#nouvelles | Catherine K.

Table des chapitres

  1. De la bibliothèque comme archipel
  2. Géographie de mes librairies (tentative)
  3. Inventaire de quelques-unes de mes choses perdues
  4. Marabout
  5. Je veux vivre !

#05 Je veux vivre !

La photo de couverture ne représente pas une femme figée dans un cri de détresse comme le suggère le titre du livre, et du film, « Je veux vivre ! ». Il faut avoir vu le film pour le savoir. L’action se passe en Californie au début des années cinquante. Les premières minutes du film relatent le passé de délinquance de Barbara Graham, une jeune femme qui a été serveuse, prostituée, trafiquante, racoleuse, danseuse dans des bars pour soldats en permission. La photo la montre presque en transe, dansant – ce qu’on ne voit pas – au son endiablé d’une paire de bongos devant des soldats et marins imbibés et pantelants. Elle passe un an en prison pour parjure. Jamais cependant, elle n’a commis de violences. Mariée trois fois, mère de deux enfants, elle retente le coup une quatrième fois, essaie de se construire une vie rangée en épousant un barman dont elle a un troisième enfant. De toute évidence, elle n’a de nouveau pas tiré le bon numéro, car elle va se lier à des amis criminels de son mari, petite frappe et drogué, et cette rencontre va sceller son destin.

De l’auteur du livre, Tabor Rawson, on ne sait rien, pas même si c’est un homme ou une femme. Le net renseigne que le prénom Tabor est de genre neutre porté en majorité par des hommes. On ne trouve rien à propos de cet auteur qui semble n’avoir écrit qu’un seul livre, I want to live ! The analysis of a murder, publié par The New American Library en 1958, avant de disparaître sans laisser de traces. La 4e de couverture mentionne qu’un film avec Susan Hayward a été tiré du livre alors que le générique indique qu’il est basé sur les articles de Ed Montgomery et les lettres de Barbara Graham. L’édition originale ne précise pas s’il s’agit d’un roman. La traduction française parue le 1er janvier 1959 chez Julliard est présentée comme le roman dont a été tiré le film. L’édition Marabout Collection, quant à elle, présente le livre comme un récit. Barbara Graham se retrouve mêlée au meurtre d’une femme lors d’un cambriolage au domicile de celle-ci auquel elle participe avec deux amis de son mari. Ils l’accusent du meurtre et bien qu’il n’y ait pas de véritable preuve que c’est bien elle qui a tué, ses antécédents judiciaires, notamment de parjure, sa tentative de se fabriquer un faux alibi et les articles à sensation de Ed Montgomery ont convaincu le jury de sa culpabilité et mené à sa condamnation à mort, suivie de son exécution par la chambre à gaz le 3 juin 1955 (le livre dit le 3 décembre).

Se revoir lisant Je veux vivre !, dans la chambre occupée lors de séjours dans la famille qui habitait les Ardennes. Quand tu as lu ce livre,  tu y passais quelques semaines seule pendant les vacances d’été. Tu devais avoir quatorze ans. Le film venait de passer à la télé et tu l’avais regardé avec ta mère. Tu ne te souviens pas si elle avait déjà vu le film auparavant puisque il datait de 1958. Il vous a beaucoup impressionnées et ce d’autant plus qu’il relatait une histoire vraie, l’histoire d’une femme condamnée à mort pour un meurtre qu’elle n’a pas commis avec ce drame absolu que la preuve de son innocence a été apportée sur les lieux par dépêche juste après l’exécution. Ce film avait valu à son actrice, Susan Hayward, l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation magistrale. Surprise et bonheur d’avoir trouvé le livre dont avait été tiré le film dans la bibliothèque paternelle. Se revoir assise là dans cette chambre, près de la fenêtre aux vitres teintées et croisillons de plomb qui la divisaient en une douzaine de rectangles identiques, fenêtre qui donnait sur le bois voisin. Ce n’est pas que tu adorais cette chambre, mais c’était le seul endroit où tu pouvais te retirer et lire, déjà ce besoin de retrait des ambiances alentour, qu’elles fussent agitées ou calmes. Enfant, tu vais eu peur dans cette chambre. Mais quand un rayon de soleil la traversait au beau milieu d’un après-midi, cette peur s’évanouissait. Et puis, tu écoutais L’imbécile heureux de Nicolas Peyrac.

