#06 rectoverso | petite pieuvre

A propos de Catherine Serre

CATHERINE SERRE – écrit depuis longtemps et n'importe où, des mots au son et à la vidéo, une langue rythmée et imprégnée du sonore, tentative de vivre dans ce monde désarticulé, elle publie régulièrement en revue papier et web, les lit et les remercie d'exister, réalise des poèmactions aussi souvent que nécessaire, des expoèmes alliant art visuel et mots, pour Fiestival Maelström, lance Entremet, chronique vidéo pour Faim ! festival de poésie en ligne. BLog : (en recreation - de retour en janvier ) Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCZe5OM9jhVEKLYJd4cQqbxQ

10 commentaires à propos de “#06 rectoverso | petite pieuvre”

  1. Formidable, Catherine, j’adore ! Quelle bonne idée de faire vivre les morts par leurs photos. Merci.

    • Merci Émilie,
      Cet exercice est si étrange que je me suis appuyée sur une chose tangible.
      Bonne suite,
      C

  2. Quelle texte et choix de métier inspirant. J’aime la relation qui s’etablit entre le personnage et ses morts « ils me font rire de leur impatience ou de la jalousie de l’un envers l’autre si je ranime un nouveau fragment dont ils sont absents »

    • Merci Louise,
      D’où vient cette idée de film…je ne sais pas ! Pure fiction cette fois ? Jamais vraiment.
      Bonne suite,
      C

  3. …ce texte ravive en ma mémoire le souvenir de quelques pellicules photos Kodak que j’ai trouvées en vidant l’appartement d’une très proche, dont la mort est encore tellement « vive » que je n’ai pas à ce jour osé les faire développer… grâce à tes mots je vais peut-être aller les sortir du tiroir, ou du placard… Merci!!

  4. Beaucoup aimé la première partie, bien happée par l’écriture ( le fond et la forme). La deuxième partie m’a déstabilisée, mais cela fait du bien d’être déstabilisée car on reprend une lecture d’une manière plus lente. Merci.

  5. La lenteur comme le souligne Solange « d’une manière plus lente », c’est bien ce qui s’applique ici à faire ressurgir les images. pas de précipitation au risque d’un enflammement. Et ce jeu de cartes. Encore faut-il tirer la bonne. très fort, Catherine.

  6. Il semble bien, Catherine, que tu aies ici répondu pour moi à la question implicite que tu te posais dans le commentaire auquel je n’ai pas encore dit merci (mais ce ne saurait tarder). Reste à savoir où, précisément, dans ce texte qui fourmille, change de régimes. — Un café tranquille, en balayant la ville autour de soi, de cet œil qui observe aussi ce qui se passe là, dedans, et la ville autour de soi est repeuplée de tout un monde antérieur, de présences du passé. — Et puis, la matière de ces présences, du travail photographique, de restauration, et c’est la vie de la narratrice qui prend forme, qui prend corps. — Et puis, manque un visage et il apparaît. Manque des relations avec ces présences et elles interviennent. (Pour décrire trop vite l’effet du texte.) — Et l’envers du texte, où les cartes sont rebattues, la règle du jeu redéfinie peut-être, et c’est la naissance d’une histoire. La petite fille au camion, entre fable et récit de vie. — Merci Catherine.

  7. Je n’avais jamais pensé, avant de te lire, que notre relation obsessionnelle à la lumière, qui sans cesse capte notre attention, est une façon de nous laisser distraire par nos morts. Et l’équivoque que tu proposes-là (mes morts pour ceux des photos et celles, successives de la narratrice) me donne du bon grain à moudre.
    Merci.