Le dehors commence au couloir. Hors de la chambre 206. Il est assez étroit. De chaque extrémité on reçoit la lumière du jour. Sur tous les murs des barres où se retenir. Ce matin des chariots croisent tensiomètres. Ça circule. Devant l’ascenseur deux brancardiers attendent en parlant d’un match de rugby. On sait que vers 13h30 tout deviendra étrangement calme comme dans certaines rues retirées où l’on croirait entendre des échos de paroles et des bruits de fourchettes.
le petit jardin est carré, délimité par les murs des bâtiments. On entend des voix de télévision sortir de plusieurs chambres. Quatre petits coins d’herbes et dans un angle un vieux kiosque en bois meublé d’une table. Des bancs dans les allées et quelques fauteuils en plastique, très convoités parce que plus confortables.
De la chambre on voit le parking. Une pie y sautille souvent. De nombreuses places restent vides sans doute à cause des tarifs. Les visiteurs se garent à l’extérieur et franchissant à pieds le portail devant lequel des grévistes distribuaient des tracts il y a quelques jours.
(la sieste – le repos – la tension qui baisse et s’amoindrit) (surtout s’il fait chaud – merci à toi)