C’est étrange comme un livre, ou un film, ce livre et ce film précisément, peuvent être à l’origine d’un mythe de jeunesse. Après ces vacances d’il y a longtemps, Je veux vivre !  s’en est retourné dormir dans sa bibliothèque. Ne plus te souvenir où il était rangé. Se dire qu’il n’a sans doute été lu qu’une ou deux fois tout au plus, qu’il a plusieurs fois été mis dans des cartons et balloté au gré des déménagements, avant sa lecture et après, le ressortir aujourd’hui, comme par un inexplicable appel, ou rappel, le livre comme mu par le besoin de sortir, de rappeler son existence, l’attrait pour le mystère, le noir et blanc d’un monde oublié. Il y a une dizaine d’années environ tu as acheté le dvd et tu ne l’as jamais regardé, tu ne comprenais pas pourquoi tu ne le regardais pas. Savoir qu’à coup sûr on ne peut vivre deux fois la même expérience, qu’il s’agisse de la deuxième lecture d’un livre ou du deuxième visionnage d’un film, l’expérience serait forcément différente. Le dvd est resté scellé dans son cellophane jusqu’à un soir de cette semaine. Tu ne te souviens de rien sauf des scènes du couloir de la mort et des reports d’exécution de deux fois quarante-cinq minutes, dans ton souvenir c’était des reports de plusieurs jours. Puis arrive la scène finale, après l’exécution, la scène que tu attends, la scène pour toi mythique, où l’on apporte la preuve de l’innocence de Barbara Graham. La voiture arrive, son avocat qui s’est battu jusqu’à la fin pour la faire gracier en descend, il tend une enveloppe au journaliste Ed Montgomery. Tu trouves étrange que l’avocat remette cette missive importante au journaliste. Il lit la lettre, Barbara Graham le remercie de tout ce qu’il a fait pour elle. Là tu te dis que quelque chose a dû t’échapper, tu saisis le livre, tu feuillettes, tu cherches, ce dénouement se trouve au début du livre et la même scène y est décrite. Nulle part il n’est question de preuve de l’innocence de Barbara Graham apportée juste après sa mort. Tu te rends compte que tu avais mal compris ou pas voulu comprendre, que tu t’es inventé une fin plus acceptable, plus romanesque, que la culpabilité pure et simple, mais non avérée, de cette femme. Une femme qui crie « Je veux vivre ! » ne pouvait qu’être innocente.  

#04 Marabout

C’est un livre des éditions Marabout du temps où elles étaient encore belges. C’est donc un livre ancien, qui relate une histoire ancienne. Le livre Marabout, précurseur du Livre de Poche,  est inspiré des Penguins britanniques. Celui-ci est issu d’une de leurs nombreuses collections, la Marabout Collection qui publie essentiellement des romans à suspense. Format 11 x 18 cm, épaisseur de 1 à 1,5 cm maximum, un peu moins de 200 pages, comme la plupart des livres de la collection. La couverture est de carton souple, le logo de la collection est la silhouette de profil d’un marabout tenant un grand livre sous son aile. Le titre tient en une phrase de trois mots, imprimés en capitales blanches sur trois niveaux, un mot par niveau, dans une police de plus en plus grande. Le fond, dans son tiers supérieur est noir et rouge dans ses deux tiers inférieurs. La photo d’une femme en noir et blanc, vêtue d’une robe à fleurs colorisée rouge sang, manches courtes,  double rang de perles pour tout bijou, le noir du bas de la robe fondu dans l’ombre qui fait écho au tiers supérieur, traverse la couverture en diagonale, elle est figée dans une attitude et un cri de détresse. Sur la quatrième de couverture, une photo en noir et blanc, colorisée en rouge. On y voit la femme de face, derrière les barreaux d’une prison et, de trois-quarts arrière un homme, vraisemblablement vêtu d’un costume sombre, probablement un avocat, ou peut-être un journaliste.  L’intérieur du livre est crème, de la même couleur que le papier qui est du papier de « pulps », les bords sont jaunis, c’est-à-dire que les pages sont comme encadrées d’un halo plus intense, l’odeur est celle des vieux livres imprimés sur ce type de papier, celle qui m’est indispensable à toute lecture d’un livre ancien.

