Christ de Saclay | beauté des choses rangées

premiers tests du Balistic Optical Gen du centre de recherche optique Horiba


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Il y a un nouveau venu sur le plateau de Saclay : le centre de recherche optique du géant japonais Horiba, et le bâtiment se remarque. Voir ici ou ici.

Mes propres photos bientôt, et un grand merci surtout de leur accueil. Parce que relevant de la tradition japonaise ? Notre projet de résidence artistique a été bien accueilli – ça change de certaines des très françaises boîtes voisines (je ne dis pas de nom) où la méfiance habituelle s’instaure. Nous on fait des choses sérieuses, allez les saltimbanques dehors.

Je suis donc reparti, après une démonstration très simple, avec leur instrument normalement réservé aux professionnels de l’aménagement urbain, dérivé des caméras installées sur les drones de l’Onera (là où on nous avait dit : « La direction n’aime pas la parole non contrôlée »). Je suppose que sur les drones la résolution est meilleure, mais on est déjà plus précis d’un facteur 10 (au moins) de ce qu’on aperçoit des mêmes lieux via Google Earth.

C’est surtout l’utilisation qui est différente. On tient la petite cam à la main, elle est reliée directement au Mac, et un calcul via la réfraction sur les couches denses mi-basses de l’atmosphère (nous a-t-on précisé) permet une vue simili aérienne dans un cercle de portée de 300 ou 400 mètres. L’appareil voit comme en art militaire tiraient les anciens mortiers : en parabole. Voir paraboliquement, d’en haut, ce qui vous fait face. D’où l’usage réservé, pour l’instant – vu le prix (il n’est pas encore produit en France, mais c’est un des vecteurs du groupe Horiba, dans son nouveau bâtiment) – aux architectes, urbanistes, géomètres, et bien sûr paraît-il depuis déjà pas mal de mois, en version haute résolution, aux forces de sécurité. On m’a simplement prêté, pour quelques semaines, la version architecte.

Cela donc ne dispense pas de s’approcher, mais alors miracle : j’ai contourné bien souvent, déjà, ce lieu fascinant spécialisé dans le tri des déchets environnementaux, où rentre la noria des camions Nicollin. Les déchets industriels, avec ce qui se fait sur le plateau de Saclay, vous imaginez que ce n’est pas le tri des poubelles vertes, poubelles jaunes.

Pour mon premier essai du BOG Horiba 3.1 (Balistic Optical Gen, désolé, pas le droit de vous montrer les photos, mais ça ressemble à un vague bâton de caoutchouc relié à la prise USB du Mac), je suis donc venu d’un coup de bus au Christ de Saclay. Et voilà ce que j’ai vu qu’on ne peut voir.

Et pourtant, formes, couleurs, alignements, objets, que j’aimerais le droit de passer une après-midi dans ce lieu précis.

Et vous dire que c’est assez grisant, cependant, les premiers moments, de voir ce qui vous fait face comme si vous vous promeniez au-dessus en ULM.

 

 

Pour donner la mesure de ce qu’on obtient avec cet instrument, voici ce qu’on voit du lieu ci-dessus depuis l’entrée sur rue, sécurisée comme sur tout le plateau de Saclay. Et voici ce que je voyais de mon point d’observation, à 80 mètres de là (il faut s’éloigner un peu, pour une vision parabolique des choses).


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1ère mise en ligne et dernière modification le 2 septembre 2012
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