imaginaires de la ville
de la fascination et du fantastique

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ou un autreTumulte au hasard  : écoutés

Comment a pu se fabriquer la ville dans une telle promiscuité, un assemblage où tout se tient on dirait à bras le corps ? La banlieue offre à voir, dans sa proche et ancienne couronne tout du moins, ce qu'on aime lire dans l'univers urbain littéraire du XIXème, et l'élan qu'il a donné au fantastique. Ces jours-ci, les articles et les rêves naissent dans ces accumulations urbaines. Quelque part, une pièce vide, inaccessible, qui attend, où il faudrait aller et attendre. Je ne sais pas, dans le monde de fenêtres, de toits, de rues, d'accumulations qui fait la ville, où est cette pièce vide. J'ai photographié, j'ai visité, des dizaines de pièces vides, de couloirs inhabités. Dans le {Golem} de Meyrink elle y était la pièce vide : où m'attend la mienne ? Il suffirait alors de s'asseoir par terre, dans un angle, en choisissant bien l'angle, et la vue vers la fenêtre, la porte qu'on surveille, les bruits qu'on écoute : on l'écrirait, alors, forcément, la longue histoire fantastique.

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François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
1ère mise en ligne et dernière modification le 9 décembre 2005
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