#03 Inventaire de quelques-unes de mes choses perdues

(Je dois encore regarder le tuto sur la confection d’une table des chapitres, ça va venir, ça va venir…)

  1. Le petit train à vapeur qui passait en bas de mon immeuble
  2. La mercerie du quartier qui s’appelait « A la Petite Fontaine »
  3. La maison abandonnée dans le petit chemin
  4. Le petit chose d’Alphonse Daudet
  5. La kermesse place Saint-Lambert
  6. Le restaurant Les Jardins de l’Europe
  7. La clinique du Square Marie-Louise
  8. L’hôtel Métropole, Place De Brouckère
  9. Le cinéma Marivaux, et d’autres
  10. Le Musée royal de l’Afrique centrale
  11. Le buffet de la gare du Luxembourg

Le Musée royal de l’Afrique centrale

D’abord aménagé dans un ancien Palais de l’Exposition universelle de Bruxelles de 1897, le musée, créé par Léopold II comme « outil de propagande  pour son projet colonial » s’est d’abord appelé Musée du Congo, puis Musée du Congo belge. En 1910, le musée s’est installé dans un nouveau bâtiment construit par Charles Girault, l’architecte du Petit Palais de Paris. En 1952, le Musée a été rebaptisé Musée royal du Congo belge. Puis, Musée royal de l’Afrique centrale à l’indépendance du Congo. Aujourd’hui, même si la dénomination n’est pas officielle, on l’appelle AfricaMuseum et sa mission est désormais « d’exposer une vision contemporaine et décolonisée de l’Afrique ». (source : https://www.africamuseum.be/fr/about_us/history_renovation)

*

Je ne sais pas si j’irai un jour au Congo. Avec mon amie Christine, quand nous avions neuf-dix ans, nous rêvions d’aller en Afrique. Son père avait été cartographe au Congo et il aimait à nous raconter des histoires de là-bas. Elle avait un demi-frère, François, d’origine congolaise qui avait environ vingt ans et j’étais toute fière qu’il ait accepté de faire un dessin dans mon carnet de poésie. Il dessinait superbement bien. Un jour son père nous a fait visiter, Christine et moi, ce musée que nous appelions à l’époque musée du Congo et qui était pour moi la représentation concrète de récits d’aventures. Déjà rien que ce grand bâtiment austère et mystérieux (édifié par Charles Girault, l’architecte du Petit Palais de Paris, mais cela nous ne le savions pas), au milieu d’un parc immense avait de quoi nous impressionner. Y pénétrer équivalait à mettre les pieds dans un autre monde.  J’étais fascinée par les vues panoramiques derrière des vitrines de scènes animalières composées d’animaux empaillés, de fausse végétation et de fonds peints.  Les objets usuels des villages africains, les masques, les costumes, la grande pirogue, tout cela nous transportait vers ces contrées qui nourrissaient nos rêves. Oui, un jour, nous irions en Afrique et nous voyagerions dans la brousse sur les traces de son père qui, lui, à des années de distance, avait marché dans les pas de Stanley et de Livingstone. Comment aurions-nous pu imaginer un instant qu’il y avait une face cachée à tout cela, derrière toute cette imagerie d’Epinal que véhiculait le musée. Bien sûr, ce rêve s’est évanoui avec l’adolescence, bien sûr ce rêve s’est perdu dans la vie qui se construit, bien sûr nous ne sommes pas allée en Afrique, mais bien sûr aussi a subsisté le souvenir.

#02 Géographie de mes librairies (tentative)

L’achat d’un livre a longtemps été un acte relativement pragmatique. Quand l’envie d’un livre se faisait sentir,  je me le procurais au département livres de la galerie commerciale où je faisais régulièrement les courses avec ma mère. Ensuite deux grandes librairies ont tenu lieu de phares dans mon paysage livresque. 

