#rectoverso #09 | Le boyau

Le boyau

par où tout arrivait et d’où tout semblait partir, par-là, qu’on entrait et qu’on percevait les premières vies vitupérantes, et qu’en s’engageant, on voyait, combien toutes les pièces lui étaient accrochées, vissées ou crochetées, ressemblant à un animal qui agite ses papattes le long de son corps tubulaire, et que la vie-ici, dépendait de son bon vouloir, avec portes refermées sur le nez ou pas, car tout pouvait être clôturé pour que les gamins jouent, avec portes qui claquent, de jour comme de nuit, quand l’enfant qui a grandi, sort pour tout bousculer, et la casquette, celle, qui est pendue au portemanteau, comme un corps à son catgut, celle, en flanelle, et rayée, comme on raille un parquet, qu’il portait été comme hiver, et qui disait sa présence ou pas, avec temps incertain, pluie, comme orage, ou précipitation quand on a à courir, couvrez-vous la pluie tombe à flot, et les bottes en caoutchouc, avec moultes enfantillages, cris et rires, au milieu de ce corps tout poisseux, et la mère qui arrive en courant pour jouer avec nous, l’odeur des steaks tout cramés dans la poêle

A propos de Judith Judith

judith judith écrit de la poésie et la performe