Nantes, Jimi Hendrix joueur de vielle

à Nantes le jeudi 26 mai, Jimi Hendrix deux temps, au Grand-T le matin et au musée des Beaux-Arts le soir


Yves Douet, l’animateur d’Impressions d’Europe a pris l’initiative à Nantes d’une journée consacrée au rapport écriture et musique. Libre hommage d’écrivains, dont Jean-Claude Pinson, Alban Lefranc, Gaëlle Bantegnie.

De mon côté, jamais cessé la lente préparation d’un futur Jimi Hendrix. Mais pas question de trop se hâter, comme on dit au SNE concernant le numérique. D’une part parce que je veux un livre vraiment différent de mes Stones, Dylan, Zeppelin. D’autre part, parce que de nouveaux témoignages arrivent encore – et que le paysage même change par les absences, décès de Noël Redding mais celui tout récent de Mitch Mitchell. Et nouvelles révélations qui se font jour sur les derniers jours de Jimi, par exemple à la mort de Chas Chandler.

Enfin, comme pour les précédents, je veux que ces livres résultent d’un parcours intérieur. Pour Jimi, tout est plus aérien. On commence à en savoir pas mal sur les apprentissages, la chronologie, mais le saut du génie est toujours irréductible. C’est ce qui pousse tant d’entre nous à venir s’incliner là avec nos phrases et nos récits. Hommage à l’ami disparu, Alain Dister, qui avait le premier accueilli Hendrix à Paris. L’an dernier, le livre de Zéno Bianu, en septembre l’arrivée de celui de Lydie Salvayre (ah, j’aurais su ça plus tôt, ça m’aurait suffi pour accélérer le mien !).

Mais aussi pour moi un nouveau mode d’approche. Deux fois, à Bagnolet avec Dominique Pifarély, à Saumur en solo, je me suis risqué déjà à partir en public dans ma réserve de notes, fragments, listes. En préparant cette lecture de Nantes, ai découvert qu’avais dans mon disque dur au moins 3 tentatives de récit continu passant les 100 pages.

À New York, l’an passé, longtemps regardé la dalle d’entrée de Manny’s, revenu aussi sur le trottoir du Chelsea Hotel où on retrouva morte, 1 an après la disparition de Hendrix, cet étrange double et compagne que lui était Devon Wilson.

Originalité de Nantes : la première lecture sera à 11h, au Grand T – La Chapelle. Pour moi une lecture c’est cheminer vers le soir en même temps qu’on prépare la concentration. Donc situation nouvelle.

Mais le soir, 18h30, au musée des Beaux-Arts, deuxième phase. On nous a proposé gentiment de joindre à la lecture une oeuvre du musée : alors comment ne pas choisir le Joueur de vielle de Georges de La Tour ? Tout Hendrix est là, et sa fin. Latour a toujours été pour moi ce compagnon d’intériorité, si manifeste dans les écrits de Hendrix. Ou convoquer tout Hendrix pour entrer dans le mystère du La Tour, sait-on. Je sais que ce moment ne sera de toute façon pas ce qu’il en aura été prévu.

À vous voir, donc, les Nantais. J’ai encore 3 jours pour préparer photos, vidéos, extraits rares.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 23 mai 2011
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