La première, Libris Agora, a définitivement fermé ses portes il y a dix ans mais, j’avais déjà cessé de la fréquenter bien avant au profit de le deuxième, plus proche de mon bureau. D’abord située sur large avenue, elle avait été reléguée dans une galerie commerciale, ce qui a certainement précipité sa chute. Je n’ai qu’un très vague souvenir de ses vitrines, voire plus de souvenir du tout de ses intérieurs. Je ne me souviens pas non plus des livres que j’y ai achetés, tout au plus pourrais-je retrouver cinq livres policiers que j’avais reçus à l’occasion de ce qu’on n’appelait pas encore un giveaway ou en resituer certains en fonction de leur date de parution.

Puis il y a eu Filigranes, plus grande librairie de Belgique, située dans mon périmètre des pauses de midi et plus proche que la précédente. J’y étais fourrée tout le temps, on y trouvait tout et sinon les commandes étaient faciles et rapides. Mais je n’ai pas trop aimé leur diversification en mode papeterie, marchands de vin, cadeaux et jouets pour enfants. Les commandes en ligne sur les grands sites comme auprès des petites maisons d’édition m’en ont détournée.

Avant même que je ne commence à fréquenter les librairies de seconde main de façon plus régulière, cette petite librairie, rencontrée pas loin de la rue aux Laines, au détour d’une petite rue pavée en pente qui descendait vers ce qu’on appelle le bas de la ville. C’était il y a longtemps, je n’ai plus aucun souvenir de l’endroit précis où elle se trouvait, ni de son nom. Je ne sais même pas si elle existe encore. L’homme qui tenait cette librairie me paraissait très âgé, crâne dégarni, petite lunettes cerclées de métal, moustache blanche, vieux pantalon gris informe qui montait presque jusqu’aux aisselles et maintenu par des bretelles, chemise défraîchie. Il m’a demandé si je cherchais un titre en particulier. J’ai répondu non. Il m’a dit j’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser. Il y avait des livres du sol au plafond, des piles par terre en équilibre instable, je n’osais presque pas bouger de peur de faire s’écrouler l’édifice. Je me suis demandé comment il pouvait s’y retrouver, car je ne voyais aucun classement. Il s’est dirigé sans hésiter vers une étagère et en a retiré cet opuscule: La mystique de Swedenborg chez Fernand Khnopff. Aujourd’hui, je me demande encore comment il avait pu deviner ma fascination pour l’univers de Khnopff.

Plus récemment, Book Culture dans le quartier de Morningside Heights à NYC, à deux pas de la Columbia University. Se perdre entre ces interminables étagères pleines à craquer de livres usagés classés par genres et par thèmes, flâner sans but précis, simplement se laisser porter par ce qui se présente, par l’imprévu, le plaisir de la trouvaille, comme ce volume des Ghost Stories d’Edith Wharton illustrés par Laszlo Kubinyi et se laisser emporter par la subtilité et la finesse de ses atmosphères.

Il y a deux semaines, chez un des bouquinistes de la Galerie Bortier, je trouve ce livre. J’ai épousé une ombre de William Irish, paru en 1949 dans la série Blême chez Gallimard. Je ne connaissais ni le livre, ni l’auteur. Pour moi, c’était un film avec Nathalie Baye et Francis Huster. Je ne me souvenais pas de l’histoire. Mais ce titre mystérieux, intrigant, voire poétique m’attirait avec bien plus de conviction que son original froid, pragmatique, sans équivoque, I married a dead man. Cette collection aussi m’a toujours fascinée, couverture cartonnée vert foncé, encadrée de blanc crème, caractères du titre en rouge.  Dans les livres récupérés de mon père, il y avait le numéro deux, Le puits de velours de John Gearon, qui a donné lieu au film Un papillon sur l’épaule avec Lino Ventura. J’ai épousé une ombre est le numéro un.

