Codicille
J’écris des formes brèves. Chaque texte autonome fait de 10 lignes à 1 page.
Souvent un mot, un groupe de mots sert de déclencheur. Les notes -faméliques- arrivent avec ce qui s’écrit. Lorsque plusieurs, j’en dresse une liste dans laquelle je pioche pour en faire des phrases que j’organise ensuite pour faire récit. Le texte existe alors.
Mais cela ne suffit pas et je devrai ensuite trouver une cohérence aux textes existants pour que l’ensemble face sens. Un premier livre (publié) s’est écrit de cette façon. Pour donner de la cohérence et une fluidité aux textes courts, un texte plus long en ouverture (3p.) et un autre pour clore (1p ½) avec narrateur a été écrit à la toute fin.
Avec l’atelier, j’ai arrêté tout travail sur le projet commencé. Je reprendrai après. J’aimerais me servir du cycle Rectoverso. Je ne sais pas si cela va être possible. Il me faut extraire des « notes » des propositions. Partir d’un mot, d’une image ou d’un univers et construire des textes. Par ex. dans la 02, une image est à explorer/dans la 5, l’idée du couloir est à travailler. Mais la fraîcheur de l’écriture n’étant plus là, je ne sais ce que ça peut donner.
Il faut, me semble-t-il, pour faire sens qu’une intention soit là. Pour l’instant et pour suivre le projet : faire remonter des souvenirs, des sensations sous une forme poétique.
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Choses déconcertantes
des poissons dans un aquarium
un trou dans la chaussée
un gardien de la paix ayant perdu ses lacets de chaussures
une part de gâteau qui se décompose sous la pluie
un jeune enfant qui ronfle
une porte d’entrée d’appartement sans serrure ni verrou
une lune en plein jour
une lune de grande taille en plein jour.
Une lune de grande taille en plein jour avec le soleil à ses côtés. Qui est qui ? Lui ? Elle ? Est-ce que Lune prévoyante a voulu prendre de l’avance sur la nuit à venir ? Est-ce que Soleil est sur le point de se coucher ? Un affreux et pesant désarroi est ressenti jusqu’à ce que l’astre malicieuse reprenne sa ronde.
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Idées collectées à ce jour dans les propositions
02 : certaines images glisser dans les forêts obscures/porté par les plis du vent un enfant hurle/manger évite les reproches
03 : tout reprendre (ou laisser tomber)
04 : je n’ai que des souvenirs heureux. Construire lesquels
05 : reprendre l’idée de l’immeuble détruit, le couloir restant seul debout
08 : reprendre (ou laisser tomber) l’histoire du compas
09 : reprendre le texte et faire + court
10 : ce qui est en italique dans le texte 1 les pieds qui s’étirent/la lumière sur le collier de grenats
Merci à François Bon et à sa consigne,
de m’avoir invitée à sélectionner des pistes possibles.
« dans la 02, une image est à explorer/dans la 5, l’idée du couloir est à travailler. Mais la fraîcheur de l’écriture n’étant plus là, je ne sais ce que ça peut donner. » question si juste comment reprendre ce qui s’est déposé dans l’atelier recto verso? suivie de prise de notes dans les textes … J’aime beaucoup les choses déconcertantes ( un trou dans la chaussée, un jeune enfant qui ronfle ). Merci
Merci Nathalie. Réamorcer la pompe qui a déjà fourni. Dur dur. Nous verrons bien si nous y arrivons. Haut les cœurs ! Je rigole… un peu
j’ai aimé en apprendre davantage sur tes projets avec ce texte d’ouverture, sur ton goût pour le bref
ici tu parles aussi de la « fraîcheur de l’écriture »… nous parlions ensemble à l’instant de dénuement
ardeur à poursuivre surtout
bien à toi, Louise
Merci Françoise. Brefs car je ne sais que le furtif. Histoire de rythmes mais aussi je crois, de cadence. Energie à chaud si j’ose dire.
Un dialogue entre le soleil et la lune à venir ?
Non, je ne crois pas que lune et soleil se parleront mais sait-on jamais !Merci de ton passage Stewen
J’aime beaucoup l’idée de prolonger les propositions par des pistes de réécriture, de nouvelles ramifications. Et merci pour le codicille.
Merci Emilie. Pour l’instant, les réécritures sont à l’arrêt. Je pense que c’est mauvais signe…
Bon espoir que la #11 soit un vrai tremplin pour la #14 dans l’identification déjà de pistes possibles. Et l’écriture de formes brèves comme autant de rubriques à remplir. On y est presque !
Merci Cécile. Tu me donnes une piste pour aborder la 14 (qui m’effraie). Je l’ai lue en diagonal sans oser encore l’approcher ! Comme tu dis On y est presque… Bonne traversée à toi.