
le tour de Tours en 80 ronds-points, réglages, repérages
– ceci est le 1er rond-point visité, voir liste des suivants ;
– première visite ? voir la présentation générale du projet, qui inclut aussi des invitations et un journal ;
– état actuel du protocole : vues depuis le rond-point devenu chambre à photographier la ville (3 photos) ; vues du rond-point depuis son pourtour (3 photos) ; vue de l’intérieur du rond-point (1 photo) ; le Google Earth avec le rond-point dans son contexte (1 copie écran) ; une vidéo d’1’50 de captation neutre ; une vidéo de la lecture ; un livre enterré (voir protocole livres enterrés) ;
– en partenariat Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps (pOlau) & Ciclic ;
journal de voyage
Pour commencer ce projet, j’ai choisi ce rond-point précis parce qu’une fois, il y a quelques mois, les gendarmes qui essayaient une nouvelle lunette radar s’y étaient planqués, dans l’axe même de la rocade. Du moins, ils essayaient de se planquer dans la végétation, mais la végétation était maigre et eux pas, du coup un certain ridicule et on les apercevait de loin.
Mais aussi pour l’environnement immédiat : d’un côté, une zone industrielle encore partiellement active, dont la caractéristique était d’avoir accueilli le riche tissu des imprimeries quand elles ont été éjectées du centre-ville. L’une d’elles fonctionne encore, apparemment même en bonne santé. Une autre est désaffectée. Des services (réparation d’appareils électroniques) se sont implantés. De l’autre côté, un immeuble aussi triste qu’une architecture de collège éduc nat des années 70, bien terne et grillagé, mais c’est là que sont gérés et administrés régionalement l’ensemble des hypermarchés Auchan : autant dire que l’argent qui y transite (Mulliez première fortune de France) est inversement proportionnel à l’apparence.
Et là, c’est exactement le contraire de la maréchaussée : c’est décisif, c’est politique, économique, mais le rond-point n’en voit rien. À peine au loin les immeubles.
Enfin, sur le troisième côté, notre beau Cher, le même qui, quelques kilomètres plus tôt coule sous Chenonceau, et encore plus en amont se souvient du Grand Meaulnes. Bientôt il se jettera dans la Loire, mais là, en contrebas de la rocade, il est strictement invisible.
Sentiment d’isolement tranquille, je suis comme dans un jardin de Balzac, entouré de vieux murs, le rebord circulaire est une protection majeure. Pour traverser, attention, aucune visibilité et la circulation est dense, je cours.
J’ai fait aussi des images de la zone industrielle environnante, mais constat d’évidence au retour : ça ne marche pas, la règle fonctionne, seul le rond-point donne cohérence au travail.
éléments contingents et factuels
ce que le rond-point voit de la ville



tout autour du rond-point



intérieur du rond-point, Google Earth et vidéo


1ère mise en ligne et dernière modification le 15 septembre 2014
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