#01 De la bibliothèque comme archipel

Ou de l’art de (ne pas ou ne plus) ranger ses livres. Les avoir rangés, avant. La volonté y était. Tout bien ordonné, plutôt par format, grandes éditions, livres de poche mais aussi par genre, policiers, classiques, voyages et puis les livres en anglais et en néerlandais. A l’installation dans la maison, le grenier aménagé serait une pièce dédiée aux centres d’intérêt, les livres occupent une grande place. Des planches fixées à un grand mur pour y ranger tous les livres, une partie des livres de mon père notamment qui étaient restés longtemps dans des cartons, l’autre étant allée à mon frère. Et peu à peu, se laisser déborder. Des îlots se sont formés çà et là. La bibliothèque comme un archipel, dix îles aux moins. Le Cap Vert est un archipel de dix îles, y aller voir un jour ? Ce qui les relie, ce qui les différencie, voire ce qui les oppose. Au salon, dans le rayonnage d’un vaisselier, quelques livres, le sommet de la pointe de l’iceberg (on fait comme s’il y en avait au Cap Vert, des icebergs). Dans la chambre, un groupement de quatre îles plus rapprochées. Des restes d’enfance sans doute où forcément les livres on ne les rangeait que dans sa chambre. Mais aussi avoir près de soi les livres du moment, sentir leur compagnonnage (dans l’enfance déjà, une étagère de livres faisait office de tête de lit). Un rayonnage, avec les livres d’intérêt du moment, moment qui date d’il y a une bonne dizaine d’années, et les collections, quelque peu délaissées, la collection Giono, la collection littérature islandaise, sauf la collection Brontë. Un table de nuit à l’ancienne, comme une petite armoire avec la pile de livres à lire d’il y a plusieurs années et qui n’ont pas été lus. Laissé tomber depuis la pile des livres à lire, elle est dans la tête. Dans le bas de la garde-robes, des livres de grandes dimensions et d’un poids assez conséquent et d’autres livres posés à la va vite.  Et à côté du lit, à même le sol, la pile des livres en cours, comme une fractale de l’éclectique ensemble. Dans la chambre de ma fille qui, comme beaucoup d’enfants, est loin d’avoir emporté toutes ses affaires : une planche à double rangée squattée dans son étagère avec la collection littérature française contemporaine.  Une commode dont le dessus est recouvert de livres qui se répandent à nouveau sur le bureau dégagé (desdits livres qui étaient précédemment sur commode) lorsqu’une amie était venue loger quelque temps à la maison. Trois îles. Et puis, sur les marches de l’escalier qui mène au grenier, dans l’attente d’un retour sans cesse différé vers leur lieu d’origine, une ultime série de livres.  

A propos de Catherine K.

Mon nom complet est Catherine Koeckx (prononcer Kouks). Citadine depuis toujours mais avide de nature et de grands espaces que je partage par la photo ou l’aquarelle (www.catherinekoeckx.be), je suis aussi passionnée par la ville (@bruxelles_autrement). Bruxelles mais pas que... J’ai publié Le Guide lovecraftien de Providence en 2021 (disponible sur Amazon.fr ou sur commande privée). Je viens de lancer mon blog littéraire Itinéraires pluriels (https://itinerairespluriels.wordpress.com).

11 commentaires à propos de “#nouvelles | Catherine K.”

  1. Merci Catherine.
    Sur l’inventaire, c’est donc l’emplacement ainsi que la désignation du musée d’Afrique qui s’est perdu pour vous ?
    Très intéressantes la porte d’entrée narrative sur votre amie, père cartographe, le beau-frère adopté, et votre rapport fantasmé à l’Afrique.
    J’aurais adoré, dans votre récit, que vous preniez le temps de zoomer sur la description du musée (onirique et factice)
    La face cachée du rapport à l’Afrique que vous ébauchez en fin de récit me semble contenir un enjeu narratif qui aurait pu ouvrir votre texte pour nous mettre en tension.
    Merci du partage.

    • Merci à vous, Samy, pour votre lecture et commentaires. Le souvenir perdu est celui du musée tel qu’il était à l’époque. Difficile pour moi de donner une description onirique ou factice de quelque chose qui repose sur un souvenir réel (le musée) mais tellement lointain (environ 50 ans) que je n’en conserve que des impressions et des atmosphères et qu’il est, de ce fait, perdu… Quant à la face cachée du rapport à l’Afrique et à la colonisation en général, je n’ai pas trop envie de m’étendre sur la question dans ce type d’écrit.

Laisser un commentaire