Les petites choses ont des secrets qui s’évaporent et disparaissent
voile-terre toile-vent
pelures et murmurer dans rien
bouche-clou
fluide sans, sans un souffle tue tu
cisailler soupirer sous ici
mouche flingue chuuuttt et cacher
silence de verre de glace de liquide embué suinte
Volatile et voilà, il se passe que quelque chose et plus rien
petits cailloux ramassés au hasard
poche alourdie
qui sait ce qu’ils veulent dire
le bruit des paupières a cessé
Voile-peau
Cache et murmures et silence
glisse et dégoûte
Mourir dans un sommeil de mélancolie
Monter les marches de l’absence
Cacher le feu
Murmurer des rêves sans joie
Il se peut que dormir et s’évanouir et mourir
Il se peut que des échos suspendus quelque part
pourquoi penser que le silence serait oubli
son image est présente et il est invisible
Voix 1
maigre présence d’un corps au passé
Voix 2
juste en pensée fugitive pourquoi
Voix 3
invisible et là
insaisissable et là
persiste là
Voix 1
juste une empreinte fragile écrite avec un doigt
Voix 2
en nuit aussi des éclairs et voilà
Voix 3
petits cailloux rejetés au hasard
s’éclipsent et fondent
et où
ensemble
chemin flottant somnolence entre-deux
exploration hésitante
le bruit des secrets a cessé invente
On retrouve les cailloux, comme des repères, et peut-être le silence avec le bruit des secrets, on perçoit le lien même si ça reste mystérieux. Merci Sylvia pour cet instant poétique.
Merci Valérie pour ce retour et pour ta remarque qui me fait penser qu’un petit Poucet n’est pas loin pour servir de guide !
« insaisissable et là »
texte là et insaisissable donc saisissant!
bravo
Merci Eve, je suis sensible à ton écho.
Très réussi ! Cette voix ténue, fragile, délicate qui sur la disparition pourrait disparaître aussi…
Merci Michael, tu exprimes ce que je voulais faire ressentir !
« pelures et murmurer dans rien »
QUEL BEAU TEXTE
« persiste là »
Merci Nathalie, touchée par ce retour !
Délicatesse et poésie, finesse et beauté, mots comme des cailloux ramassés et posés là, les uns après les autres, doucement, comme pour mieux tracer un chemin vers nos coeurs et nos yeux qui les découvrent. merci Sylvia pour la découverte de vos écrits et merci pour votre passage au mien.
Entre tes cailloux et les miens, une frêle mémoire qui chuchote, un présent d’écriture qui trace son chemin.
Juste une pensée fugitive
Juste une empreinte fragile
A vite
Merci Yael pour cette lecture et nos petits cailloux …
je suis ta « voile-peau », je me laisse guider et je mets la main à la poche pour sentir les cailloux dedans
oui, « il se peut que des échos suspendus quelque part »
merci de te lire, Sylvia
Merci Françoise, tellement touchée par tes visites !