaumes d’Agrippa d’Aubigné : il les précède de leur scansion, brèves et longues, et du thème.

Bien avant le texte, il y a ce qui en vous grogne. On l’entend.

Ce matin, en bout de train, j’étais seul dans ce compartiment aux sièges en vis-à-vis. Il y avait le ronflement des moteurs, et du brouillard au dehors. C’est cela qui portait la scansion. J’ai sorti l’enregistreur numérique.

Après deux minutes, ce n’était pas la peine de plus. C’est ce que je nomme ma poésie non traduite. C’est la chambre de voix où viennent ensuite les mots.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 11 octobre 2007
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