RECTO
le gémissement des chevaux, (…) ce son qui se loge en arrière de la tête et qui y reste, quelque chose comme une prémonition que personne n’écoute
la prémonition des chevaux que personne n’écoute
I-i-i inutiles hu- u-u-mains
I-i-i-i-i-i-idiots u-u-uuu-uiles pour gri-i-i-iser
Hi-i-i-irsutes sur les y-y-yeux ils tombent
Y-y-yeux mouches p-i-i-i-iqués et voile blanc iri-i-i-isé
Inconscients u-u-u-u—topi-i–iques
I-i-i-ils tombent
I-i-i-ils u-u-u-uni-i-i-issent mais tombent
I-i-ils tombent tellement
Oubli-i-i-ent de tomber maintenant et rester face en terre sans bouger
ju-u-u-usqu’à la dispari-i-i-ti-i-i-on des hi-i-i-irondelles et nous ne verserons plu-u-u-s dans ce ju-u-u-us là
Ni-i-i- nous ni-i-i eux
I-i-ils adossent les fers et les cr-i-i–is
Ii-i–diots u-u-u-tiles pour oublier
U-u-u-nissez cessez de tomber mais écoutez
Ii-i-illusoires lâchés épais tombant hu-u-u-rlant
plu-u-u-s de cri-i-i-s à présent i-i-ils
Y-y-yeux boules et noirs trous pour les mouches
I-i-i–ls ne sont plu-u–us que des bouches et
Ni-i-i nous ni-i-i- y-y-yeux
VERSO
«ennemis enfouis ou milles poissons s’enfuyant toujours »
voix 1 : qui sont les ennemis dans la tête de celui qui confond le conseil et le couperet
voix 2 : les poissons existent-ils réellement ?
voix 1 : une question bête à reconsidérer si l’on part du principe qu’il est fou
voix 2 : quelqu’un a-t-il laissé la moindre trace de l’existence des poissons ?
voix 3 : le vol et le fou
voix 1 : cela n’a rien à avoir
voix 2 : je repose la question, qu’en est-il des poissons ?
voix 1 : ils n’existent pas encore car ils ne sont pas écrits
voix 3 : le vol, le fou et le créateur
voix 1 : et les ennemis, la boucle est bouclée
voix 2 : non, il reste une question, pourquoi s’enfuir toujours
voix 1 : il n’y a vraiment nulle part où aller après la fin du monde
voix 3 : le vol, le fou, le créateur et la fin du monde
voix 1 : et s’enfuir nulle part ?
voix 2 : s’enfuir de quoi ?
voix 1 : la tête n’était elle pas mise à prix ?
voix 2 : s’enfuir de ceux qui chassent
voix 1 : les ennemis,
voix 2 : la chasse d’été
voix 1 : mais quand même, toujours ?
voix 2 : toujours
voix 2 : enfin, toujours jusqu’à la fin de l’histoire
voix 1 : la fin ce n’est pas nulle part, on connait le lieu, ça ne finit pas nulle part cette histoire
voix 2 : sait-on seulement comment tout ça finit ?
voix 1 : oui, nous le savons, nous l’avons toujours su
un homme chantant faux une chanson pourtant populaire
voix 3 : j’aurais voulu faire une synthèse mais ça n’est pas venu
..oui c’est graduellement grave, des cris de ces chevaux aux poissons qu’on a perdus à…il n’y a vraiment nulle part où aller après la fin du monde…merci pour ces textes qui se parlent et la montée en puissance et .. la chute!